dimanche 27 septembre 2015

Jour 359 à 363 : au coeur des villages traditionnels - Bajawa / Ruteng (14 au 18/09)

Fête traditionnelle Ngada
Long fut le trajet pour arriver à Riung, notre escapade en bord de mer, et dur fut le trajet pour la quitter : les routes de montagne par endroit complètement déglinguées ne nous auront une fois de plus pas épargnées. La ville de Bajawa, qui nous attend au bout de ce chemin, nous a comblés par la beauté de sa campagne environnante et la richesse de la culture du peuple Ngada qui vit dans ces contrées.


Le trajet tortueux de Riung à Bajawa

Riung - Bajawa, c'est 70km en 3h30 de voiture ... inimaginable chez nous de mettre autant de temps pour parcourir une si faible distance (sauf lors des retours de weekend pour rejoindre Paris peut-être), mais ici, c'est le lot commun de qui veut aller d'une ville à l'autre. Vraiment pas facile.
Nous aurions pu prendre le bus public qui part chaque jour à 6h du matin (40 000Rp, l'hôtel contacte le chauffeur qui vient vous chercher directement), mais notre dernière expérience du bus sans fin nous incite fortement à opter pour la deuxième option très utilisée dans le coin : le taxi partagé. Autrement dit, un petit 4x4 qui peut contenir jusque 7 personnes, et facture 60 000Rp pour effectuer le trajet d'une traite. On a dit oui tout de suite (réservé au Ricco Ricco, mais tous les hôtels doivent proposer ce service). Départ également à 6h (le Cafe del Mar nous a même préparé notre petit-déjeuner à une heure si matinale).

Le taxi était à l'heure, nous étions 6 dans la voiture, et nous n'avons pas regretté notre choix compte-tenu de l'état de la route, un enchaînement de trous la plupart du temps.

Enfin, nous arrivons vers 9h30 à Bajawa, déposés devant l'hôtel que nous avons choisi.

Coup de coeur à Bajawa

Cet hôtel, c'est le Virgo Hotel, à 10 minutes à pied de la rue où se concentre tous les hôtels touristiques. Son avantage : vraiment pas cher (110 000Rp la nuit sans pdj, contre minimum 200 000Rp dans les autres), très propre, grosse couverture (les nuits sont fraîches, mais avec notre duvet + la couverture, on n'a jamais eu froid), extrême gentillesse de la femme qui gère l'endroit. Inconvénient : eau glaciale, si bien qu'on ne s'est pas lavé à l'hôtel pendant les 3 jours ici hihihi !

Notre premier jour, lundi 14, est consacré à mettre à jour le blog et nous reposer. Mine de rien, ces trajets en voiture nous fatiguent pas mal. Nous trouvons une connexion wifi pas mal au Cafe Lukas, sur la rue où sont concentrés les hôtels (bien aussi pour la nourriture mais cher pour des petites portions).

Deuxième jour, mardi, nous voilà partis en scooter (trouvé par la femme de l'hôtel, 100 000Rp la journée) pour découvrir les environs. 


Le charme de la région, c'est notamment les villages traditionnels habités par l'ethnie Ngada, animiste reconvertie sur le tard au christianisme. Des clans organisent la vie des villages, encore très hiérarchisés en fonction des richesses. Les maisons en bois et bambou sont vraiment d'un ancien temps, mais continuent à constituer le lieu de vie de nombreuses familles, qui n'ont pas encore cédé aux maisons en dur qui peuplent les alentours. Nous avons visité les villages de Bena, Luba et un autre dont on ne se rappelle plus le nom ...






Préparation du fil de coton
Un don est à faire dans chaque village visité, après s'être inscrit sur le registre des visiteurs. La carte fournie à l'office du tourisme de Bajawa, en face du Cafe Lukas, est plus que nécessaire pour se repérer, aidés bien sûr des gens du coin !

Entre deux villages, déjeuner et bain dans les sources d'eau chaude proches du village de Bena. Quel bonheur de se délasser dans ces eaux, brûlantes en amont, et à température parfaite un peu plus bas. On avait prévu le coup en emmenant notre gel douche, histoire de se débarbouiller un peu :-)
On peut manger sur place : poisson frit, riz et fleur de banane sautée, préparés par une femme ultra sympa, à un prix défiant toute concurrence (50 000RP à deux).



Nous reprenons ensuite la route, en direction cette fois des fumerolles proches du village de Wogo. Nous ne les atteindrons jamais. Alors que nous passons devant Wogo, on aperçoit plein de gens en tenue traditionnelle, dansant sur des musiques jouées par un petit orchestre. Intrigués, on demande la permission d'aller jeter un oeil, qui nous est plus que donnée.






Pur hasard, nous voici au milieu d'une fête célébrant la construction d'une nouvelle maison dans le village. Et ici, la pendaison de crémaillère, c'est pas juste se faire une bouffe entre amis. Comptez deux jours de fête, avec danses donc, mais aussi l'éternel sacrifice d'animaux.
Sans le vouloir, on se retrouve donc embarqués dans un jour et demi de fiesta bien locale. Très vite invités par une jeune femme à boire le thé et le café, nous sommes ensuite accueillis dans une autre famille où une femme parle anglais : c'est Laetisia, qui va être notre guide pendant tout le long des festivités. On achète quelques objets tressés en bambou à sa maman, une vieille dame ma foi très sympathique (même si on a jamais rien compris de ce qu'elle nous disait !), et suivons le cours des choses.


En-dehors du village, les hommes sont allés manger du riz et boire de l'arak, avant de ramener, transportés sur une plate-forme en bambou, le chef de cérémonie, une pièce en bois sculpté et un collier de gros coquillages qui protégeront la maison, ainsi que du riz et de l'arak.



Avec Laetisia et sa soeur
Le deuxième jour, nous arrivons à 8h du matin pour assister aux sacrifices d'animaux. Les buffles sont égorgés (bon ça encore ça va),






et les porcs ont le crâne fendu à la machette. Et un porc, ça hurle ... on fait pas trop les fiers ... Alors que nous nous apprêtions à filer, nous sommes fortement incités à rester : il serait malvenu de partir maintenant, avant d'avoir partagé le déjeuner avec tout le monde.







Le déjeuner arrivera vers ... 16h30 ! Au moins on a eu le temps de découvrir un peu plus la famille de Laetisia (incroyable le nombre de femmes dont les maris sont partis et les ont quittées pour aller refaire leur vie ailleurs, notamment en Malaisie), aller voir l'ancien village encore orné de mégalithes, mais aussi faire une sieste, discuter avec des hommes âgés ("pas encore d'enfants à 29 ans, faudrait pas tarder !").
Chaque famille amène un don de riz
Le tas où la viande cuite s'accumule



Pour la répartition de la nourriture, tout le village
est assis devant la nouvelle maison et attend
d'être servi
Un peu long sur la fin, mais on aura eu cette sacrée chance d'être immergés ainsi dans une fête improbable et tellement empreinte de traditions, accueillis par des gens qui ont peu mais le partage avec joie. Et puis, on aura goûté de la viande de buffle !!!! Nous laisserons 300 000Rp à Laetisia pour avoir été d'une aide si précieuse. Si une expérience d'une ou plusieurs nuits dans un village Ngada vous tente, pour bien moins cher que les excursions proposées par les guides, vous pouvez contacter Laetisia. Confort sommaire mais gentillesse garantie (pour la contacter : +62 813 5387 6846) !

Dernière soirée au Virgo en ce mercredi 16, nous en profitons pour dégoter un taxi collectif en direction de Ruteng pour le lendemain matin. Négocié à 85 000Rp par tête (le gars essaiera quant même de faire genre on s'était dit 100 000Rp le lendemain au moment de le payer), pour 3h30 de route (150km environ), c'est raisonnable. Après des moments si forts à Bajawa, Ruteng va un peu nous décevoir.

Pas grand chose à faire à Ruteng

Ruteng n'est en elle-même pas une belle ville du tout. Traversée par deux grands axes routiers, elle est un point de passage obligatoire entre Bajawa et Labuan Bajo. Nous nous y sommes arrêtés un jour et demi, mais trois heures ont été largement suffisantes pour faire le tour du coin.

Déjà l'hôtel : le Rima Hotel, sympa de l'extérieur, on déchante un peu quand on voit l'état de certaines chambres. La moins chère, à 150 000Rp, dispose d'un lit d'une place et demi avec un matelas à ressort qui a plus que vécu ... non merci. Pour la gamme au-dessus, c'est 250 000Rp la chambre, plus spacieuse avec un lit double et un simple + eau chaude, mais c'était trop cher pour notre budget. On a finalement réussi à avoir pour 150 000Rp une chambre supérieure sans eau chaude. Par contre, le matelas était là aussi en ressort qui font bien mal au dos, et la salle de bain était salle (et l'eau gelée !).
Concernant l'accueil, tout le monde est très sympathique, mais il n'y a que l'homme d'une quarantaine d'année qui sache donner des informations exactes. Le papi et les jeunes ne connaissent ni les horaires des bus, ni où les prendre, et gèrent très mal la réservation des scooter (on en avait réservé un qui n'était plus là le lendemain quand on a voulu le prendre - on en a finalement trouvé un autre à l'hôtel Sinda, sur Jalan Yos Sudarso, pour 50 000Rp la demi-journée).

La petite carte donnée à l'hôtel nous a aidé à nous orienter grossièrement dans les alentours, mais on a aussi pas mal demander notre chemin. L'un des particularités du coin : les rizières en forme de toile d'araignée, près du village de Cancar. Une fois au grand croisement à Cancar, prendre la route qui monte sur la droite, et continuer jusqu'au panneau Pariwisata (Tourisme). C'est de la route en face de ce panneau que l'on observe les rizières (donation 20 000Rp / personne).


L'orage arrive !
On a ensuite fait un saut au village de Pu'u, où survivent deux huttes traditionnelles. On y est resté deux minutes, car y'a vraiment rien à y faire (là aussi, donation de 20 000Rp / personne).


Bon voilà. Soit on est passé à côté de quelque chose, soit le véritable secret se cache dans les villages traditionnels plus éloignés de la ville, comme Wae Rebo (le trek est vraiment cher, il paraîtrait que l'on peut également accéder au village en scoot ... à creuser).

Vendredi 18 septembre, nous nous endormons en pensant à notre prochaine étape : Labuan Bajo et les plongées renommées du Parc de Komodo.

4 commentaires:

  1. Les sources d'eau chaude ont remplacé la douche glacée de l'hôtel ! Les sacrifices d'animaux m'impressionne, j'ai regardé vite fait. Heureusement, on n'a pas le son. Bisous à vous 2

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    1. Il ne valait mieux pas avoir le son, tu as raison ... depuis nous avons retrouvé de la vraie eau chaude dans la confortable île de Bali ! Bisous à tout le monde

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  2. Vous avez eu une chance inouie de participer à cette fête...
    C'est incroyable...
    De plus la photo de présentation que vous avez choisi est surprenante, on se croirait vraiment ailleurs (ce qui est vrai ...)
    Bisous

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    1. Un autre monde, un autre temps, c'est ce que l'on se dit aussi parfois :-) Bisous

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