dimanche 16 septembre 2018

Le royaume des baleines : Porto Seguro et le Parc National des Abrolhos (14 au 18/08)







Mardi 14, 00h50, nous atterrissons à Porto Seguro
On est claqués, on saute donc vite dans un taxi pour rejoindre notre hôtel, Bem Brasil (81R$ avec pdj) dans le centre (10 minutes, 22R$). Alors là ça nous change de notre chambre cocon de Salvador : c'est propre mais absolument aucun charme. Ce n'est que pour la courte nuit donc pas grave. Réveillés vers 8h, on avale le petit dej (très correct) avant de partir découvrir la ville. 
A cette heure-ci de la journée, la zone côtière n'est pas très intéressante. On s'arrête dans une boutique pour acheter une carte Sim (boutique TIM, 10R$ la puce + 10R$ pour 1Go d'Internet pour une semaine) puis continuons vers le centre historique, situé en haut d'une volée de marche. On se retrouve dans un endroit très mignon, achetons un joli sac de plage, regardons les dernières minutes d'une représentation de Capoeira et continuons jusque l'aéroport (2km du centre) pour récupérer notre voiture de location. 





Le Parc National des Abrolhos

C'est au volant de notre Volkswagen Gol (non non nous n'avons pas oublié le F) que nous nous dirigeons vers la Costa da Baleia, la Côte de la Baleine. 



Nous avalons les quelques 250km qui nous séparent de Caravelhas en 4h30. Nous nous arrêtons en route dans une Churrascaria logée dans une station service, et expérimentons ainsi notre premier repas "au kilo" accompagné de viande grillée,  on se régale pour vraiment pas cher (37R$). Nous croisons en chemin de nombreux camions transportant des troncs d'eucalyptus, dont les plantations sont nombreuses dans la région. 



La bourgade de Caravelhas est fort dépourvue de touristes en cette période de l'année. 






Et que dire de la plage, Barra de Caravelhas, où nous avons choisi de dormir : pas une âme qui traîne. Enfin on exagère : une barraca de plage est ouverte, 4 clients s'y trouvent. On boit une bière au son de la musique sur une table en bord de mer, et repartons dîner dans notre hôtel, la Pousada das Serias, propre, grande chambre mais sans charme (cher pour ce que c'est - 162R$ - mais les hôtels moins chers ne nous donnaient vraiment pas envie). Par contre nous y dînons comme des rois de la carne acebolada (steaks de boeuf aux oignons) accompagnée de riz, haricots et salade, et bien sûr,  l'éternelle Caipirinha. 21h, nous nous endormons en rêvant de ce que nous allons voir le lendemain. 





Mercredi 15, 7h, nous pointons nos bouilles encore un peu endormies chez Horizonte Aberto, centre de plongée et de croisières en catamaran dans le Parc National des Abrolhos. Nous sommes accueillis par Jean-Pierre, français d'une soixantaine d'années patron de la boutique. Nous  garons la voiture au supermarché d'à côté (dont le parking est fermé de nuit), essayons le matériel de plongée et filons dans le 4×4 de Jean Pierre vers le port à quelques minutes de là. Nous embarquons à bord du catamaran qui va nous héberger pendant deux jours. Nous sommes une dizaine à bord. Une fois les présentations faites et les règles à bord énoncées,  nous nous installons à l'avant du bateau, les yeux rivés sur le large, à la recherche de ce que nous attendons tous d'apercevoir avec impatience : les baleines à bosse (Jubarte). 


Au bout d'une heure de navigation, nous commençons à voir à l'horizon des minis geyser. Pas de doute, nous y voilà !!! Des formes noires se dessinent à la surface de l'eau,  nous croisons la route de ces animaux majestueux,  remontés des eaux froides du Sud pour élever leurs petits jusqu'en novembre, où les baleines repartiront d'où elles sont venues. Felipe, volontaire du Projeto Jubarte, avec nous à bord pour repérer les individus, nous explique leurs différents comportements. 






4h après avoir quitté Caravelhas, nous atteignons la principale île des Abrolhos, Santa Barbara, qui abrite un camp militaire. Nous accostons non loin de là,  l'heure est venue de voir ce qui se passe sous les eaux. Nous ré-enfilons avec plaisir nos tenues de plongeurs et partons explorer le monde sous-marin avec l'instructeur présent. La visibilité n'est pas optimale à cette période de l'année mais nous profitons ; nous retrouvons très vite nos habitudes,  c'est comme le vélo, ça ne s'oublie pas. 






Nous remontons une heure plus tard sur le bateau, dévorer un déjeuner bien mérité. Les repas sont copieux, et c'est l'estomac bien rempli que nous allons faire une petite sieste sur le pont, avant d'enchaîner sur une deuxième plongée de l'autre côté de l'île. La vie marine est jugée très active pour les environs,  mais reste loin comparé a ce que les eaux asiatiques peuvent offrir. Vers 16h, nous abordons sur l'île pour observer la vue depuis le haut du phare. Quelques volontaires du Projeto Jubarte sont présents sur l'île. Nous admirons le coucher du soleil au pied du phare, accompagnés de deux baleines qui se sont invitées au spectacle, à quelques dizaines de mètres de la côte. 








Notre bateau


De retour sur le bateau, la nuit tombée,  nous mangeons encore comme des rois (tout est cuisiné sur place par la cuisinière,  Maria). Le dîner passé, un touriste évoque le mot magique : Caipirinha ... Ni une ni deux, l'équipage a vite faite de dégotter une bouteille de cachaça dans un placard, des citrons verts, et c'est parti pour une tournée de cocktails !!! Mais avec modération,  car le bateau tangue déjà assez tout seul ! Nous avions peur de passer la nuit avec le mal de mer dans notre petite cabine, mais nous nous endormons finalement assez facilement, bercés par le clapotis des vagues.   

Jeudi 16, nous sommes réveillés par les premières lueurs du soleil. Ca tombe bien, c'est plongée matinale ce matin, sur l'épave allemande Santa Catarinha, qui date de 1914. Nous enchaînerons la deuxième plongée sur les côtes de l'île de Sidiba,  où nous aurons le grand plaisir d'observer de jolies raies aigle, volant dans les eaux. 



Les plongées s'arrêtent ici ; à 14h, nous reprenons le chemin du retour. Nous croisons de nouveau de beaux groupes de baleines, et en prenons plein les yeux, pour nous souvenir à jamais de ce superbe moment. 


Avec Felipe

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8h, nous récupérons notre voiture. 

Porto Seguro et alentours : Trancoso et Arraial d'Ajuda

Il fait nuit et devons parcourir 200km pour rejoindre notre point de chute du soir, Trancoso. Le GPS (application Maps.me) fort appréciable car elle ne nécessite pas d'avoir du réseau nous indique un temps de parcours de 3h, nous nous mettons donc vite en route.  Au bout de 15 minutes, nous sommes étonnés de ne pas reconnaître la route ... normal ce n'est pas la bonne (la faute au co-pilote). Demi-tour toute, nous rejoignons finalement la ville d'Itabela par les mêmes routes qu'à l'aller. Nous bifurquons pour prendre la direction de Trancoso et nous retrouvons sur une route en terre au bout de 10 minutes. On vérifie,  c'est bien la route du GPS, elle va sûrement s'améliorer car il nous reste 60km à faire et le gps nous dit que nous serons arrivés dans 1h. On continue donc bonnant malant, sauf que la route ne s'améliore jamais. On est au milieu de la cambrousse, en pleine nuite, entourés de champs. L'entrée d'une Fazenda (grande ferme) se distingue de temps à autre mais c'est tout. L'état de la route se dégrade, et on est pas au volant d'un 4x4. On balise un peu beaucoup, qu'est ce qu'on fout là.  Envie de pipi mais on n'ose même pas s'arrêter,  par peur de se faire kidnapper, agresser par une vache, ... Bref toutes les idées folles qui peuvent nous passer par la tête en pleine nuit. 2h30 plus tard, nous rejoignons enfin une route goudronnée,  Sauvés !!! Il est 23h passées quand nous arrivons à l'hôtel, exténués. On boit une bière pour décompresser, mais elle est à moitié congelée,  ... la looze jusqu'au bout. Ne reste plus qu'une chose à faire : aller se coucher. Morale du jour donc : toujours faire demi-tour et chercher une autre route quand celle que tu empruntes est un chemin en terre :-)   

Un aperçu soft des chemins que nous avons pris, à la lumière du jour le lendemain matin
La voiture n'est plus très propre ...


Vendredi 17, remis de nos émotions,  nous engloutissons le très bon petit déjeuner de notre pousada (Pousada Mar Azul, 145R$ avec pdj), et profitons des quelques heures avant le check out pour découvrir le joli petit centre, et en particulier la place qui surplombe la plage. 



On regrette vraiment de ne pas avoir pu profiter d'une soirée ici car les petits restos donnent envie (malheureusement, nous avons perdu les photos 😕). On continue jusque la plage, et revenons vers 11h à l'hôtel récupérer nos affaires, la voiture, et avancer tout doucement vers Porto Seguro. Stop déjeuner à Arraial d'Ajuda, station balnéaire qui donne l'impression d'être bien animée le soir avec tous les bars qui s'y trouvent. On teste l'énorme buffet au kilo chez Portinha, bien sympa, avant d'aller profiter de l'après-midi sur un transat sur la plage Praia do Parracho. Dommage que le soleil se couche à l'opposé de la mer, car l'ombre recouvre vite la plage. 



Nous rejoignons Porto Seguro, qui se trouve juste de l'autre côté du bras de mer, par l'un des nombreux ferrys qui font les allers-retours (17R$), et allons faire le plein d'essence avant de rendre la voiture. 


Sur place un service de lavage de voiture, on décide d'en profiter car elle est vraiment dans un état pitoyable, pleine de terre. Sauf qu'ici, pas de lavomatique, le nettoyage se fait à la main. On précise qu'on veut un lavage rapide, que c'est pas notre voiture. Sauf que lavage rapide,  ils ont du mal ... ils astiquent les jantes à la main, le tableau de bord à la mini brosse, on est à deux doigts de craquer (surtout Lucie et sa grande patience). Après 30 minutes, on repart enfin avec une voiture plus propre que quand on l'a eu pour seulement 30R$. On largue la bagnole à l'aéroport, et sautons dans un taxi (25R$) pour prendre possession de notre dernier hôtel dans la région,  l'Hotel da Praia, situé dans le centre (68R$). Il est ultra basique mais fera l'affaire. Porto Seguro, que nous avions trouvé sans grand intérêt lors de notre premier passage de jour, s'illumine la nuit, comme de nombreuses villes brésiliennes d'ailleurs. Le long de l'Avenida Passarela do alcool (elle porte bien son nom ;-)), un marché nocturne s'installe à la nuit tombée.  En plus des stands de babioles à acheter, on y trouve des Barracas où manger et boire un coup. Nico goûte à la Capeta, cocktail local à base de vodka, lait concentré, café ... pas mauvais. 


On choisit une des nombreuses gargottes sur la Praça do Relogio pour manger un bout. Un concert anime l'endroit,  c'est sympa. Nous rejoignons notre chambre pas trop tard pour grapiller quelques heures de sommeil. Notre première étape brésilienne dans l'Etat de Bahia s'achève ici. Dans quelques heures,  nous rejoindrons le Ceara, dans le Nord du pays, pour découvrir des petits coins de paradis.

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