mardi 6 octobre 2015

Jour 369 à 379 : arrivée au Sud de Bali - Sanur / Nusa Lembongan (24/09 au 4/10)


10 grosses journées nous séparent du précédent article. Entre temps, nous sommes passés dans un nouveau décor, celui de Bali : beaucoup plus touristique que Flores, nous y retrouvons une autre ambiance - des hôtels largement plus confortables pour des prix équivalents, des scooters à louer à des prix défiants toute concurrence (50 000Rp la journée), beaucoup d'Australiens et de Chinois (pas forcément les touristes que l'on préfère); fini les mosquées, nous sommes ici en territoire hindou, retour aux odeurs d'encens et aux petits paniers d'offrandes un peu partout. La culture balinaise est très différente, et on a hâte de la découvrir.
Une fois de plus, on a beau être toujours dans le même pays, c'est véritablement une nouvelle destination qui s'offre à nous.


36h à bord du bateau Pelni pour rejoindre Bali depuis Labuan Bajo

Les voyageurs optent généralement entre deux solutions pour passer de Flores à Bali, autres que l'avion (cher) :
  • Les petites "croisières" de 4 jours / 3 nuits à bord de bateau pas bien grands, durant lesquels on fait des stop snorkeling. Les bateaux s'arrêtent sur l'île de Lombok, et un combiné bus / ferry permet ensuite de rejoindre Bali. Compter 1 100 000Rp pour la croisière
  • Les combinés ferry / bus / ferry / bus .... qui font passer par Sumbawa et Lombok. Cela prend environ 30h pour rejoindre Lombok, et coûte dans les 450 000Rp.
Nous nous apprêtions à opter pour cette deuxième solution, quand nous avons vu sur le site www.pelni.co.id que le gros ferry qui relie Flores - Sumbawa - Lombok - Bali passait le jour où nous souhaitions partir. Ce ferry passe toutes les deux semaines environ, et coûte 200 000Rp - tarif unique. 32h de trajet pour rejoindre le port de Benoa (à 7km au sud de Sanur) à Bali, on n'a pas longtemps hésité.

Les tickets peuvent s'acheter le jour même au port (ou sur Internet). Le guichet du port n'est ouvert que le matin, à partir de 9h. Les horaires du ferry sont fluctuants : 7h d'après le panneau d'affichage au port, 9h d'après le site internet de Pelni, finalement nous partons à 11h !

Les places indiquées sur les billets ne veulent rien dire, en gros on se case où on peut sur le bateau. Mais quand on a de la chance, on peut éviter les dortoir géants : notre ticket indiquait, par pure chance, que nous avions une cabine sur le pont n°5. On nous a dirigé au début vers les dortoirs, mais quand on a montré nos tickets à un matelot, il nous a emmené dans l'une des cabines du 5ème : deux lits, nous avons donc eu notre cabine privée, sans débourser un centime de plus.
Un autre touriste, qui malheureusement n'a pas eu notre chance, a déboursé 200 000Rp de plus pour avoir une cabine privée également.
En gros l'astuce pour ce bateau, c'est de demander une place sur le pont n°5 :-)



Trois repas par jour sont inclus dans le prix du billet (guetter les annonces dans le haut-parleur), mais c'est quand même pas mal de ramener de quoi grignoter en plus car ce n'est pas très copieux. Dans tous les cas, on peut acheter du riz - poulet sur le bateau, ainsi que lors des arrêts dans les ports, lorsque des marchands ambulants montent à bord.

L'arrêt à Bima, sur l'île de Sumbawa était mythique. Une bousculade hallucinante entre marchands et porteurs : chacun veut être le premier monté sur le bateau pour offrir ses services, ça en devient super dangereux.


Partis donc jeudi 24 septembre à 11h, nous arrivons au port de Benoa à Bali le lendemain à 17h30.

Pour rejoindre Sanur, ou d'autres destinations, des mini-vans collectifs attendent. Les chauffeurs des mini-vans ont flairé le filon : les touristes ne sont pas du tout invités à partager les mini-vans avec les locaux et à payer le même prix. On nous propose au contraire des services de taxi privé, à des prix bien plus élevés : 200 000Rp annoncés au début, on a finalement réussi à descendre à 80 000Rp pour deux. Ca restait raisonnable pour faire 7km.

Nous voici donc arrivés à Sanur, notre première ville étape à Bali !

Suite à la perte de toutes nos photos du sud de Bali, nous avons mis ci-après des photos trouvée sur Internet :-(

Surfeurs et touristes à gogo dans la péninsule de Bukit

A Sanur, nous logeons au G Saskara, guesthouse ultra-plaisante dans une petite ruelle juste après le restaurant El Comedor (marcher en suivant la ruelle pendant 5 minutes). Lorsque nous demandons à visiter la chambre, nous tombons sous le charme : un bon 20m2, grand lit tout propre, clim, télé, frigo, douche avec eau chaude. Devant notre chambre, une toute petite terrasse privative avec de quoi cuisiner. Le tout pour 200 000Rp sans pdj, on prend de suite !

Samedi et dimanche, nous louons un scoot à l'hôtel (bien demander les papiers, porter un casque car y'a beaucoup de circulation et la police rôde semble-t-il, s'assurer que la date sur la plaque d'immatriculation n'est pas passée) et partons découvrir la péninsule de Bukit. Le Lonely Planet nous a mis l'eau à la bouche avec ses plages dites de rêve.

Nous allons d'abord sur la longue plage de Jimbaran : l'eau est belle mais la vache elle est fraîche ! Pas un coin d'ombre à moins de louer une place sur un transat, ce n'est pas le genre de plage que l'on préfère. On déguste un bon poisson grillé (mais un peu cher) à l'extrémité sud de la plage, puis reprenons la route.


Balangan Beach : une assez grosse déception. En gros, quand la mer se retire, comme c'était le cas là en début d'après-midi, on ne peut plus se baigner car la plage de sable laisse vite la place à des rochers.
Ce constat, nous le ferons de manière générale sur la plupart des plages du sud de Bali. Le courant et les belles vagues qui se forment en font des spots prisés des surfeurs, mais pour la baignade ce n'est pas ce que l'on fait de mieux, et on est loin de nos paradis sur les îles Togian.

Nous finirons un peu plus loin sur la plage de Bingin : là aussi des rochers dans l'eau, mais on peut trouver quelques petites zones pour se baigner. Par contre, il y a du monde !

On passera aussi un petit moment à la plage d'Ulu Watu, nichée entre des falaises, assez atypique. Le temple du même nom, Pura Uluwatu (20 000Rp) ne vaut à nos yeux le coup que pour la vue qu'offre la promenade le long de la falaise, le temple en lui-même n'est pas vraiment ouvert au public.




Par contre, la circulation sur les routes est parfois impressionnante, ça arrive de partout !

Nous finissons nos deux jours à Sanur par un apéro dans un bar de plage à Seminyak, l'une des plages dans la continuité de Kuta et Legian. Ces villes sont le paradis pour qui cherche des gros resort en mode immeubles, des grandes plages avec des transat, du touriste à foison et de quoi faire les magasins et la fête ! Mais bon, c'est dommage ce n'est pas beau, le genre d'endroit où tu ne peux même pas dire dans quel pays tu es vraiment tellement ça a perdu de son "authenticité".
Sanur, sans être magnifique non plus, est en tout cas plus calme. Par contre, question ambiance après 22h, c'est mort. On n'a trouvé aucun bar de plage animé, juste quelques pubs australiens qui retransmettent des évènements sportifs : foule assurée quand y'a des Australiens qui jouent !

Au moins, nous aurons pu trouver ici maillots de bain (plein de boutiques à Kuta ...), des havaianas, des bonnes glaces (petit stand Gelato Secrets devant le Hardy Mall) et de l'équipement de plongée Marès (une grande boutique de la marque sur la route nationale).

Renouveller son visa à Sanur

Sanur a surtout été une étape idéale pour re-prolonger notre visa d'un mois. Beaucoup d'agences de voyage proposent de s'occuper de toutes les démarches, à des prix parfois astronomiques. Nous avons pour notre part laissé nos passeports à la propriétaire d'un petit warung (resto) dans la ruelle de notre hôtel (Gang Penjor Agung, juste avant le Gustav Bali Homestay) : pour 600 000Rp chacun (incluant les 355 000Rp de visa), elle fait les démarches pour nous auprès du bureau de l'immigration et nous sponsorise (pour rappel, nous avons un visa social/touriste de deux mois qui peut être prolongé jusqu'à 6 mois, de 1 mois à chaque fois, à condition de trouver un sponsor tous les mois dans la ville où on veut faire la prolongation, et de faire les démarches auprès du bureau de l'immigration de la ville où l'on se trouve). Nous n'aurons aucun besoin d'aller nous-mêmes au bureau de l'immigration puisque c'est notre deuxième renouvellement, et qu'ils ne prennent nos empreintes et photo que lors du premier renouvellement.

Cette affaire nous paraît raisonnable. Nous n'avons plus qu'à aller faire autre chose pendant que l'administration gère le reste. Direction la petite île de Nusa Lembongan !

Une semaine de farniente et plongée à Nusa Lembongan

Nous arrivons sur la petite île de Nusa Lembongan lundi 28 septembre. De notre hôtel à Sanur, nous rejoignons le point de départ des ferry (Sanur Beach, Jalan Hang Tuah, ils partent presque tous de là) en direction de Nusa Lembongan. Nous pensions au départ faire le trajet en bateau lent (100 000Rp, 2h, départ 10h30) mais la mer était quand même un peu agitée, donc on a préféré opter pour un bateau rapide, équipé de gilets de sauvetage ... Safety first ! Le speed boat le moins cher (Lembongan Fast Cruise) est à 175 000Rp, et nous avons négocié pour ce même prix un bateau d'une autre compagnie qui était sur le point de partir et dans lequel il restait des places. 10h, nous filons vers Lembongan !

30 minutes de trajet, impeccable, sauf qu'on n'est pas déposé là où on voulait. Comme on a fortement négocié le prix de notre ticket de bateau (de 350 000Rp à 175 000Rp), ben ils ne nous ont pas fait bénéficier du transfert vers l'hôtel. Arrivés à Mushroom Bay, nous devons donc trouver une moto-taxi pour rallier Jungut Batu, à quelques 5km de là. On nous annonce 100 000Rp à deux d'abord, on réussit finalement à trouver à 50 000Rp pour deux en commençant à marcher. Ici de toute façon, tout le monde est prêt à se transformer en taxi pour gagner de l'argent !

Nusa Lembongan est une petite île, les routes y sont bien étroites et très ... cabossées. Pas de voiture à part les mini pick-up qui transportent les touristes. Et puis, la police ici, ça n'existe pas. Tout le monde roule sans casque et sans plaque d'immatriculation !!!


Nous posons nos sacs au Tropical Guesthouse : gentillesse assurée, propre (l'eau des douches est salée mais c'est à peu près la même chose dans tous les hôtels, sauf les haut-de-gamme on imagine), on a pu négocier pour un séjour de plus de 5 nuits (175 000Rp au lieu de 200 000Rp avec pdj).


On part tout de suite en quête d'un club de plongée pour nous occuper les prochains jours. Et là, grande surprise : presque tout est complet, vacances nationales chinoises obligent ... Fais chxxx ! On opte donc pour le seul club avec de la place, français de surcroit : Dive Concept Lembongan. Bon, on le dit une bonne fois pour toute, le manager est ultra bizarre, tour à tour agressif, déconneur, lourd, sérieux, jm'en foutiste ... On est vraiment venu là parce qu'on avait pas le choix. Et puis il faut le reconnaître, c'est le moins cher que l'on ait trouvé. Cet avis d'ambiance un peu particulière est partagé par tous les clients que nous avons côtoyés ici. Nous rencontrons même des instructeurs de plongée travaillant dans un autre club Dive Concept sur Bali qui sont fort étonnés par ce manager. Ils nous rassurent, l'ambiance est bien meilleure dans leur club. D'ailleurs c'était marrant de tomber sur eux car on les avait déjà croisé à Koh Tao ... belle coïncidence :-)

Nous avons fait 7 plongées avec Dive Concept (2 100 000Rp + 150 000Rp de supplément pour Manta Point) donc, en trois jours (de mercredi à vendredi) superbe expérience, bien glaciale !

Premier jour : Manta Point et Crystal Bay, réputés respectivement pour la présence de raies Manta et du très rare Mola Mola. Chanceux que nous sommes, nous avons aperçu plusieurs Manta et 3 Mola Mola. Par contre, il caillait là-dessous : 17°C, on tremblait de froid sous l'eau, même en combinaison 5mm. On ne viendrait pas ici tous les jours ! Sur le chemin du retour, un dauphin dans son quart d'heure de folie passe à côté du bateau : il fait des bonds dans les courants, fantastique !

Deuxième et troisième jours, direction le nord, aux eaux plus chaudes (entre 21 et 27°C) : nous avons apprécié SD, Toyapakeh et Mangrove (beaucoup de coraux et de vie à certains endroits, chance d'avoir revu un Mola Mola, plongées dérivantes), beaucoup moins Gading et Santal (pas de beaux coraux ni vraiment de vie).

Le Mola Mola
Mardi, nous n'avons pas pu mettre un pied dans la mer : c'était le jour du silence de la mer, fête locale, qui se traduit par aucun bateau ni être humain dans la flotte !
Du coup, on a loué un scoot pour faire un saut à Dream Beach, plus précisément au Dream Beach Huts, et ne rien faire de la journée, allongés sur des transats et barbotant dans une piscine à débordement (50 000Rp / personne) avec vue sur la mer, au bord de la plage. Bons jus de fruits et repas dans l'hôtel, pour des prix raisonnables.





Le long des falaises à deux pas de là, nous arrivons à Devil's Tears, les larmes du diable : les vagues viennent s'écraser dans des cavités creusées le long de la falaise et ressortent en puissants jets de gouttelettes. La falaise est bordée de sortes de piscines naturelles, un spectacle magnifique !


Ont donc suivi nos trois jours de plongée. Arrivés au samedi, on repart sur les routes en scoot, pour rejoindre cette fois l'île voisine, Nusa Ceningan. Traversée du pont jaune suspendu, on ne fait pas les malins : le panneau d'avertissement indique tout de même que le pont ne tient plus qu'à 40%, et qu'il ne doit pas y avoir plus de 4 scooters en même temps dessus, ce qui n'est bien évidemment pas le cas ... En-dessous de nous, on aperçoit le long des côtes les cultures d'algues, largement répandues ici, les algues servant ensuite à la cosmétique.


On se dégote une nouvelle fois un endroit de rêve après avoir cherché un peu : le Ocean Sunset, belle petite piscine avec vue sur la mer, non payante, on doit consommer ! Avec un peu plus de moyens, on serait sûrement venu dormir par ici, à 450 000Rp la chambre (soit 30€), c'est un petit coin de rêve.
Tant et si bien qu'on y revient le dimanche (4 octobre), notre dernier jour sur l'île !


Nous avons eu la chance d'être à Nusa Lembongan durant le festival de l'année "Nusa Penida Festival 2015", du vendredi au dimanche : spectacles de danses traditionnelles, musique live, concours de surf, ... on n'a pas participé à tout, mais on a passé deux très bonnes soirées ;-)

Bon, pour le prochain coup, on fait tout pour avoir de belles photos ! Dans la suite de notre programme, toujours sur Bali : Ubud, ville des rizières !!! 

1 commentaire:

  1. Des plages qui font envie même si la température de l'eau n'est pas ce à quoi vous avez l'habitude. .
    Profitez bien (j'en suis sûre)
    Gros bisous

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