Statut de Lénine devant le Conseil de la République
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Notre objectif de ce vendredi est de comprendre (ou du moins essayer) un peu les origines du peuple Tatar.
Après un bon petit déj (moins de 4€ pour un café, un thé et trois beignets parfois salés parfois sucrés choisis juste à l'aspect car bien sûr on ne comprenait rien aux explications ...), nous nous dirigeons donc vers le Musée National de la République du Tatarstan.
Ce musée situé juste en face du Kremlin retrace l'histoire des peuples de la région depuis l'Âge de Pierre. Des traces de vie humaine remonte en effet jusque-là dans la région. On y découvre l'habitat, les vêtements, les moyens de subsistance traditionnels des Tatars à travers le temps.
Musée |
Info pratique : 120 RUB l'entrée, + 30 RUB pour pouvoir prendre des photos.
Le musée est gratuit les premiers mercredis de chaque mois. Interdiction de rentrer avec des gros sacs, qu'il faut laisser dans des casiers fermés à l'entrée.
Quelques panneaux explicatifs en anglais permettent de suivre la chronologie, avec des phrases parfois un peu étrange. Désolée si on raconte des bêtises, c'est juste ce que l'on a compris.
Pour résumer, la région a d'abord été sous une grande influence des peuples bulgares (qui y ont apporté la religion musulmane). Ces derniers, après de multiples assauts auxquels ils avaient résisté, ont été chassés par les Mongoles (vers le 13ème siècle), sous l'égide des grands chefs mongoles de l'époque, les Khans.
Au 16ème siècle, le territoire est passé sous le bastion russe après avoir été conquis par le tsar Ivan le Terrible. La grande région de Kazan constituait alors l'une des plus grandes provinces de la grande Russie. Aujourd'hui encore, le Tatarstan dispose d'une certaine autonomie au sein de la Fédération de Russie.
Et les Tatars sont fiers de leur république : la première chose que l'on montre en arrivant dans le musée, ce sont des images de la compagnie pétrolière du Tatarstan, les puits de forage du Tatarstan, le bateau rapide du Tatarstan, ...
En tout cas, il faudra que l'on creuse tout cela.
Mais pour l'heure, nous nous mettons en quête d'un petit resto pour avaler un morceau avant de retourner récupérer nos sacs à l'hôtel et de nous rendre à la gare.
Nos repas se font sur des rythmes un peu étranges : un petit-déj vers 13h, un déjeuner-dîner vers 17h. Et cela est facilité par le fait qu'en Russie on peut manger à toute heure de la journée.
Nous trouvons notre bonheur sur la rue Kremlevskaya (aux environs du n°11) : youhou, il y a un menu avec des images. Nous voilà donc dégustant une salade super bonne avec notamment de l'ananas, des pommes et du boeuf, puis une assiette de frite avec de la viande de boeuf cuite en mijoté. Tout cela est bien bon et ne nous a coûté que 10€.
Petit stop dans un supermarché pour s'acheter fromage, gâteaux et yaourts pour le train.
Trois supermarchés se situent près de la gare, nous n'en n'avons trouvé aucun en centre-ville (que des mini-supérettes).
Une fois les sacs récupérés, il nous reste une heure à la gare pour checker nos emails, après passage obligatoire par le portillon de sécurité de la gare où nos sacs doivent scanner (c'est la même chose dans toutes les gares) et prendre place à bord du train.
Nous gardons de Kazan un bon souvenir : le Kremlin est vraiment magnifique.
La Mosquée dans l'enceinte du Kremlin - devant le Palais des Sports |
Une chose étonnante : il n'y a presque pas de feux rouges dans la ville, les voitures arrivent plutôt bien à se laisser la priorité aux carrefours (on entend quelques gros coups de freins quant même de temps en temps), et les piétons obtiennent facilement le passage dès qu'ils veulent traverser la rue.
En tout cas, deux jours ont été suffisants pour bien découvrir la ville sans courir.
En avant pour prendre le train - Gare de Kazan |
Le train dans lequel nous montons est un peu plus vieux que le précédent.
Nous nous retrouvons dans notre cabine avec deux jeunes Russes, mais qui ne restent pas bien longtemps car elles ont négocié de changer de place avec deux autres personnes pour rejoindre la cabine de leurs amis. Nous partagerons donc finalement la notre avec un couple de Russes.
Cabine du train, classe Kype |
La conversation s'engage rapidement : tous les deux sont médecins et ont participé à un congrès à Kazan. Un trajet de 22h les attend pour rentrer chez eux.
Très vite, Aleksei (le mari) sort les tranches de saucissons, les saucisses et surtout ... la Vodka et les deux petits verres qui vont avec.
On ne nous avait donc pas menti, les Russes transportent bien avec eux leur attirail pour le voyage !
Et bien sûr, Nicolas est fortement invité à trinquer ;-)
Nicolas et Aleksei, compagnons de Vodka d'une nuit |
1 verre, 2 verres, 3 verres, ... on n'a fini par ne plus les compter.
De notre côté, nous leur avons offert ... du fromage !!!!
Le pire, c'est que rebelotte le lendemain matin, à 6h. Réveillé, Aleksei propose à Nico de se reprendre quelques verres, histoire de finir la bouteille (sûr il en a d'autres cachées dans son sac, car c'est déjà la deuxième qu'il sort), et Nico ne dit pas non héhéhé.
Après ça, les deux hommes repartent dans un sommeil profond :-)
A 12h30, nous disons au revoir à nos compagnons de route.
Nous voici arrivés à Yekaterinbourg, ville principale de l'Oural, fondée au XVIII ème siècle. Nous avons avancer de 2h par rapport à Kazan, nous avons donc maintenant 4h de décalage avec la France.
Cette fois-ci, nous espérons être plus chanceux avec l'hôtel.
Nous partons donc confiants. Pièces de métro en poche (ici pas de tickets, 23 RUB le trajet), nous nous rendons dans le centre-ville.
Ici pas de barrière, il y a une personne qui surveille que personne ne fraude. |
Le "ticket" de métro |
Descendus à la station Ploshchad 1905 Goda, nous marchons environ 5 minutes avant d'atteindre la rue de l'hôtel. Et là surprise : pas d'hôtel ! Nous tournons donc en rond, cherchons à rentrer dans l'immeuble (les auberges de jeunesse se situent généralement dans des appartements), trouvons enfin quelqu'un qui à l'air de nous comprendre et sonne pour nous à un interphone. Nous montons donc l'escalier. Et nouvelle surprise : nous tombons sur un appartement complètement en travaux. C'est quoi ce gros délire !
Après pas loin d'1h à tourner, quelqu'un arrive enfin : deux jeunes russes. Ils parlent anglais (Youpi) et nous expliquent que l'hôtel est bien en travaux mais ils essaient de nous trouver une autre chambre. On finit par comprendre que les deux travaillent habituellement dans l'hôtel en travaux, et tentent de nous re-diriger vers l'un des autres hôtels de la chaîne (Art Hostel).
C'est chose faite 10 minutes après : ils nous appellent un taxi pour nous emmener à l'autre hôtel (qui ce coup-ci est à 30 minutes à pied du centre-ville, ça nous fera travailler encore un peu plus les jambes !). On gagne un petit-déjeuner gratuit chacun pour demain matin.
S'en suivent la douche, la tâche habituelle de nettoyage des vêtements, et nous voilà partis à la découverte de la ville.
Nous tombons sur une petite manifestation silencieuse. Nous comprenons que ce petit comité est anti-américain. Cela nous rappelle notre conversation de la veille avec Aleksei qui nous expliquait qu'il adorait Vladimir et que Barack est un gros nul qui veut dominer le monde.
Et puis nous sommes samedi, jour des mariages. Et comme la tradition russe le veut, nous croisons des couples un peu partout devant les monuments pour se faire prendre en photo.
Ici, la voiture des mariés n'est pas une voiture ancienne ou une calèche ... pas assez clinquant tout ça. Que l'on appelle le Hummer limousine !
Le principal attrait touristique de Yekaterinbourg (troisième ou quatrième ville de Russie), c'est l'église construite à la place de la maison Ipatiev, là où la famille du tsar Nicolas II (les Romanov) a été assassinée en 1918. La maison d'origine a été détruite en 1977 sur ordre de Boris Eltsine pour cesser les pèlerinages qui y avaient lieu. Ce n'est qu'en 2003 qu'une église y fut construite. Cette église n'a rien d'exceptionnel, c'est une grande église comme le sont communément toutes celles que nous avons croisé jusque maintenant. L'histoire du lieu apparaît via des images de la famille Romanov devant l'église.
A l'intérieur, la messe est en train d'être dite. Lucie se couvre les cheveux pour rentrer (comme dans chaque église, pour respecter la tradition locale).
Le tour est fait en 10 minutes.
Nous marchons ensuite dans la ville. Le temps commence à rafraîchir malgré le soleil (il fait 7°C), et on rentre tranquillement à l'hôtel, après un arrêt supermarché et petite cafétéria (il y en a plein dans toutes les villes où on est passé, ce n'est pas très cher et plutôt bon).
Cafétéria |
Demain, notre objectif est de nous rendre en bus à la frontière entre l'Europe et l'Asie, à une quarantaine de km de la ville, avant de reprendre le train à 19h pour Omsk. Arriverons-nous à nous faire comprendre ...
Trop bien ce petit récit ! Ça c'est l'aventure ! Heureusement que vous êtes pas des ricains ... Faites attention à vous !
RépondreSupprimerComme je suis toujours en retard d'un métro je viens seulement de découvrir vos récits, super sympa ! j'attends la suite avec impatience. Bonne continuation à vous. Bises
RépondreSupprimerSympa cette rencontre dans le train avec ce couple russe !
RépondreSupprimerC'est vraiment une autre culture, des personnes très patriotes.
Bisous
Hé hé !
SupprimerGros bisous