jeudi 13 août 2015

Jour 319 à 326 : la pointe Nord de Sulawesi – Pulau Bunaken / Parc Tongkoko (5 au 12/08)


Ca y est, nous entamons notre découverte d’une nouvelle partie de l’Indonésie : l’île de Sulawesi. Alors que le Kalimantan nous a marqué par le peu de touristes rencontrés en chemin (à part au Parc Tanjung Puting), nous retrouvons à Sulawesi beaucoup d’Occidentaux en vacances, et notamment pas mal de Français. Pour ce qui est de la chaleur des habitants, sourires et bonne humeur restent plus que d’actualité !


Bye le Kalimantan, en avant Sulawesi : de Samarinda à Manado

Mercredi 5 août, Dennis et un de ses voisins nous amènent à 8h jusqu’au bus qui part pour Balikpapan : on peut le prendre à la gare routière Sungai Kunjang par laquelle nous sommes arrivés, mais Dennis nous dépose le long de la route principale qui mène à Balikpapan, un peu après le grand pont qui rejoint Samarinda (départs fréquents quand le bus est plein, 30 000Rp par personne). Le bus est en train de partir, juste le temps de faire nos adieux et sauter dedans. Nous repartons donc sur nos pas, à Balikpapan.

A vrai dire, nous avons été confrontés à un dilemme pour rejoindre Sulawesi :
  • Prendre le ferry qui part de Samarinda et arrive à Pare-Pare , dans le Sud de Sulawesi (ce n’est pas la compagnie Pelny, puisque ses bateaux pour Sulawesi partent de Balikpapan, compter 400 000Rp par personne d’après ce qu’on nous a dit, départs deux ou trois fois par semaine) – nous aurions fait ensuite notre tour de Sulawesi du Sud au Nord, puis nous aurions dû revenir au Sud (à Makassar a priori) pour prendre le bateau vers notre prochaine destination : l’île de Flores, au Sud. En gros, on voyait là-dedans une perte de temps.
  • Prendre l’avion à Balikpapan pour Manado, directement au Nord de Sulawesi, et ensuite descendre jusqu’au Sud de l’île pour choper le ferry pour Flores. Cette solution nous a semblé plus logique. Nous avons acheté notre billet d’avion dans l’une des nombreuses agences de voyage que l’on trouve partout à Samarinda et ailleurs, un jour avant le départ (762 000Rp par personne, 15kg de bagages inclus, parfois 20kg, compagnie Lion Air). 


Voilà pourquoi nous reprenons la route de Balikpapan. Nous mettons de nouveau environ 2h30 pour arriver au Terminal des bus Batu Ampar. De là, pour aller à l’aéroport, plusieurs solutions : 
  • Prendre un taxi privé (il y en a pas mal garés à côté de la gare routière)
  • Prendre 2 ou 3 Angkot publics (le 2 puis le 7, ou le 3 puis le 6 puis le 7, chaque trajet revenant à environ 5 000Rp par personne – cf le site qui donne les principaux arrêts des Angkot à Balikpapan......http://hakayaplazahotelbalikpapan.blogspot.com/2014/05/transportasi-di-balikpapan.html) – les Angkot sont stationnés juste à côté de la gare routière
  • Privatiser un Angkot pour aller direct à l’aéroport (une petite dizaine de kilomètres), ce qu’on a fait. Ca nous a coûté 70 000Rp, on préférait jouer la sécurité et être en avance à l’aéroport.
  • On peut aussi prendre des motos-taxis


11h, nous enregistrons nos bagages au comptoir de Lion Air. L’aéroport de Balikpapan, le plus important de la région, n’est pas bien grand. Notre vol pour Manado part à peu prés à l’heure, vers 13h30, et arrivons à Manado vers 15h !

Escale à Manado avant d’embarquer pour Pulau Bunaken

Depuis le hublot, nous avons localisé notre première destination phare de Sulawesi : l’île de Bunaken. L’aéroport de Manado est une fois de plus pas bien grand. A la sortie, des chauffeurs de taxi nous abordent, mais nous préférons les bons vieux Angkot !
Un petit détour au bureau de tourisme à l’extérieur de l’aéroport : la dame nous indique quels Angkot nous devons prendre pour rejoindre le centre-ville, et les tarifs en vigueur. Elle essaie aussi de nous faire réserver un hébergement sur Bunaken, nous faisant comprendre que c’est la haute saison, et qu’il est préférable de réserver. Conneries !

Rejoindre le centre ville de Manado depuis l’aéroport :
  • Prendre un Angkot à la sortie de l’aéroport (il en passe régulièrement) jusqu’au terminus : Terminal Paal 2 (4 500Rp/pers)
  •  Puis prendre un second Angkot en direction de Pasar 45 (dit pasar empat lima). Pasar 45 ne nous a pas semblé être un lieu en particulier, mais plutôt indiquer le centre-ville en général (4 000Rp/pers).


Là encore, il faut demander confirmation des prix avant de monter dans le Angkot, certains essayant de nous faire payer 10 fois le prix !!! Nous descendons de ce deuxième Angkot sur la rue Jalan Sudirman, un peu après le Sintesa Peninsula Hotel.

Commence notre recherche d’un hôtel : après un tour rapide des environs où nous nous trouvons, nous poussons la marche jusqu’au Celebes Hotel, qui est tout proche de l’embarcadère des bateaux pour Bunaken. Et c’est une bonne surprise : l’hôtel est propre, et propose des chambres de plusieurs catégories, les prix commençant à 160 000Rp la chambre avec pdj. Nous en prenons une un peu plus chère mais avec clim (200 000Rp, celles avec ventilo étant à notre goût trop étouffantes).

Manado est une grande ville, pas très jolie. Notre hôtel est situé dans un quartier avec pas mal de boutiques et centres commerciaux. Nous admirons notre premier coucher du soleil sur les petites îles environnantes depuis la terrasse du McDo ! C’est assez étonnant : des femmes fument, beaucoup sont habillés en short ou mini-jupe, des couples se tiennent la main, … On n’est plus trop habitués à tout ça.

Nous passons une bonne nuit au calme, (ça change de chez Dennis J), et avons le temps le lendemain matin de lézarder un peu et d’aller faire nos provisions d’argent. En effet, pas de distributeur sur Bunaken, mieux vaut donc prévoir une réserve de cash (certains hôtels et centres de plongée acceptent néanmoins la carte de crédit, moyennant une commission de minimum 3%).

Nous voilà fin prêts pour quelques jours de farniente sur Bunaken !
Tous les jours (sauf le dimanche où il faut privatisé un bateau pour minimum 350 000Rp), des bateaux publics (en général 3) partent en début d’après-midi (14h en l’occurrence pour nous, mais ça peut aussi bien être 13h ou 15h). Le mieux, pour être sûr des horaires, est d’aller se renseigner à l’embarcadère sur les coups de 11h, lorsque les bateaux arrivent de Bunaken. Le trajet coûte 50 000Rp/pers, et dure entre 1h et 1h30.


Eaux et vents en folie à Bunaken

Nous sommes restés trois jours et demi à Bunaken. Avant d’en venir aux détails, notre conclusion quant à ce séjour est qu’il ne faut pas venir à Bunaken dans l’espoir de trouver de belles plages où se prélasser. Les fonds marins, facilement accessibles en snorkeling et encore plus riches en plongée, sont à notre sens la raison d’une visite sur l’île de Bunaken.

Notre arrivée à Bunaken, jeudi, est pour le moins surprenante. Les bateaux débarquent tous les trois le long de la plage du village Bunaken. La particularité de l’île, et ce qui lui procure de beaux sites de plongée, est un énorme mur de corail qui semble l’entourer. Au village et sur la côte est de l’île, l’eau est peu profonde sur une trentaine de mètres, avant de laisser place à une profondeur démesurée, de plus de 1 000 mètres si on en croit certaines de nos lectures. Au milieu de tout ça, un tombant de corail et une vie marine fabuleuse.

Alors qu’une jetée en béton, présente un tout petit peu plus loin, permettrait au bateau d’amarrer là où il y a encore de la profondeur, tous ont apparemment pour habitude d’aller jusque la plage. Seul problème, il n’y a pas de fond ! Mais ça ne les arrête pas : moteurs à fond, longues branches de bambous pour faire avancer le tout (et qui par la même occasion défonce le corail qu’il peut y avoir en-dessous, enfin ce qu’il en reste à quelques mètres de la plage). Tout ça pour dire qu’on met prés de 30 minutes pour faire les derniers 30 mètres qui nous séparent de la plage !

C'est évident qu'il n'y a pas de fond !
Et parlons-en de la plage : jonchée de plastiques et autres détritus, ramenés à chaque marée de Manado (mais pas que, il y a de la pollution locale aussi) … Et c’est comme ça presque partout sur l’île, bien qu’un peu moins sur la côte ouest.

Bunaken offre trois principales localisations pour les hébergements (chaque fois avec trois repas inclus) :
  • Le village Bunaken, à quelques pas de la côte est, avec deux Homestay : Franky (150 000/pers) et Novita (entre 125 000 et 200 000/pers selon faculté de négo !)
  • La côte est : plusieurs « resort » à partir de 250 000Rp/pers, les premiers étant juste à proximité du village, les plus éloignés demandant environ 30 minutes de marche sur la route longeant la côte
  • La côte ouest : plusieurs « resort » aussi, mais il y manque selon nous l’ambiance locale que l’on retrouve de l’autre côté. Ici, pas mal de boutiques de souvenirs, un village derrière la rangée d’hôtels mais moins sympa que l’autre. La plage est un peu plus propre. Les plus beaux sites de plongée et snorkeling (dont Likuan 1 2 et 3) sont de ce côté, mais de toute façon les shop de plongée de la côte est y vont aussi. Par contre c’est un peu loin de tout : 40 minutes du village Bunaken à travers la forêt, et une bonne heure en suivant la route qui traverse l’île.


De notre côté, nous choisissons un hébergement au village, le Novita Homestay (325 000Rp pour nous deux). C’est comme à la maison, assez calme, et comme de toute façon les plages ne sont pas terribles, on s’en fout un peu d’avoir un bungalow les pieds dans le sable. Un retraité néo-zélandais nous accueille, la patronne Novita étant sortie. Il est ici en vacances pour un deux mois.




La rue devant chez Novita
Notre première découverte : dans la guesthouse voisine, chez Franky, des petites tortues de mer barbotent dans des bassines d’eau. Le propriétaire des lieux, et d’autres habitants de l’île, les ramassent quand elles naissent et les relâchent 3 mois plus tard, histoire de leur donner plus de chance de survivre.

On part se renseigner sur les conditions de plongée : on fait trois centres de plongée, et tous nous disent la même chose. La mer est assez agitée en ce moment, et ce depuis la dernière pleine lune, quelques jours auparavant. Les vents sont forts, et les courants sous-marins peuvent être assez fou. Ce que nous confirme une Française sur le départ : on est baladé de tous les côtés sous l’eau à certains moments, une jeune plongeuse a même été prise dans un tourbillon et a été tirée de là par un guide, … a priori elle a échappé de peu à la mort … Pas très rassurant tout ça. On décide de laisser passer une journée, pour voir si les conditions s’améliorent un peu.

Vendredi, nous partons donc explorer la côte ouest. On traverse le village Bunaken, et sommes assez amusés de voir qu’il est découpé en deux : une partie catholique (dans laquelle nous résidons) et une autre musulmane. Un portique orné d’un dessin de mosquée semble marquer la séparation. 




Nous rejoignons la plage de Liang en coupant à travers la forêt, demandant notre chemin de temps à autre car plusieurs sentiers partent régulièrement dans des sens opposés. 


Nous arrivons au bout d’une bonne demi-heure devant le Panorama Hotel. La plage n’est pas trop sale, l’eau a un peu de profondeur, mais au fond c’est un peu poisseux. La vue qui s'offre à nous est magnifique. On se pose devant deux bungalows donnant sur la plage qui n’ont pas l’air occupés, et repartons un peu plus tard pour longer l’ensemble de la plage. 




On voit ici très bien la démarcation créée par le mur de corail,
et le grand bleu qui vient derrière
On avait hésité à venir séjourner ici, mais on y renonce désormais définitivement : on trouve que notre homestay dans le village à plus de charme. Et puis on ne se voit pas refaire le chemin jusqu’ici avec les sacs (au pire il faudrait louer un bateau). Nous rejoignons la côte est via la route qui traverser l’île. C’est dingue : il y a environs 6 000 habitants aux dernières nouvelles sur l’île, et nous en sommes déjà à la deuxième église de taille assez conséquente que nous voyons ici. Où trouvent-ils l’argent pour construire autant de lieux de culte ? Et surtout, pourquoi une telle course à la construction ? Que ce soit les mosquées ou les églises, il en pousse partout. Peut-être une volonté d’affirmer son appartenance par rapport aux autres …




Nous attaquons les choses sérieuses samedi : rdv au Daniel’s Homestay, à 15 minutes à pied pour partir à la découverte du fameux tombants coralliens. Le centre de plongée de Daniel (appelé Immanuel Divers) est le moins cher que nous ayons trouvé : 30€ pour la première plongée, puis 25€ la deuxième et 20€ la troisième (si tant est qu’elles se fassent dans la même journée). Pour info, le Cakalang est un tout petit plus cher (avec un matériel plus récent aux dires de Novita), le Raja Laut encore plus cher, et finalement le Two Fish se fout de la gueule du monde au niveau prix !
Nous arrivons chez Daniel’s à 8h pour un départ vers 8h30 : le temps de préparer notre matériel avec Inry, notre Dive Master, et de boire un thé ou un café. En embarquant sur le bateau, on ne sait pas sur quels sites on va aller plonger : le bateau va aller faire un tour sur la côte ouest, du côté de Likuan, voir si le courant permet de plonger là-bas. On croise les doigts pour que ce soit bon, car il paraît que c’est là que se trouvent les meilleurs sites.

La chance est avec nous ! Nous stationnons à Likuan 2. Le courant semble ok selon Inry, bien que pas mal de vagues en surface. En moins de deux, nous voilà à l’eau. Et elle est sacrément froide, comparée à ce qu’on a connu jusqu’à présent (heureusement, le club donne des combinaisons intégrales). Un coup d’œil sous nous et on voit une belle tortue passer sous nos pieds ! Le courant de surface nous entraîne assez rapidement, on part donc tenter de se réfugier sous l’eau. On en prend tout de suite plein les yeux : superbes coraux, colorés, et beaucoup de poissons tropicaux que l’on a jamais vu auparavant, certains de couleurs assez électriques. A peine quelques minutes sous l’eau qu’Inry nous montre un requin nourrice caché dans un renfoncement, et plus bas un requin à pointe blanche, une première pour nous ! Assez vite, alors que nous avançons le long du mur de corail, on se rend compte que le courant est de plus en plus fort. A certains moments, nous sommes entraînés si « vite » qu’on ne voit presque pas ce qui défile sous nos yeux. En gros, nous faisons une plongée dérivante vitesse grand V !!! On avance vers la gauche, puis le courant change de sens et on repart un peu plus haut vers la droite. Parfois attirés vers le fond, parfois remontant trop vite. On n’a jamais connu de telles conditions, et on consomme notre air assez vite (35 petites minutes …). A la remontée on est entraîné vers le large, et on a beau palmé c’est insuffisant pour revenir. Heureusement, le bateau vient nous récupérer.

La deuxième plongée se fera non loin de là : Likuan 3.
Un peu moins de courant, et là encore de superbes choses à voir. Encore des requins à pointe blanche et des tortues, et toujours cette multitude de coraux et de poissons de toutes les couleurs. On traverse parfois des eaux ultra froides. Nous sommes malheureusement confrontés à un petit problème de matériel : une fuite d’air dans le tuyau du nanomètre (instrument relié à la bouteille d’air qui permet de contrôler le niveau d’air restant) de Nico, il perd son air ultra vite. Obligés donc de remonter sur le bateau plus tôt que prévu. Ca fait un peu chier, mais pas le choix.

On reste super contents de ces deux plongées, mais on décide de ne pas en faire plus, les conditions n’étant pas optimales. Et puis, on a quand même eu le plaisir de faire deux superbes sites. Pas de photos à vous montrer malheureusement, on ne s’est pas aventuré à prendre la Go Pro dans ces eaux folles ! Mais voilà des photos prises sur Internet des requins croisés.

Requin pointe blanche
Requin nourrice
Pour info, ceux qui veulent juste faire du snorkeling peuvent embarquer sur le bateau de plongée de chez Daniel’s pour 50 000Rp par personne.

La fameuse jetée que personne n'utilise, du moins
en ce moment
Le soir, nous allons faire un tour du côté du village musulman, où une fête s’est déroulée toute la journée. La fin du Ramadhan, nous dit-on, sauf que le Ramadhan est fini partout ailleurs dans le monde depuis environ un mois … Toute la journée, les habitants ont mis à disposition des plats préparés par leurs soin sur des stands devant chez eux. Le soir, la musique bat son plein : karaoké par-ci, mur d’enceintes diffusant les hits des dernières années par là, c’est assez drôle.

Dimanche matin, nous avions prévu une sortie « A la recherche des bancs de dauphins + compléments snorkeling devant l’île de Siladen ». Le père de Novita a un bateau et emmène souvent des touristes. Sauf que là, il n’a pas envie. Novita nous prévient la veille qu’il doit prier de 7h à 8h … On essaie d’organiser le tour avec Franky du Homestay voisin, mais il trouve plusieurs excuses pour ne pas accepter : ça va être trop cher pour nous, il y aura peut-être trop de vent, … On comprend que le dimanche est sacré chez les catholiques par ici J
Tant pis pour les dauphins (il paraît pourtant que c’est top, d’après des personnes rencontrées qui l’on fait – compter 600 000Rp à deux, 1 000 000Rp à 4), on se rabat sur du snorkeling par nos propres moyens le long de la côte est.

Le matin, devant le MC Cottage. En nageant 10 minutes perpendiculairement à la plage, on atteint le mur de corail. L’après-midi, rebelotte devant le Daniel’s Homestay. Et voici un petit aperçu de ce que l’on a vu.



Tout en bas, un poisson lion



Notre séjour se finit par un nouveau bon repas (bien que parfois trop gras) préparé par Mama Lus, la cuisinière de Novita.



Lundi, nous prenons place dans l’un des bateaux qui repart pour Manado, vers 9h. On se retape le même cirque qu’à l’arrivée pour faire les 30 mètres pour atteindre le grand bleu. Les passagers sont obligés d’aller un coup à gauche du bateau, un coup à droite, car il reste parfois coincé dans le fond. 



A 10h30, nous voici revenus à Manado. Nous avons eu le malheur de regarder le long de la berge alors que nous approchions de l’embarcadère : un homme était en train de griller des chiens morts au chalumeau, l’objectif ultime étant bien sûr de les manger … Un dernier au revoir à Novita, qui est venue faire ses courses en ville. Direction maintenant un peu plus au Nord de Sulawesi.

Sable noir et animaux sauvages au Parc de Tongkoko

Nous nous dirigeons maintenant vers le village de Batuputih, un peu plus au nord. Pour nous y rendre :
  • Un Angkot pris du côté de la rue Sudirman jusqu’au terminus Paal 2 (4 000Rp/pers)
  • Un bus en direction de Bintung : départs réguliers, une fois le bus plein (12 000Rp/pers, 1h30), arrêt à la station Terminal Tangkoko dans la ville de Gerian
  • Un Angkot jusque Gerian Transit (5 000Rp/pers), d’où partent les pick-up pour Batuputih. On a essayé de nous faire croire qu’il n’y avait pas de transport public pour Batuputih et qu’on devait prendre un taxi privé … l’arnaque classique mais on a tenu bon ! – on aurait aussi bien pu faire ce petit bout de chemin à pied car c’est vraiment pas loin
  • Un pick-up discothèque jusque Batuputih (15 000/pers), assis sur des planches en bois au milieu de quelques autres personnes, des sacs de riz et des quartiers de bananes ! Musique techno à fond grâce à des enceintes extérieurs, du jamais vu !!!


Enfin, nous nous arrêtons 500m avant le centre du village, là où se succèdent trois guesthouse, juste devant l’entrée du parc. L’accueil est chaleureux au Tarsius Homestay, et le prix correct (150 000/pers avec trois repas), nous ne cherchons donc pas plus loin.  Le patron est plutôt sympa, et en plus là il en a un bon coup dans le nez : des cadavres de bière traînent aux pieds de lui et ses amis, petit jour de fête donc apparemment. Il a beau être 14h passées, on nous prépare un déjeuner rapide.
Il fait chaud, et on se dépêche d’aller faire un tour à la plage, au bout de la route. Après toutes les plages plutôt crados qu’on a vu en Indonésie jusque maintenant, on ne se fait pas d’illusions … Et pourtant, l’endroit est très sympa, presque pas de déchets. Le plus étonnant : un sable noir charbon et une eau transparente. Y’a même du fond pour nager sans avoir à aller trop loin. Par contre attention aux pieds, le sable est brûlantissime !









En retournant au Homestay en fin d’après-midi, on tombe sur un match de foot féminin un peu en retrait de la plage, commenté de vive voix grâce à des enceintes assourdissantes. Chiens et petits cochons traversent gaiement le terrain, l’air de rien.




C’est pas le tout, mais on veut maintenant se rencarder pour aller à la rencontre des animaux du parc. Des guides organisent des tours soit tôt le matin, soit en fin de journée, pour voir les stars du coin : les tarsiers. On tente à deux reprises d’obtenir des informations auprès des différentes personnes de notre hôtel, mais comme ces messieurs ont tous bu, bah pas moyen d’avoir des paroles claires (on vous rassure, c’était juste ce jour-là, le reste du temps ils ont l’air sobre !). On ne persiste pas, et partons à la recherche d’un guide à qui on avait parlé devant le match de foot. On le trouve un peu plus loin, devant la guesthouse Mama Roose. Rendez-vous est pris pour le lendemain matin, à … 4h30. C’est parti pour le Jungle Tour.

Il est bien trop tôt pour nos petits yeux quand le réveil sonne mardi matin. On s’habille vite fait. On croise le patron de notre homestay (l’un de ceux qui n’avait pas les idées claires la veille), qui lui aussi part avec des touristes de l’hôtel. Il nous voit partir avec un autre guide, mais bon il n’a pas l’air trop rancunier. Environ 45 minutes de marche pour rejoindre un grand arbre dans la forêt. Quelques autres aventuriers de bon matin sont là également. Vers 5h30, alors que le jour peine à percer, nous entendons des cris aigus et des mouvements dans les feuilles … les tarsiers arrivent … Au nombre de quatre, ils viennent ici pour commencer leur jour de sommeil, après une nuit passée à chasser. Pas trop farouche (en même temps ils se déplacent super vite), ils s’accrochent à leur arbre et nous regardent. Enfin plutôt, ils convoitent les criquets que les guides ont amenés et dont ils rafolent.
Ces petites bêtes ne pesant pas plus de 100g peuvent tourner leur tête à 180°. On ne pensait pas en voir si facilement.



Le jour maintenant bien levé, on repart à travers les arbres, à la recherche d’autres animaux. Première trouvaille : un hibou.

Puis des couscous : mi-ours mi-koala, ces animaux très peureux se planquent à plus de 20 mètres, roulés en boule sur une branche.
Alors que nous traçons notre chemin au milieu des feuilles mortes, notre guide s’arrête : sur une mini-branche à hauteur de main, un petit serpent vert, ultra-venimeux. Pas très rassurant.


Vient le tour des calaos. En cette période de l’année, les femelles couvent leurs œufs dans des nids cachés bine en hauteur. Nous attendons donc l’arrivée du mâle devant l’un d’eux, qui vient apporter des fruits à sa belle (l’opération se renouvelle toutes les une à deux heures). Le bruit des ailes de cet oiseau est intense et résonne au-dessus de nous.








Nous finissons cette promenade de près de 5h au milieu d’une bande de macaques noirs.








Super contents de ce tour (300 000Rp par personne, dont 100 000Rp d’entrée au parc que l’on paye au retour), on n’en est pas moins bien crevé. On prend donc notre petit-déjeuner et filons nous recoucher ;-)

L’après-midi, nous retournons sur la route principale du parc qui permet d’accéder plus facilement à un spot de snorkeling le long de la plage. Les coraux sont à quelques brasses du bord. Joli sans être exceptionnel, on ne s’attarde pas trop car l’eau est vraiment très froide à certains endroits, et un thermocline (changement de température qui trouble l’eau) nous empêche de bien voir.


Nous finissons cette journée par un repas gargantuesque au Tarsius, dans une ambiance conviviale.

Mercredi, nous ne sommes plus que tous les deux à l’hôtel. Les autres hôtes ont repris leur route dans la matinée. Nous on prolonge d’une journée. L’Internet quasi-inutilisable ne nous permet pas  de mettre à jour le blog, mais nous nous posons du moins pour en écrire le contenu ! Petite baignade l’après-midi. Voilà, journée au ralenti. Petite séance photos bizarroïdes avec le gamin de la cuisinière le soir, il est mort de rire et prend Lucie dans ses bras tellement il s’amuse.





Jeudi, rendez-vous pour une journée transport, direction Gorontalo, point de départ des ferrys pour les îles Togian. On vous raconte tout ça bientôt !

2 commentaires:

  1. Surprenant ce serpent bien caché au milieux de la végétation.....à peine visible !!
    Je vous embrasse Fort

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  2. On attend la suite avec impatience. Sylvie

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