Jour 410 à 414 : envol vers Sumatra - Medan / Lac Toba (4 au 8/11)

Sumatra sera certainement notre dernière grande destination, avant de repasser un peu de temps en Malaisie : le voyage tire à sa fin, nous imaginons déjà avec envie ce qui sera dans nos assiettes le 24 décembre ... Mais en attendant, nous comptons bien profiter de ces derniers moments d'aventure, et pas des moindres !

De Yogyakarta à Medan via Kuala Lumpur

A Yogyakarta, nous aurions pu renouveler une fois encore notre visa social pour un mois. Mais finalement, il était moins cher et plus pratique pour aller de Yogyakarta (sur l'île de Java) à l'île de Sumatra, de ressortir d'Indonésie l'espace de quelques heures en prenant un premier vol pour Kuala Lumpur, puis un second pour Medan (vols Air Asia).

Nous chopons donc le bus 1A qui passe dans la rue Malioboro (toutes les 30 minutes environ, max 1h pour arriver à l'aéroport, 3 600Rp) et rejoignons l'aéroport le mercredi 4 novembre au matin. Le vol pour Kuala Lumpur part avec une bonne heure de retard. L'escale à KLIA2, aéroport de Kuala Lumpur, est l'occasion d'un stop Mc Do. Finalement, nous arrivons à Medan, principale ville de Sumatra, en début de soirée.

Medan fait partie des points d'entrée en Indonésie où l'on peut obtenir un visa gratuit de 30 jours (non renouvelable). Un billet de sortie du pays est normalement exigé : on n'en avait pas et ils ne nous ont pas trop embêté, mais nous avons rencontré d'autres personnes qui ont été obligées d'acheter un billet retour à leur arrivée pour pouvoir passer la douane. Le désavantage de ce visa est qu'il faut ressortir du pays par l'un des points d'entrée qui accorde le visa gratuit ...

A l'aéroport de Medan, le service de bus qui dessert la ville est plutôt bon, et nous pouvons rejoindre le centre ville (là où se trouve la grande mosquée) en environ une heure (20 000Rp). Une pluie du tonnerre nous tombe dessus alors que nous roulons. Notre grosse peur repose dans l'incertitude du temps à Sumatra : la saison des pluies a commencé dans le Nord de l'île, et le Sud n'est pas recommandé en ce moment à cause des incendies qui ravagent le pays depuis plus de trois mois (incendies volontaires qui visent à défricher des terres pour planter des plamiers à huile ... vous connaissez notre avis sur le sujet!). Des enfants meurent asphyxier, les orang-outans sont brûler vifs ... 

A la sortie du bus (on a demandé au chauffeur de nous arrêter près de la mosquée Masjid Raya), des chauffeurs de tuk tuk nous saute comme à leur habitude dessus. Ils nous assurent que la mosquée est encore super loin ... mensonges ... nous arrivons au premier hôtel 3 minutes plus tard en marchant, le Pondok Wisata Angel. Bon c'est pas le grand luxe, mais à peu prés propre, ça fera l'affaire pour une nuit (150 000Rp avec clim sans pdj).

On n'a honnêtement rien vu de Medan et on n'a pas eu envie : trop gros, trop bruyant.

Dés le lendemain, nous filons !

Temps grisonnant au Lac Toba

Ce premier trajet vers le Lac Toba va être ... long. Nous avons réservé à l'hôtel un taxi partagé pour nous emmener jusque Parapat (90 000Rp / personne) : temps de trajet annoncé 5h, au final on met 7h car on doit passer par l'aéroport pour récupérer des gens et leur chargement énorme (une télé, 50 bagages, on ne comprendra jamais leur façon de voyager soit avec rien, soit avec toute leur vie ;-) )

Parapat est l'un des points d'entrée sur le lac Toba. Sur les derniers kilomètres, le temps se couvre méchamment (nous sommes un peu en altitude, et roulons dans les nuages) et nous revoilà pris dans une pluie de folie.

Nous attendons jusque 18h que le ferry public qui rejoint la presqu'île de Samosir parte (entre 15 000 et 20 000Rp selon l'arrêt).

Presque intégralement entourée par le lac, Samosir concentre une grande partie de la population Batak, chrétienne. Historiquement, les Batak étaient plutôt belliqueux. Ils restent aujourd'hui très proches de leurs traditions animistes d'antan, mais se ruent vers les multiples églises le dimanche.

La très étendue "ville" Tuk Tuk regroupe les nombreuses guesthouses, qui ont pour la plupart les pieds dans le lac. Tuk Tuk a longtemps été un haut lieu de fêtes hippies lors des pleines lunes. Même si cette époque est révolue, les champignons magiques restent au menu de nombreux restaurants.

Accostés dès Parapat par de nombreux représentants de guesthouses de Tuk Tuk, nous choisissons le Mas Cottage. Le ferry nous y dépose en 1h, après avoir fait des stop partout ailleurs autour de Tuk Tuk. Notre arrivée à Mas Cottage nous a un peu déçus : ils ne voulaient pas nous montrer les chambres les moins chères, la personne qui nous a reçu ne nous disait plus les mêmes prix que ceux annoncés lorsque nous avions été accostés ... Il a fallu un bon 20 minutes pour se mettre d'accord avec eux. Une fois ce moment bizarre passé, nous avons vraiment apprécié notre séjour ici : belle chambre pour 100 000Rp (prix de la catégorie moyenne pour la saison basse, négocié pour 4 nuits - sans pdj mais avec eau chaude, un luxe).

Nous restons ici trois jours plein, alternant entre tours en scoot (80 000Rp / jour pour 2 jours), balades dans Tuk Tuk, et détente dans la chambre. Le scoot s'est avéré parfois utile car Mas Cottage est assez loin du centre.

On est peut-être pas venu au bon moment de l'année  : météo pas toujours au top, pas beaucoup de touristes donc ville qui semblait un peu morte ... Voilà, c'était sympa mais on s'attendait à autre chose. 

Nous avons eu de très bons plats au Joe's Restaurant, près de l'hôtel (attente parfois longue, mais endroit accueillant et familial.

Prochaine étape dans la jungle de Ketambe.