Le speed boat de 8h nous fait quitter l’île Perhentian Becil mardi 30 juin. Nous laissons derrière nous les plages de sable blanc argenté pour nous enfoncer dans la forêt.
Des millions d'années de forêt au Taman Negara
Des Perhentians au Taman Negara : A
l’embarcadère de Kuala Besut, juste le temps de prendre un petit-déjeuner, et
nous montons dans le mini-van qui nous amènera en 8h au Taman Negara (départ
9h30, arrivée 17h30 – 80R, mais nous n’avons payé que 70R car le gérant de Maya
Guesthouse qui a réservé le ticket pour nous a renoncé à sa commission …). Il
est possible de payer moins cher en prenant des bus locaux, soit un premier bus
jusque Kuantan, puis un autre jusque Jerantut, puis un autre jusque Kuala Tahan
(deux par jour pour ce dernier tronçon, 8h et 13h), village du Taman Negara. On
peut retrouver certains des horaires de bus sur le site http://www.journeymalaysia.com/bus.htm (même si au final des bus sont parfois annulés, ça donne une idée).
Parenthèse "Les désastres causés par les plantations de palmiers à huile"
On entend parfois dire chez nous, faut pas consommer d'huile de palme, mais pourquoi ...?
Et bien, l'une des raisons nous est clairement apparu depuis que nous avons posé les pieds en Malaisie. Des pans entiers de forêts, des centaines de kilomètres carrés, sont rasés pour pouvoir planter ces palmiers qui permettent la production d'huile de palme. Voyez un peu par vous-mêmes.
Il faut savoir que les Orang Outans sont une des espèces animales menacées par la destruction de la forêt ici, ainsi qu'en Indonésie. Les tribus indigènes qui peuplent encore les terres malaises et indonésiennes, notamment sur l'île de Bornéo, sont également menacées d'expulsion, et de perdre de ce fait leur identité et leur façon de vivre. Alors, jetez un petit coup d'oeil sur la composition de ce que vous achetez. NON à l'huile de palme !!!!
Parenthèse "Les désastres causés par les plantations de palmiers à huile"
On entend parfois dire chez nous, faut pas consommer d'huile de palme, mais pourquoi ...?
Et bien, l'une des raisons nous est clairement apparu depuis que nous avons posé les pieds en Malaisie. Des pans entiers de forêts, des centaines de kilomètres carrés, sont rasés pour pouvoir planter ces palmiers qui permettent la production d'huile de palme. Voyez un peu par vous-mêmes.
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Là où il y avait des arbres millénaires avant, ne reste aujourd'hui que des terrains brûlés ... |
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où l'on plante ensuite les palmiers |
Heureusement, quelques zones sont protégées de ce désastre. Taman Negara signifie Parc
National. Alors que tous les parcs nationaux de Malaisie s’appellent Taman
Negara + le nom du parc, et bien celui-ci non. Bref, nous demandons au mini-van de nous
déposer chez Hana Guesthouse,
recommandé par d’autres voyageurs croisés en chemin. 40R la nuit (super wifi,
thé et café à volonté, chambre super propre), le propriétaire, Razali, est une crème.
Tout sourire, il nous emmène le soir au marché de la petite ville à 5km. Comme
c’est le Ramadan, on y trouve, comme a beaucoup d’autres endroits du pays, des
stands avec des repas pour le soir tout prêts. Nous trouvons de quoi nous
remplir l’estomac pour le dîner, notamment un très bon Roti Canai : une
crêpe de préparation indienne, qui peut être agrémentée de différentes
préparations, en l’occurrence une farce à base de bœuf. C’est la première fois
que l’on teste, et on se régale (5R la crêpe, bien bourrative).
Hana Guesthouse |
Razali est plein de bons conseils pour les chemins que l'on peut parcourir seul dans le parc, et si on veut partir pour une excursion, il a un ami qui tient l'une des agences qui les organise et propose de rencontrer le guide de l'excursion avant de réserver.
Nous on ne sait pas encore trop si on veut faire une excursion organisée, donc on réserve notre mercredi à une marche en solo. Avant toute balade, il faut s'enregistrer au bureau du parc, de l'autre côté de la rivière (1R le bateau pour traverser, 1R l'entrée du parc pour la durée que vous souhaitez + 5R pour l'appareil photo).
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Carte des sentiers du Taman Negara |
A partir de là, on suit le chemin qui nous emmène à la Canopy Walkway (45min de marche du bureau, 5R l'entrée) qui permet de se balader sur des ponts suspendus à travers les arbres, à une bonnes hauteurs. Ca dure 15 minutes mais c'est sympa.
Après quoi on grimpe jusqu'au point de vue , chemin en bonne partie fait de marches, ce qui casse bien les pattes.
La descente est elle aussi bien crevante, et c'est bien cassé que l'on finit notre grande boucle après 6h de marche au total (on a parfois dévié du chemin principal pour s'aventurer sur des petits sentiers, mais avons toujours fait demi-tour ne voulant pas nous perdre !).
La descente est elle aussi bien crevante, et c'est bien cassé que l'on finit notre grande boucle après 6h de marche au total (on a parfois dévié du chemin principal pour s'aventurer sur des petits sentiers, mais avons toujours fait demi-tour ne voulant pas nous perdre !).
Passage d'obstacles en mode "au bout du rouleau" |
Déjeuner sur l'un des restaurants flottants, certes un peu tard, mais les fruits et biscuits pris pendant notre marche n'ont pas réussi à nous caler pour le reste de l'après-midi. Un conseil : ne surtout pas prendre un hamburger de boeuf, franchement dégueu; pour les plats locaux que l'on a testé, par contre c'était bon.
Le lendemain jeudi, convaincus donc que nous ne ferons pas d'excursion en groupe, et devant nos jambes lourdes et l'envie de retourner plonger, on plie bagages, destination l'île de Tioman.
Le parcours du combattant jusque l'île de Tioman
Bon prendre la décision de partir du village de Kuala Tahan c'est une chose, réussir à en partir en est une autre. Car y'a pas des masses de bus qui passent par là tous les jours et qui permettent de rejoindre la ville la plus proche, Jerantut. Au total, deux navettes à 25R par personne (8h et 17h de mémoire), et un bus local à 7R (10h et 15h) bien plus intéressant.
- Kuala Tahan - Jerantut : on s'est décidé un peu tard à partir, donc on prend le bus de 15h (Razali nous amène en voiture, on y aurait été en même pas 5 minutes à pied mais ça évite le coup de chaud) - 1h30 de bus
- Jerantut - Temerloh : Temerloh est la grande plate-forme de bus de la région, et on arrive à chopper le bus qui part de Jerantut à 16h45 (il en a environ un par heure jusque 18h - 6,6R) - 1h30 de bus.
- Temerloh - Kuantan : on arrive pile-poil pour attraper le bus de 18h15 (il y en avait encore après - 12,2R) - 2h30 de bus puisqu'on s'est arrêté 30 minutes pour la prière du soir et la rupture du jeûn à 19h25 pétante.
- Arrivée à Kuantan à la gare routière Sentral (7km de la ville), on prend un taxi (20R, on pense que le vrai prix est en-dessous de ça, sinon aller voir au rez-de-chaussée s'il y a encore un bus Rapid Kuantan n° 303 qui part pour la ville terminus la station de bus à côté du stade de foot). On passe une nuit à Kuantan (50R chez Hotel Makmur, un peu glauque mais ça reste propre, on a quand même acheté du Febrezze pour tuer les odeurs de cigarettes et potentielles bactéries environnantes). On aurait pu prendre un bus jusque Mersing car il y en avait encore, et dormir là-bas car pas mal d'hôtels bordent la rue qui mène à l'embarcadère.
- Kuantan - Mersing : Nous repartons le lendemain vendredi pour prendre le bus de 9h30 qui va jusque Mersing (18,2R, part de la gare Sentral où l'on se rend avec le bus Rapid Kuantan 303 qui part toutes les 30 minutes de la gare routière à côté de l'hôtel) - 2h30 de bus
- Mersing - Ile de Tioman : Ca y est en en voit enfin le bout. Une petite marche de 15 minutes mène de la gare routière de Mersing à l'embarcadère des ferrys. Le prochain ferry part à 14h (35R, apparemment les horaires changent d'un jour sur l'autre) - 2h30 de ferry
Petite astuce : un droit d'entrée pour le parc marin doit en théorie être acheté à l'embarcadère de Mersing (25R), ce qu'on a fait. On a appris par la suite qu'on peut ne pas l'acheter car personne ne contrôle. A vous de voir !
Ca bulle à Tioman
Ca y est, vendredi 16h30, nous posons le pied sur la jetée de la plage Air Batang (également appelée ABC), sur l'île de Tioman !!!!
L'avantage de cette plage : vraie ambiance de village, quelques bars et restos sympa, et plusieurs clubs de plongée pour avoir du choix.
Le gros inconvénient : bah y'a pas vraiment de plage, juste un peu aux deux extrémités, le reste étant constitué de rochers. La première plage un peu sympa pour se baigner est à 15 minutes à pied (Panuba), à condition d'accepter d'endurer les moucherons qui se posent incessamment sur vous.
Ce qu'on voit en premier en arrivant à Tioman, en plus de l'eau cristalline sur laquelle on navigue, c'est la forêt montagneuse massive qui représente presque toute la superficie de l'île. Les différentes plages ne sont qu'une exception au milieu de cette jungle verdoyante.
Nous restons sur l'île jusqu'au mercredi suivant, consacrant la majorité de notre temps à plonger, ou à flâner au bungalow.
Pour le logement, on a pris place chez Nazri's Place II, bungalow à 50R (prix promo, normalement à 80R) vraiment bien et propre, et personnel super sympa.
Pour la plongée, on s'est adressé à B&J Diving Center. C'est le plus gros centre de la plage, avec un guide de plongée français, Maxime. On a pas aimé l'ambiance générale du club, mais heureusement Max a comblé tout ça. Les plongées limitées à 50 minutes ont ainsi été un peu rallongées, et on a passé des bons moments tous les 3, sous l'eau et sur terre ! Les plongées commencent à 110R, tarif dégressif plus on en fait. Possibilité de payer par carte avec frais supplémentaires. Les bateaux ne sont pas géniaux comparé à ce avec lesquels on plongeait en Thaïlande.
Nous avons plongé sur 6 sites :
- Renggis : site assez fréquent, réputé pour les tortues et les requins (on n'a pas vu ces derniers, mais on a bien observé deux belles tortues). C'est pas l'endroit que l'on a préféré.
- Tigger Reef : trop de chance, le bateau n'y va presque jamais à cause de la houle, mais là, c'était notre jour ! Beau récif avec nudibranches, balistes, murènes, raies pastenagues, poissons anges, batfish et nombreux coraux. On peut voir des raies mantas et requins baleines, mais bon pas pour nous.
- Labas Island : l'occasion de passer à travers les rochers qui forment des mini-tunnels, et toujours autant de belles choses à voir, dont beaucoup de nudibranches, poissons anémones et beaux coraux, et une tortue.
- Soyak : si on met de côté le fait qu'on a plongé avec un Asiatique qui a détruit tous les coraux à coups de palmes parce qu'il ne maîtrisait pas sa flottabilité, on a vu plein de choses. Un batfish nous a notamment suivi pendant quelques minutes. Et encore une tortue !!!!
- One Tree Bay : autour de Coral Island, on a noté dans les spécificités du jour un homard géant caché sous un rocher, plein de poissons anémones, beaucoup de nudibranches.
- Batu Malang : là aussi autour de Coral Island, on a croisé un énorme poisson-ballon caché dans sa caverne (ce sont ces poissons qui gonflent lorsqu'ils se sentent agresser, mais attention, s'ils gonflent plus de 3 ou 4 fois dans leur vie, ils meurent), un poisson coffre jaune tout petit, et encore deux tortues.
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Batfish, qui nous a suivi pendant plusieurs minutes, intrigué par ces grosses bestioles que nous sommes. |
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Petit poisson coffre jaune |
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Poisson ballon |
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Bon on le voit pas trop, mais suivez la tortue ! |
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Poisson ange |
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Concombre de mer |
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Petit poisson ballon |
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Raie pastenague |
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Autre poisson curieux |
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Poisson ??? |
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Nudibranche |
Belle grosse tortue |
Pour les repas, mention spéciale au Mawar Restaurant (un peu la cantine de la plage, c'est bon et pas cher), à la petite cahutte où les femmes des Roti Canai en bord de plage pas loin de notre hôtel, et au Sunset Bar pour ses pizzas (25R, un peu cher pour la taille mais bon).
On est sorti de notre tanière quelque fois quand même ! Une marche de 50 minutes nous a conduit à Tekek, la plage après la nôtre au Nord, où l'on trouve l'aéroport, le seul distributeur de l'île, et un magasin Duty Free. Et oui, allez savoir pourquoi, l'alcool et les cigarettes sont détaxés ici !
On est aussi allé à la place Panuba, mais comme on l'a dit les moucherons ont gâché notre plaisir. Sans compter qu'un bateau avait semble-t-il dégazé la veille, et on s'est retrouvé avec plein de pétrole collé aux pieds !!!!! On ne s'est pas aventuré à faire des marches dans la jungle, trop pas le courage ...
Voilà pour ces belles journées.
Dernières heures en Malaisie Péninsulaire
Dernières heures en Malaisie Péninsulaire
Nous quittons l'île en ce mercredi 8 juillet. La journée commence sur les chapeaux de roue. Alors que le ferry était prévu pour 10h, on le voit arriver depuis la route devant l'hôtel à 9h40. On a bien couru pour l'attraper, heureusement qu'il y avait du monde à l'entrée. Prévoir donc toujours une marge de sécurité !
Arrivés à Mersing à 12h30, nous prenons ensuite le bus de 15h (12,8R) pour Johor Bahru, qui marquera notre dernière étape en Malaisie Péninsulaire. Déposés à la gare routière Larkin de Johor, nous montons dans un bus indiqué par un local qui nous dépose à la gare ferroviaire (1,7R). C'est ici aussi que se trouve la station appelée JB Sentral, d'où partent les navettes pour l'aéroport. Et tous les hôtels sont aussi dans le coin, derrière les deux grands centres commerciaux (pour nous, Hotel JB à 60R), et aussi les petits restos de rue. Que c'est bizarre de retrouver des terrasses peuplées de papis chinois buvant des bières, après plusieurs jours passés en terre majoritairement musulmane, où l'alcool est donc rare.
Jeudi 9, nous prenons un vol pour Kuching, sur l'île de Bornéo.
De jolies photos sous marines.....
RépondreSupprimerEt en effet avant d'acheter bien vérifier les étiquettes "sans huile de palme"
Bisous....
Vos 2 dernières étapes de voyage sont fabuleuses et maintenant avec photos à l'appui: vive les pros de la plongée, sans aucun doute ce doit être grandiose les fonds marins, de plus quand on est à l'aise comme vous l'êtes, vous en profitez au max
RépondreSupprimerDe gros bisous en espérant que vous ne reviendrez pas les pieds palmés