samedi 13 juin 2015

Jour 254 à 262 : derniers jours dans le Sud birman - Mawlamyine / Hpaan / Yangon (31/05 au 8/06)


C'est en ce dimanche 31 mai, nous quittons les hauteurs de Mindat. Cette fois, nous prenons un mini-van pour faire la route retour vers Pakkoku (8 000K) plutôt que le bus fou de l'aller. Un bon 24h de transport nous attend pour rallier Mawlamyine au Sud, arrêts pipi, manger, refroidissement du moteur au jet d'eau, ... inclus. 


Nous les avons surnommé : 

Comment avoir la poisse dans TOUS les transports du parcours ?! - De Mindat à Mawlamyine

Notre mini-van part donc vers 9h30 (la demi-heure de retard réglementaire). Alors le gros bus de l'aller se traîner un peu dans les virages, les descentes et les montées (le co-pilote était même prêt à sauter du bus avec une grosse cale en bois à la main en cas de lâchage des freins, ça rassure !), le mini-van fonce à toute allure. Après le mal au jambe de l'aller, nous voici donc avec le mal au coeur du retour. On respire fort, regarde le paysage au loin, et prions pour qu'on arrive vite en bas de cette montagne. Ca roule, ça roule jusqu'au moment où ... Poisse n°1 : crevage de pneu. Heureusement, birman rime avec système débrouille, et en 15 minutes d'attente en plein soleil, nous repartons toujours à fond les ballons.
Un peu après 13h, nous sommes déposés à la grande gare routière de Pakkoku (tout au bout de Monya Road), où l'on se jette sur nous pour savoir où l'on va : nous découvrons par la suite que les hommes en question sont au gré de la situation moto-taxi et rabatteurs pour les nombreuses compagnies de bus représentées à la gare routière.

Le prochain bus pour Yangon (ancienne capitale, également connue sous le nom de Rangoon) est à 17h (11 500K). Nous attendons en mourant de chaud, à boire des jus de canne à sucre pressés. Nico prend une douche à la casserole un peu plus loin (200 K). A 17h, nous grimpons à bord du bus, qui commence seulement à être chargé, c'est pas comme si il devait partir à 17h. 17h40, nous partons, bien installés dans un beau et grand bus, et au frais grâce à la clim.
A peine une heure plus tard, le bus s'arrête, le co-pilote sort et commence à taper sur une partie du bus. Nous comprenons vite ... Poisse n°2 : la climatisation ne fonctionne plus. Ouverture des trappes du plafond et des fenêtres arrière. Dans la soirée, on nous propose de changer de bus mais comme le nôtre est à moitié plein et que l'on peut prendre nos aises, nous renonçons définitivement à l'air frais. C'est tout poisseux que nous atteignons la gare routière Aung Mingalar à 5h du matin, heure parfaite pour siroter un café en regardant la prière bouddhique du matin à la télé !

A la sortie du bus, nous avons de nouveau été accueilli, et un gamin nous a emmené jusqu'au comptoir des bus pour Mawlamyine (premier départ à 7h, 5 800K), touchant ainsi sa commission. On est content, notre bus est de nouveau confortable et bien équipé ... mais ça ne va pas durer. Nous roulons pendant 3h, jusqu'au moment fatidique ... Poisse n°3 : on n'a pas compris où était le problème, mais il a fallu changer de bus. Le bus qui s'arrête pour embarquer tout le monde est un vieux bazar, fais chxxx !
14h30 : nous voici arrivés à la gare routière de Mawlamyine. Ainsi s'achève notre journée trois bus - trois galères ! Fort heureusement, rien de grave.

Mawlamyine : ville ancienne et artisanat

Mawlamyine est une ville assez grande, et nous rejoignons le centre-ville, plus exactement le Cinderella Hotel, en moto-taxi (1 000K chacun). Cet hôtel est vraiment top, mais les prix eux le sont beaucoup moins (50$ la double). Nous faisons le tour des quelques guest-house autour et posons finalement nos sacs à la Breeze Guesthouse (22$ la grande double, avec AC et salle de bain). 


On ne peut pas dire que ce soit le charme des chambres qui nous fait rester ici : les chambres sont sans fenêtre et ne font pas rêver (seules les plus chères avec clim ont des matelas corrects), mais un homme ici donne en quelque sorte une âme au lieu : Mr Antoine, ou Anthony en anglais, ou Anton en allemand, ou ... il s'est donné un nom dans pas loin de 15 langues. Employé de l'hôtel, il est issu de l'ethnie Karen et a 73 ans, qu'il ne fait pas du tout cependant., mais seulement 13 ans comme il aime le répéter car pour lui le manque d'éveil des esprits de son pays fait que la maturité de leur esprit ne suit pas leur âge réel. Mr Antoine, qui nous a chanté "Alouette, gentille alouette" dès qu'il a su que nous étions Français est le véritable atout de cet endroit. Sacré personnage, il organise des excursions sur l'île Bilu tous les deux jours. Après avoir pensé à aller sur l'île par nous-mêmes, nous nous laissons finalement tenté par son programme.

Mardi 2 juin, 8h30 : après un bon petit-déjeuner, nous prenons place avec Antoine et 4 autres touristes dans un tuk-tuk, direction l'île Bilu (15 000K par personne, tout inclus). 40 minutes de ferry permettent de rejoindre l'île, où nous attend un autre tuk-tuk.





Cette journée va être consacrée principalement à la découverte des différents ateliers d'artisanat local (et il y en a beaucoup). On passe de bons moments, entre le plaisir des yeux et celui des oreilles, alimenté par les anecdotes d'Antoine, une association parfaite.


L'atelier de chapeau


Celui d'objets en bois


Puis la fabrication d'élastiques




Et enfin les ardoises pour les écoliers !
Nous rentrons à Mawlamyine vers 16h30, heureux de ne pas avoir fait le tour de l'île par nous-même car elle est vraiment très grande, et nous aurions vu moins de choses en terme de quantité.

Le soir, nous avançons jusque la grande place le long du fleuve, par très loin de l'hôtel, où s'alignent des stands de nourriture à l'odeur alléchante.

Mercredi 3 juin, nous partons à bord d'un pick-up collectif, ou plutôt deux, pour le grand buddha couché de Win Sein (à prendre à l'angle sud-est du marché - 300K- qui dépose à la Zeigyo bus station, puis prendre un autre pick-up pour Win Sein - 700K).





L'allée menant au buddha est en elle-même ultra surprenante : une enfilade de statues de moines. Au bout de l'allée, cet espèce de statue géante, signe pour nous de la démesure : elle n'est même pas encore finie (commence même à se dégrader par endroits) qu'ils en construisent déjà une deuxième en face.





A l'intérieur de la statue s'enchaînent des salles avec des scènes de la vie du buddha. Là encore, c'est loin d'être achevé, et surtout, le sol est vraiment sale. Dire qu'il faut marcher à pied nu :-S





Le chemin retour se passe avec autant de facilité que l'aller.

Notre fin de journée est consacrée à l'exploration de l'arrière ville. C'est assez fou de voir qu'en s'éloignant un peu des grandes routes, on retombe très vite dans une vie de grand village.






Dernière exploration de la campagne birmane à Hpa An

Jeudi 4 juin, nous prenons le bus pour Hpa An à 1h30 de là. Des pick-up partent de Anauk Tat Myay Street (parallèle au marché) jusque la gare routière, où l'on grimpe dans un gros bus (1 000K).
Après 1h de route, les montagnes calcaires commencent à se dessiner à l'horizon. Nous sommes déposés dans le centre de Hpa An, près de la tour de l'horloge.

Nous nous installons à la Soe Brothers Guesthouse (16$ la double avec AC), d'où nous verrons la défaite de Tsonga à Roland Garros le lendemain depuis la salle télé. 

Vendredi 5 juin, nous déclinons la proposition d'excursion de l'hôtel (découverte de la campagne en tuk-tuk, 10 personnes étaient inscrites) et prenons plutôt un scooter (6 000K) pour naviguer en indépendants. 

Premier arrêt au Kyauk Kalap, rocher au milieu d'un lac artificiel où il a bien sûr fallu construire une pagode.








Un peu plus loin, le jardin de Lumbini, et les centaines de statues de buddha qui l'agrémente.







Arrêt à la Waterfall, qui n'a rien du tout d'une chute d'eau.




Jusqu'à atteindre la grotte sacrée de Saddan (1000K). Tout simplement énormes. Heureusement que des lampes parsèment le parcours car nos lampes frontales n'auraient pas fait le boulot. Bien qu'il faille enlever nos claquettes à l'entrée, nous les emportons avec nous et les remettons un fois seuls dans la grotte, histoire de ne pas marcher dans les crottes de chauves-souris, qui comme à leur habitude, se complaise dans la noirceur et l'humidité de l'endroit.





A cet étonnant spectacle succède un deuxième encore plus charmant : la balade en barque à travers les champs inondés pour revenir à l'entrée de la grotte (4 000K le bateau).






Nous récupérons notre scoot garés un peu plus loin, la route gadoueuse ne nous a pas permis de nous garer à l'entrée, et poursuivons la route en terre. Au bout du chemin, un petit resto où nous sommes accueillis par un homme charmant, avant de repartir en direction de Eindu, où nous reprenons la route pour Hpa An.

Le tout nous aura fait faire une belle boucle, et grâce à la carte de l'hôtel et aux indications des habitants, nous ne nous sommes jamais perdus (étonnant venant de notre part).

A Hpa An, nous nous sommes régalés encore une fois de sourires et aussi de nourriture (Conseil resto : le Lucky 1 et le Chinois qui lui fait face), il est temps de filer vers notre dernière étape.

Survol de Yangon pour notre dernière journée au Myanmar

Samedi 6 juin, rien de bien intéressant, juste 6h de bus pour rejoindre la gare Aung Mingalar de Yangon (plusieurs bus le matin, 5 000K), puis 1h30 de taxi pour aller à notre hôtel, le Myint Myat Hotel (20$ la double avec AC). Car en plus des embouteillages pour rejoindre le centre de Yangon, il faut savoir que les taxis ici sont un peu des boulets. Nous donnons au mec l'adresse de l'hôtel, il comprend bien le nom de la rue, mais pas le numéro, donc il nous emmène ailleurs. C'est à nous à la fin de lui dire où aller. Heureusement, le prix de la course était fixé à l'avance (10 000K).
Cependant, gros évènement de la soirée : on mange des sushis ! Lucie en rêvait depuis 9 mois, son voeux est exaucé, grâce aux conseils de Laura. C'est donc orgie de poisson cru chez Oishi Sushi sur Latha Street.

Dimanche 7 juin, la journée va tourner court. On part en matinée faire le tour du centre historique.

A noter que Yangon n'est plus la capitale du pays depuis 2005, année où la junte a décidé de créer une toute nouvelle ville capitale : Nay Pyi Taw. En gros, ils ont pris un bout de campagne, qu’ils ont transformé une ville énorme, abritant ministères et quartiers généraux de l’armée, traversée d’artères à huit voies. Ah démesure, quand tu nous tiens.

Bon les ambassades étrangères elles n’ont pas suivi, et on les retrouve pour la plupart parsemées dans Yangon.
De beaux bâtiments historiques, datant de la colonisation britannique, ponctuent la ville.















Malheureusement, un mal latent nous rattrape : la diarrhée !!!! Retour à l'hôtel, d'où nous ne ressortirons que le soir venu pour admirer la pagode  Shwe Dagon (8 000K). Perchée sur une colline, elle offre un beau spectacle au coucher du soleil et à la tombée de la nuit.


















Ah si, Lucie, encore peu atteinte, mais ça ne tardera pas à empirer, à profiter d’une pause coiffeur ! Moment assez marrant, car il y a bien 10 employés dans le salon, mais tout ce beau monde ne peut s’occuper que de deux clients à la fois. Ici, pas de pinces pour tenir les mèches de cheveux pendant la coupe, mais un deuxième coiffeur assistant. C’était bien sympathique, et vraiment pas cher (8 500K).



Lundi 8 juin, un taxi nous transporte vers l’aéroport (8 000K). Nous serions définitivement passés à côté de quelque chose si nous n’avions pas mis les pieds au Myanmar. Il sera difficile de retrouver des gens aussi souriants et sympathiques, des visages dont on se rappelle, une simplicité de vie qui nous a fait du bien. Nous repartons vers un peu plus de modernité, dans quelques heures, nous serons à Kuala Lumpur.

1 commentaire:

  1. Coucou,
    Une petite nouveautée sympa sur votre blog...les taux de change... très bonne idée...
    De gros bisous à vous deux...

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