Jour 415 à 418 : trek dans la jungle de Ketambe (9 au 12/11)

Ketambe, petit village entouré d'une forêt dense, est le point de chute idéal pour s'immerger quelques jours dans la jungle. Y arriver et en repartir implique de longues heures de bus, mais le détour en vaut la peine.

Du Lac Toba à Ketambe, une route sans fin

Une fois encore, un sacré bordel ! Nous avions deux choix pour quitter le lac toba : repartir en bateau jusque Parapat, puis prendre un bus (régulier) jusque Permatang Siantar, puis trouver un autre bus pour Kutacane, puis prendre l'un des pick-up qui circule jusque 17h environ jusque Ketambe. Nous n'avons pas choisi ce parcours (qui pourtant aurait été plus rapide, mais nous ne l'avons appris que plus tard).

Nous avons donc pris le mini-van de 8h qui relie le village de Tomok (4km au sud de Tuk Tuk) à Pangururan (de l'autre côté de l'île) puis à Sidikalang (60 000Rp - le minivan peut faire un pick-up à l'hôtel). Ce trajet nous a pris 4h30.

Arrivés à Sidikalang, le mini-van nous a déposé au point de départ du bus pour Kutacane. Nous repartons à 13h15 (50 000Rp) après une session déjeuner/photo dans le petit warung. Et là, 6h pour arriver à bon port, une éternité, parfois il n'y a même plus de route ... 

Bref, quand on arrive à Kutacane, plus aucun pick-up public ne part pour Ketambe. Tanpis, se dit-on, on va passer la nuit ici. On rentre dans ce qui semble être un grand hôtel, on demande à voir une chambre, et là c'est juste pas possible : ça pue l'humidité, la cigarette, c'est glauque, pas possible du tout !!!

On finit par trouver un taxi privé qui nous fait donc faire les derniers kilomètres pour 200 000Rp (pour deux). C'est ultra cher mais tanpis. Nous arrivons finalement à Ketambe vers 20h30, claqués, mais superbement accueillis par la famille qui s'occupe de la Pakmus Guesthouse.

Rivières en folie et singes perchés dans les arbres

Pour notre premier jour à Ketambe, mardi 10 novembre, on ne fait pas grand chose : repos, balade dans le village et un peu plus haut, jusqu'à la deuxième guesthouse tenue par la famille du Pakmus, en bord de rivière (il semblerait que des orang-outans y fassent souvent une rapide apparition). Mais on décide de rester là où on est (80 000Rp la nuit) car on peut papoter le soir avec la maman de la famille, les filles et le plus jeune fils.

C'est d'ailleurs ce dernier qui nous embarque pour un trek de deux jours et une nuit dans la jungle.

Au rendez-vous : de la marche raisonnable, baignade dans la rivière où est établi notre camp, relaxation dans une source d'au chaude, en amont de la rivière, et expédition à la recherche des animaux de la forêt.

Certains seront plus à portée du regard que d'autres. Gibbons et orang-outans sont restés cachés en hauteur, ne nous laissant deviner que des formes. Nous avons quand même eu le droit au cri du gibbon, si particulier et raisonnant dans la jungle, magique.

Les singes de Thomas et macaques se sont moins fait désirer. Pour ce qui est des calaos, nous assistons à un "meeting" : une vingtaine peut-être tourne au sommet d'un grand arbre, les vibrations de leurs ailes au bruit si caractéristique.

Singe Thomas

Deux très belles journées, pour résumer, en compagnie de nos deux acolytes, notre guide et son aide de camp. Nous sommes rentrés juste à temps, évitant une énorme pluie.

Cette escapade dans la verdure a été superbe, mais nous rêvons déjà de notre prochaine destination : Pulau Weh.