lundi 29 septembre 2014

Jour 10 & 11 : de Yekaterinbourg à Omsk (28 et 29/09)



Lénine trône toujours fièrement sur le Square 1905, place principale de la ville.

Une première phrase nous vient à l'esprit en écrivant : on peut d'ores et déjà dire que les hôtels ne sont pas notre fort en Russie ... ou du moins c'est de pire en pire.

Mais revenons d'abord sur la journée d'hier (dimanche).

Dimanche, nous avions prévu de nous rendre à la frontière entre l'Europe et l'Asie, non loin de Yekaterinbourg, près de la petite ville de Perouval'sk.

Nous avons donc pris le bus puis le métro depuis l'hôtel pour nous rendre à la gare. Il était 13h, ce qui nous laissait 6h de marge avant le train, relativement suffisant.

Une fois à la gare, nous avons laissé nos bagages à une consigne : au choix casiers automatiques fermés, ou consigne classique avec un bonhomme qui prend les bagages.
Les casiers automatiques étaient plus chers (500 RUB les deux casiers pour plus de 4h, vs 300 RUB pour deux bagages à la consigne).
Une fois les gros sacs largués, on se rend devant la gare où passent tous les bus, trouve l'arrêt du bus 150 (qui va où l'on veut se rendre d'après Wikitravel) : le bus est indiqué comme passant toutes les 30 - 40 minutes. On décide donc d'attendre tranquillement dehors, surtout qu'il fait beau. Pleins de bus passent, sauf le nôtre ... Au bout de plus d'1h, on se dit que ça sent le coup foireux. Car même si le bus arrive, vu sa ponctualité, on ne sait pas à quelle heure on pourra revenir à la gare.

On tire donc un trait sur la frontière (on a été voir les photos sur Google ;-), et on se pose bien au soleil dans un parc pour bouquiner (ou dormir pour certains ...).

Une petite faim : pas de souci, le Döner Kebab est là (qui a déjà vu un pays sans Kebab ????)

C'est pas le même pain, et y'a pas les frites, mais juré ils appellent ça un Kebab

Et on termine notre journée pépères sur un banc, à regarder les gens (ça fait pas toujours rêver).
Nico écoute du Sébastien Patoche pour se rappeler la bonne chanson française :-)

Et arrive l'heure d'embarquer dans le train. On s'installe rapido dans notre cabine (nous ne sommes que tous les deux), on est devenus trop forts pour faire nos lits !
S'en suit une petite séance cinéma "Prison Break" (que de vieux souvenirs).
Dans la nuit, les deux places vides de notre cabine se remplissent et on continue ainsi notre bout de chemin jusque Omsk.

Bilan de Yekaterinbourg : ville sans grand intérêt, en tout cas on s'attendait à plus. Le gars de l'hôtel nous a dit qu'un client colombien lui avait dit que ça ressemblait beaucoup à Paris ... on n'a pas été convaincu :-)

Dans la nuit, le décalage horaire avec la France s'accroît encore d'une heure.
Ca devient compliqué dans nos têtes : on doit se rappeler de l'heure de Paris pour faire coucou à tout le monde à des heures convenables, puis conserver une montre à l'heure de Moscou car c'est celle-ci qui est écrit sur l'ensemble de nos billets de train, et enfin connaître l'heure de là où on est... C'est dur la vie !

8h38 heure locale : nous voici donc à Omsk !



Cette ville n'a pas un grand intérêt si ce n'est devinez quoi ... sa cathédrale ;-)
En tout cas, elle marque l'entrée pour nous en Sibérie, et les températures à la sortie du train nous le rappelle : -4°C, ça commence à faire mal !
Côté histoire, la ville est plutôt récente (XVIIIè siècle) et est un bassin chimique, industriel et pétrolier. Elle a été de 1918 à 1919 la "capitale de la Russie" pour l'armée blanche qui a défendu la souveraineté des tsars après la révolution bolchévique en 1917.

On ne s'attend donc pas à grand chose, mais c'est une étape que l'on a souhaité faire pour ne pas enchaîner trop de train d'un coup.

Les galères de l'hôtel
On sait d'ores et déjà que l'on va galérer pour trouver l'hôtel (le Like Hostel) mais au moins cette fois on y est préparé.
Plan en main, on se dirige donc vers l'adresse de l'Hostel en question, une fois en bas de l'immeuble pas d'indication particulière (la routine quoi).
Sauf que plus de batterie sur les téléphones pour appeler l'hôtel. On commence donc la négociation avec les résidents de l'immeuble pour qu'ils nous laissent rentrer. Ca fonctionne au bout de quelques minutes (première victoire). Une dame qui semble être la gardienne vient nous voir et nous indique à quel étage trouver l'hôtel (deuxième victoire).
Mais là, retentissement, on tombe sur un vieux chnoc qui nous force à sortir de l'immeuble, commence à rameuter quelques personnes (dont la gardienne), et nous dit (en russe mais on comprend entre les lignes) que des touristes n'ont rien à faire là, que l'on est des sans-papiers, qu'on a intérêt à lui montrer nos passeports, que la police va venir ... Sympa l'ambiance à 9h du mat' !
Par chance, une femme arrive qui parle un peu anglais. Elle nous demande pourquoi on n'a pas de papiers "Mais si si on a des passeports, on n'est pas arrivé là par hasard". Et enfin nous indique que l'hôtel a fermé (on ne saura jamais si c'est vrai ou non, on a surtout l'impression que beaucoup de petits hôtels ne sont pas déclarés).
Face à ce climat hostile, on file du coin. La dame qui parle anglais et son mari nous rejoignent en voiture. Devant nos mines déconfites, ils nous proposent de nous emmener dans le centre ville où il y a plein d'hôtels.

On accepte volontiers. Sauf que voilà les hôtels : à 100€ la nuit, c'est plus trop dans le budget !

S'en suit 1h d'errance, qui finit dans un KFC où on trouve enfin une borne wifi, des prises pour charger le portable, et un nouvel hôtel (qui pour ne pas déroger à la règle n'est indiqué nulle part, mais au moins on le trouve !!!)

Quelle journée ! 

On prend doucement nos quartiers dans l'hôtel, et on sort se balader autour : la cathédrale pourra bien attendre demain, surtout que notre train est à 1h du mat ce qui nous laissera une journée complète.

Nous arrivons donc dans un parc aux allures de vieille fête foraine : karting avec des moteurs de tondeuses à gazon (dixit Nico), manèges à l'ancienne qui n'inspirent pas vraiment confiance.

Il n'y a que deux karts sur la piste, prix 4€ les 6 tours


Le parc renvoie les belles couleurs de l'automne.



En tout cas, on trouve ce dont on avait besoin : un bar au soleil avec une bonne bière. La bière sera finalement à l'ananas et au raisin (problème de compréhension de la carte) mais bienvenue tout de même.

Ce soir, on se fait notre repas nous-mêmes à l'auberge de jeunesse. Et on se re-boit des bières.

De la chambre d'hôtel (Hostel Omsk)

A la vôtre !!!

6 commentaires:

  1. Bonjour Lucie et Nico
    merci de me faire voyager ainsi , belles photos , beaux ciels bleus, des cathédrales, des kremlins . On vous suit bien dans vos galères d'hotel et je prendrais bien une bière avec vous. Merci pour cette fenêtre sur votre voyage. bonne continuation . Catherine

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    1. Merci Catherine
      En espérant vous faire un peu rêver (ou parfois vous dire qu'on est aussi bien chez soi) :-)

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  2. Coucou...pas facile, vous avez eu affaire à un fou furieux...
    Faites attention à vous, gros bisous

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    1. C'est pour ça, on n'a pas trop cherché à savoir et pris la poudre d'escampette.
      Bisous

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  3. On dirait la loi des séries, avec vos hôtels... Si vous continuez dans la logique du "pire en pire", vous allez finir par arriver en Chine à une adresse d'hotel qui est en fait une prison politique x)

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  4. Va falloir vous mettre au Russe !!

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