mardi 3 novembre 2015

Jour 403 à 405 : sur les hauteurs du Mont Bromo (28 au 30/10)


Nous entamons notre deuxième chapitre "volcan" : après les travailleurs de souffre du Kawah Ijen, direction un peu plus à l'ouest de Java.


De Ketapang à Cemoro Lawang : une bien longue journée

De retour de notre excursion matinale sur l'Ijen vers 8h15, nous avons juste le temps de prendre une douche et d'emballer nos affaires avant de nous rendre à la gare ferroviaire Banyuwangi Baru, située à 10 minutes à pied de notre hôtel (et de l'embarcadère des ferrys en provenance de Bali). Deux trains circulent chaque jour en direction de Probolinggo, l'un à 9h du matin, l'autre en fin de journée (voir le site www.utiket.com). N'ayant pas beaucoup dormi, nous optons pour la classe la plus chère, Executive (120 000Rp / pers) : on a la clim et des sièges à peu prés confortables, de quoi faire quelques siestes.
Pour ceux qui louperaient le train, il y a des bus qui partent du terminal à 2km au Nord de Ketapang et vont régulièrement jusque Probolinggo (a priori jusque 15h, à partir de 50 000Rp).

Le train passe à travers la campagne et les paysages sont jolis.
Nous arrivons à Probolinggo vers 13h30. A la sortie de la gare, un homme vient nous voir pour "nous aider" à nous orienter. On n'a pas besoin de lui puisque l'on sait que l'on doit prendre le Bemo (mini-bus public) D qui passe juste devant la gare et a pour terminus le terminal des bus Bayuangga - 5 000Rp / pers. Mais le gars monte quand même dans le bemo avec nous. Une vingtaine de minutes plus tard, le bemo s'arrête, sauf que l'on n'est pas du tout à la gare routière, mais devant une agence de voyages. On refuse de descendre, ils veulent nous faire croire que c'est ici la gare routière (ils nous prennent vraiment pour des cons parfois, une gare routière sans bus au milieu de la rue ...). Au bout de quelques minutes, le bemo accepte de repartir !

Arrivés à la gare routière de Bayuangga, nous ne rentrons pas dans la gare mais continuons une centaine de mettre plus loin sur la rue. C'est ici que stationne les mini-vans pour Cemoro Lawang. Nous sommes 4 touristes, le conducteur du bemo nous indique un tarif de 35 000Rp / personne, à condition que nous soyons 15 personnes. Il est 14h, commence alors une très très longue attente. De tout l'après-midi, personne d'autre n'arrivera (en même temps s'ils arrêtent tous les touristes dans des agences de voyages ...). Vers 16h, le conducteur vient nous voir : "on part maintenant si vous payez 125 000Rp chacun" ... faut pas abuser, on a 35km à faire, le tarif est abusif. "Non merci, on va encore attendre". 18h15, on abdique. Tant pis, nous décidons de passer la nuit à Probolinggo (plusieurs hôtels dans la grande rue, un peu après la gare routière). Contre toute attente, nous voyant partir, les conducteurs de bemo (car il y en a plusieurs maintenant, à attendre là que le temps passe, on ne comprend pas trop à quoi servent tous ces mini-vans s'il n'y a personne) tentent de nous convaincre de partir quand même : 400 000Rp pour 4, puis 350 000Rp pour 4, finalement on partira pour 250 000Rp à 4, soit 62 000Rp par personne. La technique est toujours là même, faire genre de partir !

Enfin, nous entreprenons la route vers Cemoro Lawang, qui très vite se met à grimper. La température se rafraîchit, et il ne doit plus faire qu'une quinzaine de degrés quand nous arrivons : nous sommes à 2 217 mètres d'altitude. Une demi-heure plus tôt encore, nous avions plus de 30°C à Probolinggo. Au passage, on a payé un droit d'entrée de 10 000Rp par personne en arrivant au village.

Sur les conseils du chauffeur de bemo, nous nous arrêtons au Ana Tengger Homestay : 150 000Rp la nuit sans pdj (nous avons négocié 275 000Rp pour deux nuits), douche commune bien chaude, parties communes propres et on n'a pas eu froid du tout dans la chambre, au contraire. On avait un peu peur vu les commentaires que l'on avait lu sur les hôtels en général, mais franchement pour nous c'était top.
Vue de la terrasse de l'hôtel

Première journée : récupération de sommeil et seuls au monde en haut du cratère fumant

Après une excellente nuit, nous sommes requinqués, près à repartir crapahuter.

La plupart des touristes viennent ici en voyage organisé : il est en effet assez pratique et finalement pas si onéreux de prendre un combiné Yogyakarta - Bromo - Kawah Ijen (ou sens inverse), c'est environ 800 000Rp par personne avec les transports, deux nuits d'hôtel (une au Bromo, une au Ijen) et les excursions vers les points de vue (cratère et View Point du haut du Gunung Penanjakan pour le Bromo, cratère pour le Ijen), sans les droits d'entrée, plutôt élevés puisque 100 000Rp pour le Ijen et 217 000Rp pour le Bromo.
Nous, on a préféré faire par nous-mêmes. Et bingo, on vient de découvrir comment aller au cratère du Bromo et au point de vue du Penanjakan sans payer les 217 000Rp ! Grâce à d'autres blogs de voyageurs. Nous relayons donc l'information :-)


Nous partons en direction du cratère aux alentours de 10h30. Plutôt que d'emprunter l'entrée principale du parc national, signalée par une sorte d'arche où l'on vous "invite" à venir acheter votre ticket, nous prenons la route qui part vers la droite pour arriver devant le Cemara Indah Resto & Hotel. En avançant comme pour rentrer dans le resto, on voit une barrière en fer, que l'on peut contourner sur la droite. Un panneau "No for tourist"indique le début d'un chemin. De là, une descente de 10 minutes dans un passage bien sableux, et nous voici dans le parc national, sans avoir rien payé !!! 

On se retrouve sur la plaine qui entoure le Bromo, tout ouvert et fumant, et le volcan Batok voisin, plus haut.



Nous n'avons plus qu'à tracer tout droit en direction de la fumée, sur environs 3km de plat. Très facile de jour car on distingue bien les différentes montagnes, on comprend que ça puisse être plus dur de nuit, lorsque l'on souhaite observer le lever du soleil d'ici. Il suffit de partir dans le chemin de gauche en bas de la descente sableuse, là où un V se forme pour dévoiler deux chemins.



Si vous calez en chemin, chevaux et moto peuvent prendre la relève
Une marche de 45 minutes nous amène en bas des escaliers qui montent jusqu'au cratère.


Une fois là-haut, nous avons la vue pour nous tous seuls. Pas d'autre touriste, puisqu'ils viennent presque tous le matin avec les tours organisés. Un moment magique, cette fumée de souffre qui s'échappe d'un trou immense, dont on ne voit pas le fond. Et ce grondement qui sort des entrailles de la Terre !




On reste là un bout de temps, avant de rebrousser chemin. On se dit que quelqu'un va bien finir par nous demander nos tickets d'entrée, que l'on n'a pas ... Mais non. En remontant en haut du chemin interdit, nous croisons des villageois, mais ils s'en foutent. De toute façon, l'argent des billets d'entrée va au gouvernement et pas à eux.

Un temple hindou, au milieu de ce désert
Le reste de la journée sera consacré à la détente, avant d'entrapercevoir le coucher du soleil autour d'un thé bien chaud sur la terrasse du Cemara Indah (venir un peu avant 17h pour profiter vraiment du moment).



Deuxième jour : lever du soleil pour nous (presque) tous seuls sur le Penanjakan

Marche bien matinale en ce vendredi 29 octobre. Nous partons de l'hôtel vers 2h30 (beaucoup trop tôt, on y revient). On passe de nouveau devant le Cemara Indah mais bifurquons sur la droite, là où continue la route goudronnée, plutôt que d'aller devant le restaurant. En ligne de mire : l'antenne qui clignote rouge en haut du Gunung Penanjakan.

En 1h de marche, nous atteignons un point de vue qui nous paraît pas mal. Il suffit de continuer sur la route (il n'y en a qu'une de toute façon), puis de monter la première volée de marches au bout du chemin (ou de prendre le "chemin" en terre plus à gauche pour ceux qui pensent à tord que les escaliers ne mènent pas au bon endroit, comme nous l'avons fait hihihi!). De là, on se trouve juste en face du Bromo. On peut continuer plus haut, toujours en suivant les marches : tout en haut (peut-être 40 minutes de marche supplémentaire), vous retrouverez les dizaines d'autres touristes partis en excursion et venus eux aussi admirer le lever du soleil.


Pourquoi on est parti trop tôt ? Parce qu'il est donc 3h30 quand on atteint notre point de vue, et le soleil ne se lève que vers 4h30. Une heure à grelotter, car il souffle ici un vent assez froid. Malgré la polaire et le coupe-vent, ça caillait bien.

Les premières lueurs du jour apparaissent. Le soleil ne se lève pas derrière le Bromo mais bien plus à l'est. La brume qui recouvre la plaine se dissipe doucement. Et nous ne sommes que 6 à observer ce spectacle d'ici, l'idéal.





Vers 6h, nous entreprenons la descente.





Nous avons largement le temps de prendre une douche, d'avaler un petit-déj et de nous détendre un peu avant le départ du premier mini-van public de la journée en direction de Probolinggo, à 9h30 (tous les bemo attendent au même endroit, dans le centre du village). Nous partons finalement à 9h45, à 45 000Rp chacun puisque nous étions 12 et non 15. 



Durant ces deux jours, nous avons pris de bons repas au Cafe Lava Restaurant, qui propose aussi un petit-déjeuner sous forme de buffet à 40 000Rp par personne. Il y a d'autres Warung (resto) dans le village mais tous ne donnent pas envie, et beaucoup sont envahis par les mouches.


Notre session volcan s'achève ici, un nouveau long voyage nous attend à présent jusque la ville culturelle de Java : Yogyakarta.

2 commentaires:

  1. Superbes vos images sur les volcans. Bisous

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  2. De bien belles photos ..
    Surtout lorsque le soleil se lève. .
    D'énormes bisous. .

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