Jour 40 à 42 : derniers jours à Ulaanbaatar (28 au 30/10)

La place de la liberté

Ces trois derniers jours à Ulaanbaatar (de mardi à jeudi) ont été tranquilles.

Mardi, nous avons fait une lessive comme prévu. Nos affaires étaient tellement imprégnées de terre que les rares vêtements blancs mis dans la machine sont ressortis ... marrons. On mise sur la prochaine machine pour arranger cela :)

Il a ensuite fallu faire sécher les habits (soit à peu prés l'intégralité de nos fringues) dans un chambre de 5m2. Il a fallu jouer d'ingéniosité. Une corde était déjà tendue en l'air, mais elle s'est vite avérée insuffisante. Heureusement, nous avions pensé à acheter de la corde avant de partir, et nous avons donc bidouillé avec ce que l'on pouvait des étendoirs complémentaires. La chambre s'est donc transformée en grand n'importe quoi.

Mardi soir, nous nous sommes régalés dans un resto français de UB, le Triskell, avec Julien et Lisa (nos compagnons d'excursion dans le Gobi). Cette crêperie est tenue par un Breton d'une bonne cinquantaine d'année. Il l'a ouverte il y a quatre ans, après plus de 10 ans passés chez Alcatel en Mongolie. Pour vouloir rester ici, il faut y aller !!

Mais bon, tant mieux pour nous. Au menu : bien sûr une bouteille de vin blanc (Lucie a bien pensé à Stéphanie ;), entrecôte saignante pour les garçons, crêpe au saumon pour Lisa et tartare de boeuf pour Lucie. Et évidemment en dessert, crêpe au caramel beurre salé !

Nous sommes sortis de là repus et revigorés, prêts à regagner notre chambre-séchoir qui sent l'humidité ! 

Mercredi, nous avons traîné à l'auberge, et nous sommes préparés pour le grand moment du jour : récupérer les passeports à l'ambassade de Chine.

L'ambassade est ouverte pour le retrait des passeports de 16h à 17h. Nous savons qu'un train part pour la frontière chinoise à 17h20. Notre objectif : être les premiers dans l'ambassade, s'assurer que les visas chinois ont bien été collés dans nos passeports, et filer vers la gare pour choper des billets de train.

Nous arrivons à 15h15 à l'ambassade, et faisons barrage devant la porte d'entrée, prêts à rembarrer du Mongol (ils adorent doubler tout le monde). A 16h02, la porte s'ouvre, on se précipite à l'intérieur (les Mongols fous sur les talons) et arrivons les premiers au guichet (il y en avait trois, on choisit celui du milieu et c'est le bon!). En 1 minute, on récupère nos papiers. Le visa que l'on a est tel qu'on l'avait demandé : 1 mois, double-entrée pour pouvoir aller à Hong Kong et repasser ensuite par la Chine).

Et là commence une course à la Pékin Express !!

On file dans la rue pour choper un taxi : pour rappel, ici tout le monde est taxi, il faut donc se mettre sur le bord de la route, tendre le bras et attendre que quelqu'un s'arrête. Au bout de 5 minutes, la chance nous sourit, et on tombe sur un pilote ! Le centre-ville est complètement bouché, et il prend donc l'arcade pour arriver plus vite (au préalable, on avait demandé à l'hôtel de nous écrire "pouvez-vous nous emmener à la gare ferroviaire?" sur un papier en mongol).

A 16h45, on débarque à la gare (la course nous aura coûté 8 500 MNT, soit 1 000 MNT du km, le prix touriste). Mais malheureusement, plus de billet pour le train de ce soir.

On achète donc deux places pour le train du lendemain soir, soit ce jeudi à 20h50.

Ce train dit Express va donc nous emmener à Zamyn-Uud, ville frontière mongole. Passées les deux postes douane (mongol et chinois), nous serons dans la ville de Erenhot, d'où partent bus et trains pour Pékin. On vous en dira plus sur ce trajet une fois qu'on l'aura fait !

Pour ce dernier soir en Mongolie (mercredi), nous nous posons dans une guest-house proche de la gare (LG Guest-House). Nous payons 16$ pour la nuit (prix basse saison) dans un dortoir de quatre personnes rien que pour nous (nous sommes les seuls clients de l'auberge).

Au rez-de-chaussée, les propriétaires ont un resto où l'on mange très bien. Le mouton ne fait une fois de plus pas défaut dans les plats que l'on prend.

Nous voilà donc aujourd'hui jeudi : nous nous sommes baladés en ville sous la neige (elle n'a pas tenu mais on la sentait bien nous tomber dessus!), et fait une visite du Musée de l'Histoire Nationale, où nous sommes tombés au milieu de groupes scolaires qui couraient partout et nous regardaient en rigolant. Déjà à cet âge, les enfants n'hésitent pas à vous bousculer lorsque vous gênez leur passage. En grandissant, ils ne perdent pas cet habitude !

Un des nombreux restos mongols que nous avons testés

Notre train part maintenant dans 1h, et on a hâte. Le trajet va durer environ 12h jusque la frontière.

Nous allons retrouver demain Julien et Lisa à Erenhot, et prendre le bus pour Pékin ensemble à 16h30 (soit 11h environ de bus).

On vous retrouve donc très vite en territoire chinois !