Nous voici donc en route, en ce mercredi 30 avril, vers la ville de Ranong. Sur la côte ouest de la Thaïlande, à quelques encablures de la frontière birmane, cette ville est le point d’accès aux petites îles encore assez délaissées par les touristes occidentaux : Koh Chang et Koh Phayam. Et en terme de délaissement, … nous n’allons pas être déçus …
Mais tout d’abord nous avons dû prendre deux bus pour
atteindre Ranong :
·
Un premier depuis la route principal à Khao Sok
(l’homme de la Nung House nous a emmené sans frais). C’est un bus bien local
que nous retrouvons, à destination de Takuapa (90B, 45min), le premier passe à
8h30 le matin et permet ensuite d’attraper les correspondances suivantes comme
il faut pour rejoindre l’une des deux îles dans la même journée.
·
Un deuxième depuis la gare routière de Takuapa
(où nous sommes déposés) jusque celle de Ranong. Prévu à 9h30, il partira avec
une petite heure de retard. Nous arrivons à la gare routière de Ranong à 13h10
(150B).
De là, nous souhaitons rejoindre l’embarcadère des ferry
pour les îles, connu sous le nom de Koh Phayam Pier (à un bon 10km de là). Des
moto-taxis nous abordent, et nous proposent la course pour 100B chacun … trop
cher. Nous apercevons des tuk-tuk collectifs qui passent sans arrêt. Ce sont
les bleus qui desservent l’embarcadère (ainsi que le marché de la ville, pour
information) pour 15B par personne. Il suffit de marcher 400 m ensuite à partir
de l’endroit où le tuk-tuk nous dépose sur la grande route.
13h40, nous y voici ! Une dame nous aborde, installée
dans le bureau de voyage qui fait l’angle. Elle s’appelle Sandy, boit beaucoup
de bières, et nous indique que le bateau prévu à 14h pour Koh Chang (200B) aura
du retard. La marée est trop basse, et le bateau est trop enfoncé dans la vase
pour partir. Quand on dit bateau, il s’agit d’une grosse barque à moteur en
bois, empruntée par les habitants de l’île, qui viennent sur le continent pour
se ravitailler.
La barque est pleine à craquer de boissons et nourriture. Pendant 2h, le capitaine du bateau et ses collègues vont multiplier les tentatives pour désenvaser l’embarcation.
Tout le monde rigole, prend son mal en patience. Les plus pressés empruntent le bateau rapide, petite vedette (350B) qui elle trempe gaiement dans les eaux.
La barque est pleine à craquer de boissons et nourriture. Pendant 2h, le capitaine du bateau et ses collègues vont multiplier les tentatives pour désenvaser l’embarcation.
Tout le monde rigole, prend son mal en patience. Les plus pressés empruntent le bateau rapide, petite vedette (350B) qui elle trempe gaiement dans les eaux.
Mais tout est bien qui finit bien, nous voici en route pour
la petite Koh Chang (ne pas confondre avec l’île du même nom proche du
Cambodge), dont nous foulons la terre 1h30 plus tard.
Seuls au monde à Koh Chang
La joyeuse Sandy de l’embarcadère à Ranong nous a vanté
l’hôtel qu’elle représente, le Koh Chang Resort et a demandé à sa collègue de
venir nous chercher une fois arrivés à Koh Chang (100B / personne). Grand bien
nous fasse, car cet embarcadère est loin de tout, nous n’apercevons aucun
moto-taxi à l’arrivée, et on se rend compte que l’on aurait eu bien du mal à
marcher les 6km qui relient la côte est de la côte ouest où se trouvent les
hôtels. Sur le bateau, on nous a aussi prévenu que la plupart des hôtels de
l’île sont déjà fermés : nous sommes fin avril, la saison touristique est
finie, et les établissements de l’île ferment, faute de clients pour compenser
les frais de fonctionnement.
Et bien on ne nous a pas menti : le Koh Chang Resort
est le seul établissement qui nous semble ouvert sur la grande plage Aow Yai.
Sortis de notre hôtel, nous ne voyons que des bungalows en bord de plage
fermés. On voulait du calme, on l’a ! Même trop, car au final, nous
n’avons donc aucun choix pour l’hébergement ou la nourriture, tout nous ramène
toujours à notre hôtel, où nous ne sommes que 7 touristes.
L’occasion donc de bien négocier le prix de notre
chambre : au début, on nous vend un petit bungalow rustique sur pilotis en
bord de falaise pour 300B, sauf qu’on manque de mettre le feu à ce monticule de
bois lorsque l’on met le compteur d’électricité en route. On nous propose donc
un bungalow plus grand, en dur, pour 400B la nuit. D’autres Français de l’hôtel
on réussit à avoir le même pour 300B la nuit, mais nous rien à faire, elle ne
veut pas descendre son prix. Attention, ces prix ne s’appliquent pas du tout en
haute saison, où au contraire ils flambent !
Ici, l’électricité ne fonctionne dans les bungalows que le
soir, mais le wifi fonctionne toute la journée au restaurant de l’hôtel.
Arrivés mercredi soir en fin de journée, nous ne commençons
nos balades que le lendemain jeudi. Au nord de l’hôtel, c’est une grande plage
de sable gris/noir, ponctuée de reflets argentés qui nous accueille (celle au
Sud de l’hôtel est sale, les déchets ramenés par la mer n’étant pas nettoyés
par les hôtels qui sont fermés).
Le soir, nous admirons le coucher de soleil depuis la
terrasse de l’hôtel, et nous endormons au bruit des vagues qui viennent taper les rochers sous notre bungalow (et de la petite souris sui se balade dans les rideaux de la chambre : nous aurons bon réussir à la mettre dehors, elle trouvera un moyen de re-rentrer !!).
Mais voilà, à part ça, tout est mort. C’est beaucoup trop
calme pour nous, l’hôtel loue des scooters beaucoup trop cher (300B) et nous
décidons de vite nous carapater et rejoindre l’île voisine de Koh Phayam, un
peu plus grande et plus vivante.
Un seul moyen pour s’y rendre : choper le bateau rapide
qui vient de Ranong à 9h environ. Nous voilà donc repartis vendredi matin. Nous
ne sommes pas passés par la femme de l’hôtel pour acheter le ticket de bateau
(350B) et commander un moto-taxi pour nous emmener à l’embarcadère car elle
voulait nous faire payer ce dernier 150B par personne au lieu de 100B. Nous
nous sommes adressés à la jeune fille de l’hôtel Sabayai, un peu plus haut sur
la plage, qui était présente sur les lieux même si son établissement était
fermé.
Au cœur des touristes thaïlandais à Koh Phayam
Samedi, il nous faut 10 minutes pour rallier Koh Phayam (on a payé 10€ pour ça, sans doute le transport qui nous aura coûté le plus cher depuis le
début du voyage), et dès que nous arrivons, on sent qu’ici il y a de la
vie ! Plein de Thaïlandais (enfin pas trop non plus) sont venus passés le
weekend ici, 1er mai oblige. On les a vu tout de suite à bord du
bateau rapide, revêtus de leurs gilets de sauvetage ;-)
Nous prenons un moto-taxi pour rejoindre la plage d’Aow Yai
(et oui encore), à un bon 5km (70B par moto), et nous posons nos sacs au AowYai Bungalows (200B les bungalows les moins chers, une vraie aubaine). Nous voici dans notre petite hutte, au milieu d'un jardin de cocotiers, de pins et de fleurs d'un rose oranger qui nous étonnent chaque fois les yeux.
Nous partons à la découverte de la grande plage qui s'offre à nous, sur laquelle sont parsemés quelques restaurants. La mer a pour particularité de ne pas être d'un calme olympien, et nous nous amusons dans les rouleaux des vagues.
Seules les moucherons qui nous piquent vicieusement (au début on ne sent rien, mais au bout de quelques heures un bouton rouge apparaît et ça gratte puissance 1000) viennent donner une note négative à ce petit paradis.
Super déjeuner au JJ Resort (ils font un pain maison trop bon!) |
Nous enchaînons des moments plage, entre baignade et lecture, des balades sur la plage et dans le petit village de bord de route pour choisir au mieux l'endroit où nous remplir l'estomac.
Et lessive aussi ... |
On sent que les habitants sont un peu au ralenti, la période touristique s'achève, les pluies vont bientôt arriver : chaque soir, des éclairs illuminent l'horizon, et nous nous prenons un gros orage en pleine nuit, ça résonne sur la toile du toit de notre bungalow. Sur le chemin du retour vers nos bungalows, nous entendons les crabes marcher sur les feuilles mortes des arbres.
Les journées sont chaudes, et heureusement une brise quasi-permanente nous permet de la supporter, rendant même les soirées fort agréables.
Lundi, nous louons un scooter (200B/jour, dispo dans le petit village) et découvrons la ravissante Buffalo Bay : à 10h30, la mer est haute, et nous accédons par l'eau à une petite crique qui sera intégralement nôtre pendant la matinée.
Quand nous repartons vers 13h, la marée basse a emmené l'eau bien loin, et la baie se transforme en une grande plage de sable blanc.
Autre belle découverte : une petite plage tout au nord de l'île, là où la route s'arrête et où un chemin cabossé en terre monte et descend pendant 400m. Ici pas de gros effets de la marée, l'eau est proche même en après-midi, et nous ne sommes pas très nombreux, les touristes thaïlandais ne se baignant qu'au crépuscule.
Bagarre de crabes, ils nous ont même encerclés à un moment ! |
En ce mardi 5 au soir, voici que s'achève notre tour des îles de Thaïlande. Le lendemain, nous rejoindrons le continent avec pour objectif d'être à Bangkok le lundi suivant.
Diverses et variés, ces bouts de terres au milieu de la mer nous ont offerts des ambiances et dynamiques différentes, et Koh Phayam vient s'inscrire dans la liste des îles que nous avons préférées, avec Koh Tao bien évidemment.
A très vite pour nos derniers jours dans ce beau pays !
Encore de bons moments que vous nous faites partager avec ces belles photos...
RépondreSupprimerIci le soleil est de retour (on a a besoin)...
Une belle étape la ThaIlande...
A très bientôt, bisous tout plein