Chaque matin, les moines font le tour des habitations pour récupérer les dons (argent ou nourriture) qui doivent suffire à leur subsistance. |
7h de bus de Phnom Penh à Battambang
Vous nous direz, c'est du gâteau maintenant les trajets après les heures sans fin de train en Chine. Détrompez-vous, on a encore du mal à survivre à 7h de bus, en pleine journée, alors que le soleil tape à travers les vitres.
Nous quittons Phnom Penh jeudi matin, rendez-vous à 8h devant les bureaux de la compagnies de bus Rith Mony (toutes les compagnies ont un comptoir du côté de l'embarcadère des ferrys), pour un départ prévu à 8h30 (8$). Bon finalement, on ne part qu'à 9h30 car le bus était dans le bouchons dans Phnom Penh. On a envie de leur dire que le trafic est le même tous les jours et qu'ils pourraient donc anticiper. Bref ...
Une fois à bord, et pendant tout le chemin, on s'arrête de manière assez régulière pour faire descendre ou monter des passagers. A 11h, arrêt pipi, on est assailli par la chaleur en sortant du bus.
La route continue et c'est finalement à 16h30 que nous atteignons la périphérie de Battambang.
Car attention, les compagnies de bus, même si elles ont un comptoir en ville, vous dépose à la périphérie, ce qui oblige à prendre un autre moyen de transport pour rejoindre le centre. Autour de nous se pressent les moto-taxis. Ces gars sont intelligents. Ils se massent autour de vous, puis embarquent vos bagages très rapidement pour ne pas vous laisser le temps de réfléchir et donc accepter un prix pour la course sans vraiment négocier.
Mais aujourd'hui, on n'a pas envie de se laisser faire, ni de monter à l'arrière d'une moto. On s'est habitué au confort des tuk-tuk. Il n'y en a pas dans le coin, mais au bout de quelques minutes à scruter la route, on en aperçoit. C'est donc agréablement installé, pour moins cher (3$) et à la grande colère des moto-taxi que nous partons pour le centre-ville, à 10 minutes de là.
Superbe séjour à Battambang
Battambang est une ville de province, comptant seulement environ 150 000 habitants. L'atmosphère est paisible après un séjour à la capitale. Le soir, des stands de grillades s'installent le long de la rivière. Mais la ville en elle-même est assez pauvre en terme de choses à faire et à voir.
Mais on trouve la perle des hôtels ! Le Tomato Guest House. Pour la modique somme de 3$ la nuit, nous avons une chambre pour nous deux avec salle de bain (bon toujours pas d'eau chaude mais on s'y est habitué). La terrasse surplombe le quartier et est idéale pour profiter des petits-déjeuners et des couchers de soleil. Quant à la nourriture et les boissons : prix imbattables, et en plus c'est bon. Bref, si vous êtes de passage dans la région, c'est ici qu'il faut élire domicile. Par contre, mieux vaut arriver en début de journée car les places sont chères, et on ne peut pas réserver. Bon, nous on a eu du bol !!!
Le soir, on se met en quête d'un tuk-tuk parlant français pour nous emmener dans la campagne environnante le lendemain. On en trouve un par l'intermédiaire d'un autre tuk-tuk. Rendez-vous est pris pour 9h30 le vendredi matin.
Cette journée découverte, nous la passons en compagnie de Yannick et Franck, deux Français en vacances dans la région pour 3 mois.
Notre premier arrêt se fait à la station du Bamboo Train. La voie e chemin de fer construite par les Français a cessé d'être utilisée lors de l'arrivée des Khmers rouges. Les habitants ont donc à l'époque inventé un système pour transporter les gens et les marchandises dans la région. Aujourd'hui, ces planches roulantes ne sont plus qu'une attraction touristique, et pas des moindres puisqu'elle coûte 5$ par personne pour 1h (aller-retour), dont 20 minutes de pause au milieu des boutiques de souvenir.
Le fait d'être accueilli par un soit-disant flic sur le site, qui nous indique quel plate-forme prendre et à qui donner l'argent nous fait penser qu'il doit y avoir de la bonne magouille là-dessous. Mais bon, c'était plaisant.
En bout de chemin, il faut retourner la plate-forme. |
Nous repartons sur les routes en mi-goudronnées, mi en terre ...
Arbre peuplé de roussettes, grosses chauve-souris |
Qui veut du rat??? |
Jusqu'au vignoble de la région, l'unique du Cambodge !
Ici, un cambodgien cultive 4 hectares de vigne, fait trois vendanges par an pour une production d'environ 10 000 bouteilles. Le Lonely Planet vente le résultat, l'un des vins les plus rares du monde, comme étant "excellent". De notre côté, nous parlerons plutôt de "piquette". Bon le gars a au moins le mérite de faire quelque chose, mais vraiment, on ne boirait pas une bouteille entière, un verre à deux a suffi.
Direction ensuite deux des temples de la région.
Puis les temples de Phnom Sampeau. Les grottes à mi-chemin du haut de la colline servirent de façon bien tragiques du temps des Khmers rouges, puisqu'ils jetaient leurs victimes encore vivantes du haut du précipice.
Au soleil couchant, des milliers de chauves-souris prennent leur envol depuis une cavité rocheuse à quelques mètres de là. On peut les observer depuis la route en contrebas. La valse de ces petites bêtes volantes n'en finit plus, et elles forment un couloir aérien assez impressionnant.
Nous regagnons la ville dans la nuit.
En avant pour Siem Reap
Samedi, nous prenons le bus pour Siem Reap (4,5$ avec la compagnie Capital Tour, 4h).
Arrivée à la gare routière, nous prenons place dans un tuk-tuk qui doit soit-disant nous emmener où l'on veut dans la ville jusqu'à ce que nous ayons trouvé un hôtel pour 1$ par personne. Nous en avions un en particulier en tête, auquel nous avions envoyé un mail la veille sans obtenir de réponse. Sauf que ce cher jeune homme a autre chose en tête. Ici, de nombreux tuk-tuk reçoivent des commissions de certains hôtels s'ils leur amènent des clients. Et l'hôtel que nous avons choisi n'en fait pas partie. Il fait donc tout pour nous convaincre de ne pas y aller : trop loin, plus cher qu'ailleurs, il ne sait pas où c'est, ... Bref, tout prétexte est le bon, mais on lui tient tête. Arrivés à destination, il nous demande plus que le prix prévu, et il faudra bien quelques minutes de tergiversations pour qu'il nous foute la paix !!! On lui paye ses 2$, en lui disant qu'il est le pire des tuk-tuk et qu'on est pas stupide. Il repart en faisant la gueule.
Le Palm Garden Lodge est au final très bien situé (10-15 minutes du vieux marché), un peu à l'écart de l'agitation du centre (la Pub street) est à côté de quelques restos vraiment pas chers (en direction du marché).
Au coeur des merveilles des temples d'Angkor
C'est la raison pour laquelle venir ici. Siem Reap est au coeur de l'ancienne capitale khmer, là où furent érigés les quelques 100 temples faisant partie du domaine d'Angkor principalement entre les 9e et 12e siècles, avant que les khmers ne doivent se rabattre progressivement à l'est vers Phnom Penh du fait notamment de l'invasion du royaume Siam (actuelle Thailande).
Combien de temps pour visiter?
Tous les guides le disent, il faut des semaines pour visiter en profondeur l'ensemble des temples et comprendre leur histoire au travers des frises qui les agrémentent. Trois jours sont un minimum pour s'imprégner.
Mais nous on se connait. La vieille pierre et l'histoire qu'elle contient, on aime beaucoup, mais à petite dose. On décide donc de se faire une grosse journée temples uniquement, ce dimanche, quitte à revenir une deuxième journée si l'on s'est pris d'une passion pour le lieu.
Optimiser la queue à la billetterie ?
Les billets pour la journée (20$) sont mis en vente dès la veille à 16h45, et permettent de rentrer sur le site pour voir le coucher de soleil dès le jour même.
Les temples sont à une dizaine de km de Siem Reap. Nous partons donc en ce samedi après-midi à la recherche d'un tuk-tuk qui a une bonne tête (un peu nul comme critère, mais on n'a pas trouvé mieux). Nous trouvons l'élu en la personne de Kosal. Il attend le client comme des dizaines d'autres à côté du marché. On se met d'accord avec lui pour payer 5$ pour aller acheter les billets et voir le coucher de soleil ce soir, puis 25$ le lendemain pour aller où on veut sur le site d'Angkor le lendemain. Marché conclu.
Il est 16h, direction la billetterie (y être à 16h20 car après une queue se forme rapidement), et enfin le merveilleux temples d'Angkor Vat, pour admirer le coucher de soleil, et nous mettre l'eau à la bouche pour le lendemain.
Il vient d'arracher la bouteille des mains d'une Chinoise et il l'a ouverte tout seul pour boire ! |
Dimanche, 5h du matin, Kosal nous attend devant l'hôtel. Le site d'Angkor ouvre à 5h30, et comme tout le monde, nous nous rendons à Angkor Vat (le temple le plus grand et le plus proche) pour admirer le lever du soleil.
Un grand défi à Angkor : comment éviter les hordes de touristes, notamment les bus de Chinois?
Habituellement, les circuits touristiques prévoient deux boucles : la petite et la grande, et les parcourent dans le sens des aiguilles d'une montre. De notre côté, nous le ferons donc en sens inverse. Et ça marche plutôt pas mal, et on s'est assez peu retrouvé mêlés aux autres.
Notre programme personnalisé comprend donc à la fois le petit circuit (en rouge) et le grand circuit (en vert).
L'ordre dans lequel nous avons visité les temples :
- Angkor Vat : lever du soleil uniquement
- Ta Prohm : le temple enfoui dans la végétation, si calme au petit matin
- Pre Rup
- Le Mébon oriental (East Mebon)
- Ta Som
- Neak Pean
- Preah Khan
- Ensemble d'Angkor Thom : la terrasse des éléphants, le palais royal (bassin royal et Phimeanakas), Baphuon, Bayon
- Phnom Bakeng
- Angkor Vat
On a passé 12h sur place, on n'en a pris plein les yeux, et on est rassasié de temples !
Constatez par vous-mêmes !
Lever de soleil sur Angkor Vat
Ta Prohm aux premières lueurs du jour
Pre Rup
Le Mébon oriental (East Mebon)
Ta Som
Neak Pean
Preah Khan
Terrasse des Eléphants
Phimeanakas
Baphuon
Bayon
Phnom Bakheng
Superbe vue sur Angkor Vat |
Angkor Vat
N'hésitez pas à contacter Kosal pour un tour de tuk-tuk (017 286 695).
Ce lundi, c'est repos, pour mieux repartir le lendemain vers Kampong Cham.
Ah elle est belle la dernière photo....
RépondreSupprimerOui, et prise par un Chinois ! Ils ont l'art de la photo :-)
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