Jour 12 & 13 : De Omsk à Novossibirsk (30/09 et 01/10)

Gare de Omsk

Le grand froid qui nous a frappé à notre arrivée à Omsk s'en est allé pour laisser place à des températures un peu plus douces, ou tout du moins au-dessus de 0°C !!

Sauf que le soleil s'est aussi fait la malle ...

Nos deux derniers jours ont été assez pauvres en grande découverte.

A Omsk, il ne nous aura fallu que 2h pour visiter le centre-ville, qui n'en est pas vraiment un, juste des grandes avenues, avec des immeubles pas très beaux et quelques boutiques par-ci, par là.

Nous avons vu la Cathédrale de la Dormition (oh, encore une !) : 

Cathédrale de la Dormition de Omsk

Petite parenthèse sur les prières et les messes dans les églises orthodoxes : les icônes de Marie et l'enfant, du Christ, et d'autres Saints ont une place véritablement prépondérante. Dans chaque église, elles sont éparpillées sur les murs. Des présentoirs pour cierges sont disposés devant les principales icônes. Chaque pratiquant, en venant à l'église, achète un lot de petits cierges fins. Il fait ensuite le tour des icônes, dépose un cierge devant chacune (ou presque), fait une prière debout devant l'icône, se signe trois fois (la façon de se signer diffère des catholiques) et embrasse l'icône (qui est bien sûr derrière une protection en verre).

Lors des messes, le chant est très présent : des petites chorales accompagnent le prêtre.

A des moments spécifiques, le (ou les) prêtre(s) entrent et sortent de la pièce par des portes dissimulées dans un mur rempli d'icônes situé là où se situe l'autel dans l'église catholique. Accompagné de son encensoir, il fait ensuite le tour des icônes et des gens présents à la messe (qui s'inclinent à son passage) en le remuant. Durant cette étape, les participants à la messe se déplacent dans un ordre bien précis selon les déplacements du prêtre.

Pas de photos à vous montrer, par respect pour ces personnes venant prier :-)

Nous étions étonnés de voir que toutes les églises que nous avons vues jusque maintenant soient aussi bien conservées : murs extérieurs d'une blancheur parfaite, couleurs qui ressortent beaucoup. On dirait qu'elles datent d'hier. Et aussi si richement fournies : des murs entiers ainsi que les décorations des icônes semblent être en or.

Mais en voyant le nombre de pratiquants qui viennent dans les églises et achètent cierges et autres objets, on comprend que ces églises doivent, contrairement à chez nous, avoir suffisamment de moyens pour être parfaitement entretenues et rénovées lorsque nécessaire.

Eglise en cours de rénovation

A part ça, nous avons eu la chance                                                           Et un autre à cheval :

de voir un homme sortir des égouts :                                

                                      

     

Ce qui nous a le plus étonné à Omsk, c'est la proximité entre les grands immeubles sans charme, et les petites maisons en bois colorées.

L'hôtel (Hostel Omsk) dans lequel nous avons dormi se situait juste derrière un quartier de petites maisons. Nous n'avons pas réussi à savoir si ce quartier était pauvre ou non. En tout cas, nous y avons vu pas mal d'habitants très typés asiatiques.

Rue Potanina

Marina, la proprio de l'hôtel, voyant que notre train était dans la nuit, nous a permis de profiter de la chambre toute la journée puisqu'elle n'avait pas de réservation pour la nuit.

Nous avons donc patienté à l'hôtel jusque 20h, puis chopé un bus pour regagner la gare.

Dans le bus N°3

Ici dans les bus, ce n'est pas au chauffeur que l'on achète le ticket, mais à une personne assise dans le bus qui vient vous voir lorsque vous montez.

Attention, sourire presque jamais garanti !

C'est elle assise là-bas

Info pratique : pour le bus, c'est 18 RUB le ticket. Dans la ville circulent également des mini-vans (appelés "Marshrutka"). On les prend aux arrêts de bus, il faut payer le chauffeur à l'intérieur et lui dire où on descend (bon courage). Nous on a payé 18 RUB pour deux. On pense que ça peut varier selon où on va.

Une fois à la gare, on a attendu encore 3h. A 00h30, embarquement dans le train 216 en direction de Novossibirsk !

Ce matin, réveillés à 9h. On a encore cru mourir de chaud dans la cabine du train : ils mettent le chauffage à fond, et à 4 là-dedans, on en crée de la chaleur en plus !

On est maintenant équipés pour prendre nos petits-déj à bord : l'eau chaude est en libre service (chauffée dans une espèce de gros ballon par un feu de bois). On arrive donc avec notre thé / café, nos gobelets, et nos biscuits, et le tour est joué.

Après une nuit difficile ...

Pour la première fois, nous avons trouvé notre hôtel en 15 minutes. La grande classe !!!

Situé à 10 minutes à pied de la gare, notre interlocuteur nous a répondu de suite au téléphone.

Cet homme d'environ 35 ans nous a expliqué qu'il possède plusieurs appartements qu'il a transformés en hostels pour touristes. Il vit exclusivement de ça.

A notre question "pourquoi les hostels sont-ils si difficiles à trouver?", il a répondu que la plupart ne souhaite pas afficher de pancartes pour conserver leur activité à l'abri des regards extérieurs et ainsi ne pas attirer de bandes criminelles ... ça donne à réfléchir.

 Après avoir pris nos quartiers dans l'hôtel, nous avons pris la direction du centre-ville. Nous sommes proches des grandes artères (Avenue Lénine et Avenue Krasky).

Notre envie du jour : obtenir deux places pour le ballet de ce soir, Don Quichote, à 18h30 au théâtre d'Opéra et de Ballet de Novossibirsk. Car c'est le plus grand de Russie (oui, oui, devant le Bolchoï).

Et la chance nous sourit : il reste encore plein de places. Et les prix sont dérisoires : 1000 RUB pour les plus chères (soit environ 20€), et 250 RUB pour les moins chères. Nous avons pris des intermédiaires à 500 RUB (soit 10€). C'est moins cher qu'un ciné à Paris.

Aller au théâtre, même pour ce genre de représentation, semble être monnaie courante ici, et toute la famille est de sortie (les plus vieux comme les plus petits). Beaucoup sont sur leur 31.

Ces dames vérifient leur coiffure et leur tenue

On avait peur qu'on nous fasse une réflexion sur notre tenue (jean-basket), mais aucun problème.

Une fois à l'intérieur, le décor nous apparaît très beau mais sans extravagance.

Nous voilà donc partis pour ... 3h de ballet.

Soyons honnêtes, on a dormi pendant environ les deux tiers du premier acte (soit environ 30 minutes, mais on vous rappelle qu'on a mal dormi la nuit dernière ;-) ).

On a eu le droit à des beaux décors et costumes, un orchestre bien mené, et des danseurs très talentueux.

Le plus long à supporter : les entractes. Il y en a eu 4 au total, de 20 - 25 minutes chacun, parfois à peine 10 minutes après la reprise.

Salut des danseurs

Demain, nous avons jusque 18h pour visiter le reste de la ville (c'est-à-dire des cathédrales).

Il faut savoir que Novossibirsk est une ville récente, datant de la toute fin du XIXème siècle, et qui ne doit son existence qu'à la présence d'une gare desservie par le transsibérien. Capitale de la Sibérie, elle ne présente aucun attrait touristique particulier. On y trouve cependant un état d'esprit assez jeune, et pour la première fois depuis notre départ de Moscou, on aperçoit plusieurs pubs !!

A 30km de Novossibirsk se trouve l'Akademgorodok, grande cité des sciences et de la recherche datant des années 50, parmi les plus grandes de Russie. Nous avions pensé aller y faire un tour, mais il s'agit au final d'une ville nouvellement créée, avec restaurants, cinémas, habitations et quelques musées liés à la recherche. Ca ne nous tente pas plus que ça.

Bon allez, il est l'heure d'aller se coucher.

Rendez-vous dans 2 jours à Krasnoïarsk : ce sera notre première expérience de Couchsurfing (ie dormir chez l'habitant). Nous avons trouvé Tatiana et Aleksey, un couple de Russes habitués en la matière (ils ont plein de commentaires positifs). On vous raconte tout ça très vite :-)