mercredi 2 janvier 2019

Entre dunes et lagunes : de Fortaleza à Sao Luis (18 au 25/08)


Après avoir navigué sur une partie de la côté Est, nous rejoignons le nord du pays.


Samedi 18, 3h30 du mat' : rigolades dans la cour de l'hôtel, piétinements de talons dans la chambre au-dessus de la nôtre, suivis de bruits de ressorts et cris plus ou moins forts et aigus ... Ah, quel bon réveil !! Heureusement, nous avions programmé notre réveil peu de temps après,  pour prendre notre vol pour Fortaleza.  
L'aéroport de Porto Seguro se situant à 2km du centre et étant tout petit, on y va avec pas trop d'avance et c'est très bien comme ça. En 5h, on enchaîne 3 vols pour rejoindre Fortaleza (escale à Salvador puis Recife) mais sans jamais changer d'avion, c'est top ça. 



A Fortaleza, nous sommes accueillis par un chauffeur de l'agence Top Jeri (à l'aéroport, de nombreux chauffeurs proposent leur service, nous pensons donc que nous aurions pu trouver un transfert en direct en arrivant, mais nous n'avons pas vu les prix qu'ils proposaient). Contactée une semaine plus tôt,  très réactive (on recommande),  nous avons réservé une voiture pour effectuer les 300km qui nous sépare de Jericoacoara (500R$ en espèces,  550 R$ par CB). Plus chère que le bus Fretcar (que nous aurions dû attendre 4h à l'aéroport) mais qui nous permet de gagner un bon 5h, et de pouvoir ainsi profiter de notre fin d'après-midi. 

Première étape : Jericoacoara

On est bien installés sur la banquette arrière du gros 4x4, il ne respecte bien évidemment pas les limitations de vitesse mais conduit bien. Dans la petite ville de Prea, nous quittons la route goudronnée, faisons un stop Banco do Brasil (la seule que nous ayons testé qui ne prend pas de commissions de retrait - voir la page Pays Brésil) car pas de distributeur à Jericoacoara (mais la plupart des restos et hôtels acceptent la CB), et entreprenons les derniers kilomètres le long de la plage dans le sable ... Un grand kiffe !!! Notre chauffeur est un pilote, c'est la première fois qu'on roule comme ça sur une plage, c'est trop bien :-). 



Vingt minutes plus tard, nous atteignons Jeri, de son petit nom. Ancien village de pêcheurs envahi par les hippies dans les années 70, le lieu devenu ultra touristique a su rester très sympa : routes exclusivement en sable, jolies pousadas, restos allant de la barraca typique au cadre bobo, petites boutiques. 







Notre hôtel, la Vila Bangalo (189 R$ la nuit avec très bon pdj), est un écrin de verdure très apaisant. 





Nos sacs posés, nous rejoignons le petit centre et le bord de mer, où nous sommes accueillis par plein de barracas vendant des Caïpirinhas et autres boissons ; 



La dune Por do Sol, célèbre pour son coucher de soleil, se trouve à quelques pas de là. Nous rejoignons son sommet pour admirer le soleil se coucher ... Qu'est ce qu'on est bien ... les voiles des kite-surfeurs se dessinent au loin, le sable nous fouette le dos (cette période de l'année est chaude et venteuse,  idéale pour le kite), le soleil disparaît à l'horizon et nous dévalons la dune en courant :-). 





Notre soirée s'écoulera entre déambulations dans les rues un verre à la main, dîner de brochettes de viande au Gato na Brasa, et déhanchements sur la plage au son des morceaux du moment (soirée avec un DJ). 



On se couche cassés mais heureux de cette première journée. 

Dimanche 19, pas de réveil, on se lève tranquillement et rejoignons le centre sur les coups de 10h. Très vite, nous montons à bord d'une Jardiniera, 4x4 avec des sièges en plein air à l'arrière, et filons vers la Lagoa do Paraiso, (40 R$ par personne l'aller retour), la lagune du coin. 



Assez vaste, le chauffeur nous propose de descendre au Beach Club The Alchemist, forcément parce qu'il touche une com' si on y va, mais aussi parce que c'est réputé pour être le lieu où aller à la Lagune. On se laisse donc convaincre, ne nous étant pas trop renseigné, et y arrivons après 30 minutes de route cahoteuse. Sur place, on paye un droit d'entrée de 20R$ chacun (qui ne donne droit à rien d'autre qu'à celui d'entrer) et découvrons un petit complexe de plage. Puisque l'on va passer la journée ici et que ça tape, on se laisse tenter par deux transat et un parasol au bord de l'eau (100R$) et filons barboter au milieu des hamacs suspendus dans la lagune, un vrai petit coin de paradis, d'autant qu'il n'est pas surchargé de monde. 







Pour le midi, on se contentera de petites grignoteries car la bouffe est par contre chère. On se la coule douce jusque 15h30  et repartons vers Jeri. Ce soir, pas d'abus ! On regarde le coucher de soleil depuis la plage et allons dîner dans le resto Na Casa Dela, près de la place principale : on accède à une super cour intérieure faite de bric et de broc en passant une porte, et dégustons des ribs de porc succulent. Un peu cher mais très copieux !! Au passage, on fait l'acquisition d'un beau hamac qui viendra rejoindre la chaise hamac acquise récemment à la maison ;-) Cette journée et demi nous a donné un bon aperçu de Jeri. 





Transfert vers les Lençois Maranhenses : escale à Parnaiba

Heureux d'être passés par là,  nous reprenons la route lundi 20 en direction du Parc des Lencois Maranhenses, plus à l'est, que nous allons atteindre après plusieurs étapes : une nuit à Parnaiba, puis à Barreirinhas, avant de rejoindre Atins. De Jeri à Barreirinhas, nous avons réservé un transfert via l'agence Global Connection à Jeri pour 200 R$ par personne sur deux jours (transfert effectué par la compagnie Rota Combo). 
A 10h (soit 1h après l'horaire prévu), une jardineira vient nous récupérer. Après une petite heure de route tape-cul, on arrive à Jijoca où un mini bus prend le relais, pour arriver à Parnaiba à 14h, situé dans la province du Maranhao. Nous avons à peine le temps de poser nos sacs à la Pousada Beira Rio Parnaiba (150R$ avec pdj, patrons des lieux et leur enfant très bruyants le soir) et d'avaler un mini sandwich que nous partons déjà pour un tour dans le Delta de Parnaiba à bord d'un petit bateau (500R$ le bateau et 80 R$ la voiture jusqu'à l'embarcadère, partagés à quatre). Nous avons eu de la chance d'arriver à l'hôtel au moment où un autre couple partait faire le tour et ainsi de pouvoir partager le prix avec eux, sinon ça aurait fait pas mal cher à deux ; il peut donc être plus raisonnable de réserver par une agence avant. 



Nous filons sur les eaux, on découvre la Mangrove (Mangue), c'est très sympa. Nous rejoignons des dunes pour prendre un peu de hauteur. 



Le clou de la balade arrive au coucher du soleil : des dizaines et dizaines d'ibis rouges rejoignent leur lieu de repos pour la nuit. Tous perchés sur un même arbre au milieu de l'eau, c'est vraiment top à voir, d'autant qu'on ne s'y attendait pas du tout (une fois encore, on s'était bien renseigné !). 








On revient de nuit à Parnaiba, affamés après notre si léger déjeuner. A quelques pas de l'hôtel se trouve une place avec trois petits restos bien locaux. Le premier est fermé, le deuxième réservé pour des anniversaires d'enfants, on s'installe donc au troisième, le Caranguejo Expresso, et commandons la spécialité, la torta de caranguejo, tarte au crabe (70R$) : c'est bon et énorme !  



Une longue route jusque Atins 

Mardi 21, après une courte nuit dans le bruit et la chaleur (clim si bruyante qu'on a dû l'éteindre,  les proprios qui ont parlé fort jusque près de minuit,  le gamin qui s'est amusé à sauter dans son trampoline devant notre fenêtre jusqu'à peu près la même heure), le mini bus vient nous chercher à 6h45, direction Barreirinhas que nous atteignons vers 11h. 
Après Parnaiba, cette ville ne donne à nouveau pas du tout envie. Si on avait su, on aurait pris direct un bateau pour Atins (que l'on aurait réservé à notre Pousada de destination) mais on ne savait pas que c'était possible. Notre hôtel, le Paraiso do Caju (138R$ la chambre familiale avec bon pdj mais wifi très mauvais) constitue néanmoins un havre de paix perché un peu à l'écart de la ville. 




Seul hic, pas de quoi se restaurer à côté,  on marche donc un bon quart d'heure sous une chaleur étouffante pour aller déjeuner dans l'un des restaurants au niveau de l'embarcadère. 



A 14h, un pick up vient nous chercher pour une excursion à la Lagoa Azul, réservée à notre arrivée à l'hôtel (70R$ par personne). Bon là c'est un peu le tourisme de masse, on est collé serré sur les sièges, les 4x4 font la queue pour embarquer sur les barges pour traverser le rio. Mais bon ... pas trop le choix. Pendant tout l'après midi, une des brésiliennes va passer son temps à se faire prendre en photo avec son mari. Les Brésiliens sont vraiment les rois du selfie et du portrait photo, ils n'arrêtent jamais, on se demande combien de photos d'eux mêmes ils peuvent avoir. Du coup, on aime bien se foutre d'eux. On passe de lagune en lagune, et donc de baignade en baignade, c'est très sympa. 






Coucher de soleil dans les dunes, où nous passerons limite plus de temps à observer un Brésilien ayant abusé de la chirurgie esthétique se faire des selfies avec des mimiques ridicules, qu'à regarder le soleil :'-). 




Nous reprenons les routes de sable de nuit, notre chauffeur s'amuse à vouloir doubler tout le monde. Re la queue pour traverser le rio, mais cette fois ça ne nous dérange pas car nous en profitons pour faire une découverte culinaire, les crêpes de tapioca : un peu de matière grasse dans la poêle, le tapioca (farine de manioc) directement versé dedans, et ça fait une crêpe en une minute. Rajoutez-y de la Carne de sol (viande de boeuf séchée) et du fromage, fermez le tout et dégustez. Une tuerie à 5R$, on y reviendra deux fois :-).   



Pour le repas du soir, pas le courage de remarcher de l'hôtel jusqu'au centre. La proprio propose cependant tous les soirs de commander des pizzas ou des soupes. On se laisse tenter par les premières et ne le regretterons pas !   

Mercredi 22, le moment tant attendu arrive : nous allons rejoindre Atins, village un peu perdu dans le parc des Lençois Maranhenses. Pour cela, nous avons opté pour le trajet en bateau via le Rio Preguiças (80R$ avec trois arrêts découverte). On vient nous chercher à l'hôtel vers 9h, et prenons place sur le bateau peu de temps après. Le trajet direct dure 1h, mais nous le faisons en mode touristes avec trois arrêts : un dans des dunes (pas très intéressant) où on se fait limite agresser par des singes qui volent la bouffe ; 







Un deuxième au phare de Mandacaru du haut duquel on a une vue sympa, avec bar à Caïpi sur la berge ! ; 




Un troisième génial à Caburé. Là, le bateau nous descend devant un resto dans lequel nous sommes vivement invités à manger et nous relaxer pendant presque 2h. Nous, ça nous fait toujours un peu chier qu'on décide à notre place donc on décide de marcher plus loin. On rencontre en chemin un papi qui nous dit qu'il a un restaurant de poisson pas loin et que c'est le moins cher du coin, on décide donc de le suivre. 
5 minutes après, de l'autre côté de la dune, nous arrivons ainsi à la Barraca do Sr Zé, une cahute face à la mer, 10 fois plus sympa que de l'autre côté. On se jette à l'eau le temps qu'il nous fasse griller un poisson (70R$ le poisson pour deux), ça fait trop du bien par cette chaleur. On est surpris par la force des courants dans l'eau, qui auraient vite fait de nous emporter au large, on reste donc où on a pied. 40 minutes plus tard, notre beau et bon poisson nous est servi, franchement trop bon, merci Mr Zé !! 





13h45, nous entamons notre dernière partie d'excursion, rapide, et sommes déposés à Atins, à 700m de l'entrée du village. On veut nous faire payer 20R$ pour nous déposer à notre Pousada, on répond qu'on va marcher, on finit finalement par être emmenés gratuitement par un vieux monsieur qui a dû avoir pitié de nous. 

Atins, là où le temps s'est arrêté

On aime tout de suite le cadre de l'Eco Pousada Filhos do Vento (180R$ la nuit avec pdj, pas d'eau chaude) : c'est joli, on nous offre un jus de fruit (le Caju, pas la découverte du siècle pour nous), et sommes amenés à notre chambre, une maisonnette ronde, c'est rustique, on adore. Marcelo, le proprio, est très sympa et a le sens des affaires : il amène en douceur les excursions dont on pourrait profiter :-) 




Pour aujourd'hui, on va se contenter de se balader tranquillement sur la plage, ce que nous entreprenons ni une ni deux. On meurt de chaud en marchant, et comme le village est tout de sable, on marche très lentement. Le début de la plage n'est pas génial : vaseux et plein de bouts de bois. On pousse plus loin, jusqu'au Bar.co et ça devient plus propice à la baignade. On se jette à l'eau et voulons profiter d'une sieste sur la plage mais le sable vole trop. On va donc boire un verre au bar qui propose aussi quelques chaises longues sur lesquelles nous nous jetons dès qu'elles sont disponibles. Atins est devenu le nouveau paradis des kite-surfeurs, et il y a des français partout ! On regarde donc les voiles se prendre dans le vent, avec l'idée en tête de revenir un jour pour tester nous mêmes, enfin surtout Nico ... On revient par le village, des pousadas et petits restos sont dispersés à droite à gauche, mais encore rien de massif, c'est agréable. 






Nous dinerons une picanha do sol (pièce de boeuf coupée à la base de la queue qui n'existe plus chez nous) à l'Urra Beer, à quelques pas de l'hôtel, que l'on a beaucoup aimé. 

Jeudi 23, départ pour l'excursion de la journée à la Lagoa Tropical (120R$ pour deux) avec Guillaume et Constance, couple arrivé également la veille.
Cette journée marquera le summum des lagunes que nous aurons vu durant notre séjour dans le Nord. Nous enchaînons les baignades d'une lagune à une autre, les garçons font des concours de roulé-boulé dans les dunes avant d'atterrir dans l'eau.







Le midi, déjeuner obligatoire à Canto do Atins. On ne saurait comment qualifier cet endroit car il n'y a là rien d'autre que deux restaurants, perdus au milieu des dunes. Les deux proposent la même chose, nous nous installons chez le Sr Antonio et dégustons les fameuses et délicieuses crevettes, accompagnées de bien trop nombreuses Caïpirinhas.



Nous continuons de plus belle dans les lagunes l'après-midi pour terminer par notre dernier coucher de soleil les pieds dans le sable ...







Le soir, nous renouvelons le dîner à l'Urra Beer pour la plus grande satisfaction de nos estomacs. C'est notre dernière soirée à Atins, lieu magique qui a un goût de reviens !

Dernière étape : Sao Luis

Vendredi 24, 7h, nous quittons ce paradis enchanteur en compagnie de deux couples français, et rejoignons d'abord Barreirinhas en bateau (1h, 120R$ à deux), puis Sao Luis en voiture partagé à 6 (180R$ pour deux) + le chauffeur ; 4h de voiture bien serrés, nous avons été plus dubitatifs en voyant la tête du chauffeur face à nos bagages, qui se demandait bien où il allait pouvoir les caser.
Nous sommes déposés devant notre hôtel, la Casa Frankie (100R$ sans pdj, wifi médiocre). Ancienne maison de passe, l'endroit a conservé son charme colonial, mais son plancher en bois la rend extrêmement bruyante.Nous n'avons quasiment pas pu dormir de la nuit à cause du bruit des gens marchant, faisant leurs valises à 4h du matin, parlant comme s'ils étaient seuls. Avis donc mitigé sur l"endroit.



Le midi, nous testons le Restaurant de l'Ecole Senac (130R$) qui propose un énorme buffet de spécialités brésiliennes. On y mange très bien mais ça fait un peu grosse cantine.
Le soleil se couchant, nous allons le voir disparaître derrière la ligne de l'horizon depuis le Bar Canal.



En début de soirée, les rues s'animent : nous tombons en plein pendant un festival, doublé d'un rassemblement politique en vue des prochaines élections présidentielles. Traduction : masse de monde dans les rues, stands de nourriture disséminés à différents endroits, ça anime la ville dans laquelle on tourne tout de même vite en rond.





L'alcool coule rapidement à flot, et on sent l'ambiance changer. La police armée semble extrêmement sur ses gardes ... il est temps pour nous d'aller nous coucher !

Samedi 25, nous sommes heureux de quitter Sao Luis (uber aéroport 22R$) pour notre dernière destination : Rio !

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