Ca y est, nous entamons notre découverte d’une
nouvelle partie de l’Indonésie : l’île de Sulawesi. Alors que le
Kalimantan nous a marqué par le peu de touristes rencontrés en chemin (à part
au Parc Tanjung Puting), nous retrouvons à Sulawesi beaucoup d’Occidentaux en
vacances, et notamment pas mal de Français. Pour ce qui est de la chaleur des
habitants, sourires et bonne humeur restent plus que d’actualité !
Bye le
Kalimantan, en avant Sulawesi : de Samarinda à Manado
Mercredi 5 août, Dennis et un de ses voisins nous
amènent à 8h jusqu’au bus qui part pour Balikpapan : on peut le prendre à
la gare routière Sungai Kunjang par laquelle nous sommes arrivés, mais Dennis
nous dépose le long de la route principale qui mène à Balikpapan, un peu après
le grand pont qui rejoint Samarinda (départs fréquents quand le bus est plein,
30 000Rp par personne). Le bus est en train de partir, juste le temps de faire
nos adieux et sauter dedans. Nous repartons donc sur nos pas, à Balikpapan.
A vrai dire, nous avons été confrontés à un
dilemme pour rejoindre
Sulawesi :
- Prendre le ferry qui part de Samarinda et arrive à Pare-Pare , dans le Sud de Sulawesi (ce n’est pas la compagnie Pelny, puisque ses bateaux pour Sulawesi partent de Balikpapan, compter 400 000Rp par personne d’après ce qu’on nous a dit, départs deux ou trois fois par semaine) – nous aurions fait ensuite notre tour de Sulawesi du Sud au Nord, puis nous aurions dû revenir au Sud (à Makassar a priori) pour prendre le bateau vers notre prochaine destination : l’île de Flores, au Sud. En gros, on voyait là-dedans une perte de temps.
- Prendre l’avion à Balikpapan pour Manado, directement au Nord de Sulawesi, et ensuite descendre jusqu’au Sud de l’île pour choper le ferry pour Flores. Cette solution nous a semblé plus logique. Nous avons acheté notre billet d’avion dans l’une des nombreuses agences de voyage que l’on trouve partout à Samarinda et ailleurs, un jour avant le départ (762 000Rp par personne, 15kg de bagages inclus, parfois 20kg, compagnie Lion Air).
Voilà pourquoi nous
reprenons la route de Balikpapan. Nous mettons de nouveau environ 2h30 pour
arriver au Terminal des bus Batu Ampar. De là, pour aller à l’aéroport, plusieurs
solutions :
- Prendre un taxi privé (il y en a pas mal garés à côté de la gare routière)
- Prendre 2 ou 3 Angkot publics (le 2 puis le 7, ou le 3 puis le 6 puis le 7, chaque trajet revenant à environ 5 000Rp par personne – cf le site qui donne les principaux arrêts des Angkot à Balikpapan......http://hakayaplazahotelbalikpapan.blogspot.com/2014/05/transportasi-di-balikpapan.html) – les Angkot sont stationnés juste à côté de la gare routière
- Privatiser un Angkot pour aller direct à l’aéroport (une petite dizaine de kilomètres), ce qu’on a fait. Ca nous a coûté 70 000Rp, on préférait jouer la sécurité et être en avance à l’aéroport.
- On peut aussi prendre des motos-taxis
11h, nous enregistrons nos bagages au comptoir de
Lion Air. L’aéroport de Balikpapan, le plus important de la région, n’est pas
bien grand. Notre vol pour Manado
part à peu prés à l’heure, vers 13h30, et arrivons à Manado vers 15h !
Escale à
Manado avant d’embarquer pour Pulau Bunaken
Depuis le hublot, nous avons localisé notre première
destination phare de Sulawesi : l’île de Bunaken. L’aéroport de Manado est
une fois de plus pas bien grand. A la sortie, des chauffeurs de taxi nous
abordent, mais nous préférons les bons vieux Angkot !
Un petit détour au bureau de tourisme à l’extérieur
de l’aéroport : la dame nous indique quels Angkot nous devons prendre pour
rejoindre le centre-ville, et les tarifs en vigueur. Elle essaie aussi de nous
faire réserver un hébergement sur Bunaken, nous faisant comprendre que c’est la
haute saison, et qu’il est préférable de réserver. Conneries !
Rejoindre le centre ville de Manado depuis
l’aéroport :
- Prendre un Angkot à la sortie de l’aéroport (il en passe régulièrement) jusqu’au terminus : Terminal Paal 2 (4 500Rp/pers)
- Puis prendre un second Angkot en direction de Pasar 45 (dit pasar empat lima). Pasar 45 ne nous a pas semblé être un lieu en particulier, mais plutôt indiquer le centre-ville en général (4 000Rp/pers).
Là encore, il faut demander confirmation des prix
avant de monter dans le Angkot, certains essayant de nous faire payer 10 fois
le prix !!! Nous descendons de ce deuxième Angkot sur la rue Jalan
Sudirman, un peu après le Sintesa Peninsula Hotel.
Commence notre recherche d’un hôtel : après un
tour rapide des environs où nous nous trouvons, nous poussons la marche
jusqu’au Celebes Hotel, qui est tout proche de l’embarcadère des bateaux pour
Bunaken. Et c’est une bonne surprise : l’hôtel est propre, et propose des
chambres de plusieurs catégories, les prix commençant à 160 000Rp la chambre
avec pdj. Nous en prenons une un peu plus chère mais avec clim (200 000Rp,
celles avec ventilo étant à notre goût trop étouffantes).
Manado est une grande ville, pas très jolie. Notre
hôtel est situé dans un quartier avec pas mal de boutiques et centres
commerciaux. Nous admirons notre premier coucher du soleil sur les petites îles
environnantes depuis la terrasse du McDo ! C’est assez étonnant : des
femmes fument, beaucoup sont habillés en short ou mini-jupe, des couples se
tiennent la main, … On n’est plus trop habitués à tout ça.
Nous passons une bonne nuit au calme, (ça change de
chez Dennis J), et avons le temps le lendemain matin de lézarder
un peu et d’aller faire nos provisions d’argent. En effet, pas de distributeur
sur Bunaken, mieux vaut donc prévoir une réserve de cash (certains hôtels et
centres de plongée acceptent néanmoins la carte de crédit, moyennant une
commission de minimum 3%).
Nous voilà fin prêts pour quelques jours de farniente
sur Bunaken !
Tous les jours (sauf le dimanche où il faut privatisé
un bateau pour minimum 350 000Rp), des bateaux publics (en général 3) partent
en début d’après-midi (14h en l’occurrence pour nous, mais ça peut aussi bien
être 13h ou 15h). Le mieux, pour être sûr des horaires, est d’aller se
renseigner à l’embarcadère sur les coups de 11h, lorsque les bateaux arrivent
de Bunaken. Le trajet coûte 50 000Rp/pers, et dure entre 1h et 1h30.
Eaux et
vents en folie à Bunaken
Nous sommes restés trois jours et demi à Bunaken.
Avant d’en venir aux détails, notre conclusion quant à ce séjour est qu’il ne
faut pas venir à Bunaken dans l’espoir de trouver de belles plages où se
prélasser. Les fonds marins, facilement accessibles en snorkeling et encore
plus riches en plongée, sont à notre sens la raison d’une visite sur l’île de
Bunaken.
Notre arrivée à Bunaken, jeudi, est pour le moins
surprenante. Les bateaux débarquent tous les trois le long de la plage du
village Bunaken. La particularité de l’île, et ce qui lui procure de beaux
sites de plongée, est un énorme mur de corail qui semble l’entourer. Au village
et sur la côte est de l’île, l’eau est peu profonde sur une trentaine de
mètres, avant de laisser place à une profondeur démesurée, de plus de 1 000
mètres si on en croit certaines de nos lectures. Au milieu de tout ça, un
tombant de corail et une vie marine fabuleuse.
Alors qu’une jetée en béton, présente un tout petit
peu plus loin, permettrait au bateau d’amarrer là où il y a encore de la
profondeur, tous ont apparemment pour habitude d’aller jusque la plage. Seul
problème, il n’y a pas de fond ! Mais ça ne les arrête pas : moteurs
à fond, longues branches de bambous pour faire avancer le tout (et qui par la
même occasion défonce le corail qu’il peut y avoir en-dessous, enfin ce qu’il
en reste à quelques mètres de la plage). Tout ça pour dire qu’on met prés de 30
minutes pour faire les derniers 30 mètres qui nous séparent de la plage !
C'est évident qu'il n'y a pas de fond ! |
Et parlons-en de la plage : jonchée de
plastiques et autres détritus, ramenés à chaque marée de Manado (mais pas que,
il y a de la pollution locale aussi) … Et c’est comme ça presque partout sur
l’île, bien qu’un peu moins sur la côte ouest.
Bunaken offre trois principales localisations pour
les hébergements (chaque fois avec trois repas inclus) :
- Le village Bunaken, à quelques pas de la côte est, avec deux Homestay : Franky (150 000/pers) et Novita (entre 125 000 et 200 000/pers selon faculté de négo !)
- La côte est : plusieurs « resort » à partir de 250 000Rp/pers, les premiers étant juste à proximité du village, les plus éloignés demandant environ 30 minutes de marche sur la route longeant la côte
- La côte ouest : plusieurs « resort » aussi, mais il y manque selon nous l’ambiance locale que l’on retrouve de l’autre côté. Ici, pas mal de boutiques de souvenirs, un village derrière la rangée d’hôtels mais moins sympa que l’autre. La plage est un peu plus propre. Les plus beaux sites de plongée et snorkeling (dont Likuan 1 2 et 3) sont de ce côté, mais de toute façon les shop de plongée de la côte est y vont aussi. Par contre c’est un peu loin de tout : 40 minutes du village Bunaken à travers la forêt, et une bonne heure en suivant la route qui traverse l’île.
De notre côté, nous choisissons un hébergement au
village, le Novita Homestay (325
000Rp pour nous deux). C’est comme à la maison, assez calme, et comme de toute
façon les plages ne sont pas terribles, on s’en fout un peu d’avoir un bungalow
les pieds dans le sable. Un retraité néo-zélandais nous accueille, la patronne
Novita étant sortie. Il est ici en vacances pour un deux mois.
La rue devant chez Novita |
Notre première découverte : dans la guesthouse
voisine, chez Franky, des petites tortues de mer barbotent dans des bassines
d’eau. Le propriétaire des lieux, et d’autres habitants de l’île, les ramassent
quand elles naissent et les relâchent 3 mois plus tard, histoire de leur donner
plus de chance de survivre.
On part se renseigner sur les conditions de plongée :
on fait trois centres de plongée, et tous nous disent la même chose. La mer est
assez agitée en ce moment, et ce depuis la dernière pleine lune, quelques jours
auparavant. Les vents sont forts, et les courants sous-marins peuvent être
assez fou. Ce que nous confirme une Française sur le départ : on est
baladé de tous les côtés sous l’eau à certains moments, une jeune plongeuse a
même été prise dans un tourbillon et a été tirée de là par un guide, … a priori
elle a échappé de peu à la mort … Pas très rassurant tout ça. On décide de
laisser passer une journée, pour voir si les conditions s’améliorent un peu.
Vendredi,
nous partons donc explorer la côte ouest. On traverse le village Bunaken, et
sommes assez amusés de voir qu’il est découpé en deux : une partie
catholique (dans laquelle nous résidons) et une autre musulmane. Un portique
orné d’un dessin de mosquée semble marquer la séparation.
Nous rejoignons la
plage de Liang en coupant à travers la forêt, demandant notre chemin de temps à
autre car plusieurs sentiers partent régulièrement dans des sens opposés.
Nous
arrivons au bout d’une bonne demi-heure devant le Panorama Hotel. La plage
n’est pas trop sale, l’eau a un peu de profondeur, mais au fond c’est un peu
poisseux. La vue qui s'offre à nous est magnifique. On se pose devant deux bungalows donnant sur la plage qui n’ont pas
l’air occupés, et repartons un peu plus tard pour longer l’ensemble de la
plage.
On voit ici très bien la démarcation créée par le mur de corail, et le grand bleu qui vient derrière |
On avait hésité à venir séjourner ici, mais on y renonce désormais
définitivement : on trouve que notre homestay dans le village à plus de
charme. Et puis on ne se voit pas refaire le chemin jusqu’ici avec les sacs (au
pire il faudrait louer un bateau). Nous rejoignons la côte est via la route qui
traverser l’île. C’est dingue : il y a environs 6 000 habitants aux
dernières nouvelles sur l’île, et nous en sommes déjà à la deuxième église de
taille assez conséquente que nous voyons ici. Où trouvent-ils l’argent pour
construire autant de lieux de culte ? Et surtout, pourquoi une telle
course à la construction ? Que ce soit les mosquées ou les églises, il en
pousse partout. Peut-être une volonté d’affirmer son appartenance par rapport
aux autres …
Nous attaquons les choses sérieuses samedi :
rdv au Daniel’s Homestay, à 15
minutes à pied pour partir à la découverte du fameux tombants coralliens. Le centre de plongée de Daniel (appelé
Immanuel Divers) est le moins cher que nous ayons trouvé : 30€ pour la
première plongée, puis 25€ la deuxième et 20€ la troisième (si tant est
qu’elles se fassent dans la même journée). Pour info, le Cakalang est un tout
petit plus cher (avec un matériel plus récent aux dires de Novita), le Raja
Laut encore plus cher, et finalement le Two Fish se fout de la gueule du monde
au niveau prix !
Nous arrivons chez Daniel’s à 8h pour un départ vers
8h30 : le temps de préparer notre matériel avec Inry, notre Dive Master,
et de boire un thé ou un café. En embarquant sur le bateau, on ne sait pas sur
quels sites on va aller plonger : le bateau va aller faire un tour sur la
côte ouest, du côté de Likuan, voir si le courant permet de plonger là-bas. On
croise les doigts pour que ce soit bon, car il paraît que c’est là que se
trouvent les meilleurs sites.
La chance est avec nous ! Nous stationnons à Likuan 2. Le courant semble ok selon
Inry, bien que pas mal de vagues en surface. En moins de deux, nous voilà à
l’eau. Et elle est sacrément froide, comparée à ce qu’on a connu jusqu’à
présent (heureusement, le club donne des combinaisons intégrales). Un coup
d’œil sous nous et on voit une belle tortue passer sous nos pieds ! Le
courant de surface nous entraîne assez rapidement, on part donc tenter de se
réfugier sous l’eau. On en prend tout de suite plein les yeux : superbes
coraux, colorés, et beaucoup de poissons tropicaux que l’on a jamais vu
auparavant, certains de couleurs assez électriques. A peine quelques minutes
sous l’eau qu’Inry nous montre un requin nourrice caché dans un renfoncement,
et plus bas un requin à pointe blanche, une première pour nous ! Assez
vite, alors que nous avançons le long du mur de corail, on se rend compte que
le courant est de plus en plus fort. A certains moments, nous sommes entraînés
si « vite » qu’on ne voit presque pas ce qui défile sous nos yeux. En
gros, nous faisons une plongée dérivante vitesse grand V !!! On avance
vers la gauche, puis le courant change de sens et on repart un peu plus haut
vers la droite. Parfois attirés vers le fond, parfois remontant trop vite. On
n’a jamais connu de telles conditions, et on consomme notre air assez vite (35
petites minutes …). A la remontée on est entraîné vers le large, et on a beau
palmé c’est insuffisant pour revenir. Heureusement, le bateau vient nous
récupérer.
La deuxième plongée se fera non loin de là : Likuan 3.
Un peu moins de courant, et là encore de superbes
choses à voir. Encore des requins à pointe blanche et des tortues, et toujours
cette multitude de coraux et de poissons de toutes les couleurs. On traverse
parfois des eaux ultra froides. Nous sommes malheureusement confrontés à un
petit problème de matériel : une fuite d’air dans le tuyau du nanomètre
(instrument relié à la bouteille d’air qui permet de contrôler le niveau d’air
restant) de Nico, il perd son air ultra vite. Obligés donc de remonter sur le
bateau plus tôt que prévu. Ca fait un peu chier, mais pas le choix.
On reste super contents de ces deux plongées, mais on
décide de ne pas en faire plus, les conditions n’étant pas optimales. Et puis,
on a quand même eu le plaisir de faire deux superbes sites. Pas de photos à
vous montrer malheureusement, on ne s’est pas aventuré à prendre la Go Pro dans
ces eaux folles ! Mais voilà des photos prises sur Internet des requins croisés.
Requin pointe blanche |
Requin nourrice |
Pour info, ceux qui veulent juste faire du snorkeling
peuvent embarquer sur le bateau de plongée de chez Daniel’s pour 50 000Rp par
personne.
La fameuse jetée que personne n'utilise, du moins en ce moment |
Le soir, nous allons faire un tour du côté du village
musulman, où une fête s’est déroulée toute la journée. La fin du Ramadhan, nous
dit-on, sauf que le Ramadhan est fini partout ailleurs dans le monde depuis
environ un mois … Toute la journée, les habitants ont mis à disposition des
plats préparés par leurs soin sur des stands devant chez eux. Le soir, la musique
bat son plein : karaoké par-ci, mur d’enceintes diffusant les hits des
dernières années par là, c’est assez drôle.
Dimanche matin, nous avions prévu une sortie « A la recherche des bancs de
dauphins + compléments snorkeling devant l’île de Siladen ». Le père de
Novita a un bateau et emmène souvent des touristes. Sauf que là, il n’a pas
envie. Novita nous prévient la veille qu’il doit prier de 7h à 8h … On essaie
d’organiser le tour avec Franky du Homestay voisin, mais il trouve plusieurs excuses
pour ne pas accepter : ça va être trop cher pour nous, il y aura peut-être
trop de vent, … On comprend que le dimanche est sacré chez les catholiques par
ici J
Tant pis pour les dauphins (il paraît pourtant que
c’est top, d’après des personnes rencontrées qui l’on fait – compter 600 000Rp
à deux, 1 000 000Rp à 4), on se rabat sur du snorkeling par nos propres moyens
le long de la côte est.
Le matin, devant le MC Cottage. En nageant 10 minutes
perpendiculairement à la plage, on atteint le mur de corail. L’après-midi,
rebelotte devant le Daniel’s Homestay. Et voici un petit aperçu de ce que l’on a
vu.
Tout en bas, un poisson lion |
Notre séjour se finit par un nouveau bon repas (bien
que parfois trop gras) préparé par Mama Lus, la cuisinière de Novita.
Lundi,
nous prenons place dans l’un des bateaux qui repart pour Manado, vers 9h. On se
retape le même cirque qu’à l’arrivée pour faire les 30 mètres pour atteindre le
grand bleu. Les passagers sont obligés d’aller un coup à gauche du bateau, un
coup à droite, car il reste parfois coincé dans le fond.
A 10h30, nous voici
revenus à Manado. Nous avons eu le malheur de regarder le long de la berge
alors que nous approchions de l’embarcadère : un homme était en train de
griller des chiens morts au chalumeau, l’objectif ultime étant bien sûr de les manger
… Un dernier au revoir à Novita, qui est venue faire ses courses en ville.
Direction maintenant un peu plus au Nord de Sulawesi.
Sable noir
et animaux sauvages au Parc de Tongkoko
Nous nous dirigeons maintenant vers le village de Batuputih, un peu plus au
nord. Pour nous y rendre :
- Un Angkot pris du côté de la rue Sudirman jusqu’au terminus Paal 2 (4 000Rp/pers)
- Un bus en direction de Bintung : départs réguliers, une fois le bus plein (12 000Rp/pers, 1h30), arrêt à la station Terminal Tangkoko dans la ville de Gerian
- Un Angkot jusque Gerian Transit (5 000Rp/pers), d’où partent les pick-up pour Batuputih. On a essayé de nous faire croire qu’il n’y avait pas de transport public pour Batuputih et qu’on devait prendre un taxi privé … l’arnaque classique mais on a tenu bon ! – on aurait aussi bien pu faire ce petit bout de chemin à pied car c’est vraiment pas loin
- Un pick-up discothèque jusque Batuputih (15 000/pers), assis sur des planches en bois au milieu de quelques autres personnes, des sacs de riz et des quartiers de bananes ! Musique techno à fond grâce à des enceintes extérieurs, du jamais vu !!!
Enfin, nous nous arrêtons 500m avant le centre du
village, là où se succèdent trois guesthouse, juste devant l’entrée du parc.
L’accueil est chaleureux au Tarsius Homestay,
et le prix correct (150 000/pers avec trois repas), nous ne cherchons donc pas
plus loin. Le patron est plutôt sympa,
et en plus là il en a un bon coup dans le nez : des cadavres de bière
traînent aux pieds de lui et ses amis, petit jour de fête donc apparemment. Il
a beau être 14h passées, on nous prépare un déjeuner rapide.
Il fait chaud, et on se dépêche d’aller faire un tour
à la plage, au bout de la route. Après toutes les plages plutôt crados qu’on a
vu en Indonésie jusque maintenant, on ne se fait pas d’illusions … Et pourtant,
l’endroit est très sympa, presque pas de déchets. Le plus étonnant : un sable noir charbon et une eau
transparente. Y’a même du fond pour nager sans avoir à aller trop loin. Par
contre attention aux pieds, le sable est brûlantissime !
En retournant au Homestay en fin d’après-midi, on
tombe sur un match de foot féminin un peu en retrait de la plage, commenté de
vive voix grâce à des enceintes assourdissantes. Chiens et petits cochons
traversent gaiement le terrain, l’air de rien.
C’est pas le tout, mais on veut maintenant se
rencarder pour aller à la rencontre des animaux du parc. Des guides organisent
des tours soit tôt le matin, soit en fin de journée, pour voir les stars du
coin : les tarsiers. On tente à deux reprises d’obtenir des informations
auprès des différentes personnes de notre hôtel, mais comme ces messieurs ont
tous bu, bah pas moyen d’avoir des paroles claires (on vous rassure, c’était
juste ce jour-là, le reste du temps ils ont l’air sobre !). On ne persiste
pas, et partons à la recherche d’un guide à qui on avait parlé devant le match
de foot. On le trouve un peu plus loin, devant la guesthouse Mama Roose.
Rendez-vous est pris pour le lendemain matin, à … 4h30. C’est parti pour le Jungle Tour.
Il est bien trop tôt pour nos petits yeux quand le
réveil sonne mardi matin. On s’habille vite fait. On croise le patron de notre
homestay (l’un de ceux qui n’avait pas les idées claires la veille), qui lui
aussi part avec des touristes de l’hôtel. Il nous voit partir avec un autre
guide, mais bon il n’a pas l’air trop rancunier. Environ 45 minutes de marche
pour rejoindre un grand arbre dans la forêt. Quelques autres aventuriers de bon
matin sont là également. Vers 5h30, alors que le jour peine à percer, nous
entendons des cris aigus et des mouvements dans les feuilles … les tarsiers arrivent … Au nombre de
quatre, ils viennent ici pour commencer leur jour de sommeil, après une nuit
passée à chasser. Pas trop farouche (en même temps ils se déplacent super
vite), ils s’accrochent à leur arbre et nous regardent. Enfin plutôt, ils
convoitent les criquets que les guides ont amenés et dont ils rafolent.
Ces petites bêtes ne pesant pas plus de 100g peuvent
tourner leur tête à 180°. On ne pensait pas en voir si facilement.
Le jour maintenant bien levé, on repart à travers les
arbres, à la recherche d’autres animaux. Première trouvaille : un hibou.
Puis des couscous :
mi-ours mi-koala, ces animaux très peureux se planquent à plus de 20 mètres,
roulés en boule sur une branche.
Alors que nous traçons notre chemin au milieu des
feuilles mortes, notre guide s’arrête : sur une mini-branche à hauteur de
main, un petit serpent vert, ultra-venimeux. Pas très rassurant.
Vient le tour des calaos. En cette période de l’année, les femelles couvent leurs
œufs dans des nids cachés bine en hauteur. Nous attendons donc l’arrivée du
mâle devant l’un d’eux, qui vient apporter des fruits à sa belle (l’opération
se renouvelle toutes les une à deux heures). Le bruit des ailes de cet oiseau
est intense et résonne au-dessus de nous.
Nous finissons cette promenade de près de 5h au
milieu d’une bande de macaques noirs.
Super contents de ce tour (300 000Rp par personne,
dont 100 000Rp d’entrée au parc que l’on paye au retour), on n’en est pas moins
bien crevé. On prend donc notre petit-déjeuner et filons nous
recoucher ;-)
L’après-midi, nous retournons sur la route principale
du parc qui permet d’accéder plus facilement à un spot de snorkeling le long de la plage. Les coraux sont à quelques brasses
du bord. Joli sans être exceptionnel, on ne s’attarde pas trop car l’eau est
vraiment très froide à certains endroits, et un thermocline (changement de
température qui trouble l’eau) nous empêche de bien voir.
Nous finissons cette journée par un repas
gargantuesque au Tarsius, dans une ambiance conviviale.
Mercredi,
nous ne sommes plus que tous les deux à l’hôtel. Les autres hôtes ont repris
leur route dans la matinée. Nous on prolonge d’une journée. L’Internet
quasi-inutilisable ne nous permet pas de
mettre à jour le blog, mais nous nous posons du moins pour en écrire le
contenu ! Petite baignade l’après-midi. Voilà, journée au ralenti. Petite
séance photos bizarroïdes avec le gamin de la cuisinière le soir, il est mort
de rire et prend Lucie dans ses bras tellement il s’amuse.
Jeudi, rendez-vous pour une journée transport,
direction Gorontalo, point de départ des ferrys pour les îles Togian. On vous
raconte tout ça bientôt !
Surprenant ce serpent bien caché au milieux de la végétation.....à peine visible !!
RépondreSupprimerJe vous embrasse Fort
On attend la suite avec impatience. Sylvie
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