Une semaine s'est écoulée depuis, et nous nous rapprochons de plus en plus de l'extrême sud du Vietnam. Rétrospective sur les derniers jours (on essaie de faire bref, mais il s'en passe des choses en une semaine !)...
Une longue route de Cat Ba à Hué
Jeudi 1er janvier, après une tentative de grasse matinée et une tête un peu enfarinée au réveil, nous avons vécu une journée multi-transports pour rejoindre Hué :
- Combiné Bus - Bateau - Taxi - Bus - Bus jusque Ninh Binh : 5h30 de chemin après lesquelles nous finissons par nous retrouver là où nous étions quelques jours avant. L'objectif de la manoeuvre est de rejoindre la voie ferrée Nord - Sud sans avoir à repasser par Hanoï ; Ninh Binh était donc la meilleure option. Le billet nous a été vendu par l'agence de voyage du Good Bar pour 280 000D, moins cher que de le faire par nous-même. Assez drôle de voir l'organisation de tout ce parcours ensuite. Jusqu'à la sortie du bateau à Haïphong, ça va.
Ensuite ça devient drôle. Une femme qui ne parle presque pas anglais nous fait attendre environ 15 minutes sur le bord de la rue, puis nous met dans un taxi sans rien expliquer, lequel nous emmène à la gare routière et nous met dans un bus qui ne va pas où on veut, lequel bus nous transfère 2h plus tard dans un autre bus au milieu de nulle part, qui lui va bien à Ninh Binh. Heureusement, un jeune homme très sympa nous a expliqué un peu la suite du programme dans le premier bus, car on était paumé ! Il a glissé par la même occasion à Nico qu'il a de la chance d'avoir une jolie copine comme moi ;-)
- Train de nuit pour Hué : arrivés à Ninh Binh (où on nous largue au milieu de la ville), on rejoint la gare de train pour choper des billets pour le soir même (il y a deux trains qui partent vers 22h). Seul hic, il n'y a plus que des places assises, et plus de couchettes... Ce sera donc nuit inconfortable, en mode vomi au pied de nos sièges quand on monte dans le train (le chef de cabine daignera tout de même l'essuyer au papier toilette après demande), mais heureusement le train s'est pas mal vidé quelques heures après, et on a pu dormir comme on pouvait en s'étalant sur plusieurs sièges.
9h50 vendredi matin, nous voici à Hué !
La vie des empereurs à Hué
Hué est pour nous une étape d'une journée / une nuit seulement.
Pas grand intérêt, si ce n'est la Citadelle impériale, en grande partie en cours de rénovation, mais dans laquelle est retracée l'histoire et la succession des empereurs vietnamiens de la dynastie des N'Guyen, leurs relations avec les colons, jusqu'au dernier empereur Bao Dai en 1945.
La pluie a été bien clémente avec nous ce jour là, puisqu'il s'est mis à tomber des cordes alors que nous étions sur le chemin de retour à l'hôtel.
Flânerie et vêtements sur mesure à Hoi An
Notre hôtel à Hué nous a réservé le billet de bus pour Hoi An (5$). Nous partons donc samedi à 9h à bord d'un bus couchettes pour Hoi An, ville un peu plus au Sud.
La route pour y arriver est vraiment merdique : bien souvent non goudronnée, trous partout, et en rajoutant la conduite dingue des Vietnamiens, ça donne un condensé plutôt explosif. Mais le trajet n'en est pas désagréable pour autant. On aperçoit les rizières inondées, la vie des gens, la mer se dévoile peu à peu, nous y sommes presque. En posant les pieds à Hoi An, pas envie de marcher jusqu'à l'hôtel que l'on a réservé. On prend donc deux motos-taxis (60 000D), et nous voilà arrivés en 5 minutes.
Nous logerons pour les deux nuits à venir au Green Garden Homestay. Tenu par une famille, c'est le père qui nous accueille : une bonne cinquantaine, bon anglais, la chambre est sympathique, la pièce de vie également. Nous allons être bien ici (c'était sans compter le couple d'Espagnols dans la chambre d'à côté qui parle fort jusque tard dans la nuit, et l'immeuble de derrière qui est en construction ...).

On réexpédie nos affaires d'hiver depuis la boutique : la factrice se déplace jusqu'à nous avec un carton, le scotch, sa balance, les papiers, ... bref la totale. 15 minutes plus tard, le tout est emballé, la factrice remonte sur son scoot, non sans nous avoir donné l'adresse email de la Vietnam Post, si jamais on a des questions, et le numéro de suivi de notre colis. Au total, ça nous coûte 45€ pour 8kg de colis avec assurance, qui devrait arrivé en France d'ici 3 à 4 mois ...
Ce monsieur nous recommande la boutique de vêtements de sa fille, Linh Chi. C'est que la grande spécialité d'Hoi An, ce sont les vêtements sur mesure. Les boutiques se succèdent en nombre impressionnant. Et nous nous laissons tenter. De toute façon, on devait refaire notre garde robe pour la rendre un peu plus ... estivale. Cet achat nécessitera plusieurs allers-retours dans la boutique pour les ajustements, jusqu'au lundi où le tout nous est remis.
On réexpédie nos affaires d'hiver depuis la boutique : la factrice se déplace jusqu'à nous avec un carton, le scotch, sa balance, les papiers, ... bref la totale. 15 minutes plus tard, le tout est emballé, la factrice remonte sur son scoot, non sans nous avoir donné l'adresse email de la Vietnam Post, si jamais on a des questions, et le numéro de suivi de notre colis. Au total, ça nous coûte 45€ pour 8kg de colis avec assurance, qui devrait arrivé en France d'ici 3 à 4 mois ...
Nos déambulations dans Hoi An, dont le centre-ville est classé au patrimoine de l'Unesco et interdit aux voitures (malheureusement pas aux scoot), nous amènent dans d'anciennes maisons de notables et congrégations chinoises (beaucoup d'immigrés ayant fui la Chine après le passage de la dynastie Ming à la dynastie Qing avaient élu domicile sur la côte vietnamienne), ainsi que des temples. Le pass de la vieille ville (120 000D) permet de profiter de 5 visites, sur une vingtaine de sites au total.
Le pont du dragon |
Ce ne sont pas des lustres, mais des encens géants que chacun peut acheter pour y laisser une prière |
La ville est bordée par une rivière, les terrasses où se dégustent cocktails de fruits frais se succèdent. Il fait bon vivre dans cette ville de taille humaine, on y serait bien resté encore un peu.
Lundi, on enfourche des bicyclettes de l'hôtel pour aller faire un tour sur la plage de Cua Dai, à 7km de là. Le littoral proche est en plein changement : les plages privées se font de plus en plus nombreuses, des ouvriers déblayent des tonnes de sables pour agrandir la largeur de la plage à certains endroits. Le coin est assez touristique mais sans être massif, parfait pour quelques heures de détente.
On se baigne pour la première fois ! L'eau est bonne mais tourmentée ; il semble que le typhon passé aux Philippines ait eu des conséquences jusque sur la côté vietnamienne.
On se baigne pour la première fois ! L'eau est bonne mais tourmentée ; il semble que le typhon passé aux Philippines ait eu des conséquences jusque sur la côté vietnamienne.
Bus de nuit pour Dalat : une sacrée aventure
Lundi à 17h30, une navette passe nous prendre à l'hôtel pour nous amener au bus couchette qui va nous conduire à Dalat (350 000D).
On est plutôt bien installé, le bus est propre, les passagers sont principalement des vacanciers.
Nous voici partis pour 17h de trajet.
Sauf que la route jusque Nha Trang (ville côtière étape avant d'arriver à Dalat) est horrible : seule route qui part vers le Sud, mais elle est encore en construction sur la majeure partie du chemin, et sur le reste elle est juste défoncée. On a bien failli foncer dans des camions venant en face une bonne dizaine de fois, on fait des bonds dans nos couchettes chaque fois que le bus roule dans un trou (pourtant pas vite). On s'en souviendra !!!
On arrive tout de même vivant à 7h à Nha Trang, ville du tourisme de plage de masse. Il paraît que les Russes sont la principale population touristique ici. Nous, on ne s'y arrête que 1h, le temps de repartir dans un mini-bus qui nous dépose enfin à Dalat !
Sauf que la route jusque Nha Trang (ville côtière étape avant d'arriver à Dalat) est horrible : seule route qui part vers le Sud, mais elle est encore en construction sur la majeure partie du chemin, et sur le reste elle est juste défoncée. On a bien failli foncer dans des camions venant en face une bonne dizaine de fois, on fait des bonds dans nos couchettes chaque fois que le bus roule dans un trou (pourtant pas vite). On s'en souviendra !!!
On arrive tout de même vivant à 7h à Nha Trang, ville du tourisme de plage de masse. Il paraît que les Russes sont la principale population touristique ici. Nous, on ne s'y arrête que 1h, le temps de repartir dans un mini-bus qui nous dépose enfin à Dalat !
Dalat : paradis des plantations
La vraie richesse de Dalat ne repose pas dans la ville.
Bien qu'elle soit surnommée le Petit Paris du fait de la grande empreinte française dans l'architecture des villas (les colons français ont beaucoup construit ici), et de l'antenne de radio en forme de Tour Eiffel, Dalat n'a pas d'attraits touristiques particuliers.
On se perd dans les ruelles à l'écart du centre-ville |
On note tout de même la Maison Folle (40 000D), construite en 1990 par une Vietnamienne originale qui souhaitait rappeler la nature à ses visiteurs, également fille du deuxième président du Parti communiste, on se croirait ici chez Gaudi. La maison ne cesse d'être agrandie, et on s'amuse assez à se perdre dans ce petit labyrinthe.
Mais c'est surtout la campagne environnante qui vaut le coup d'une journée de découverte.
Pour cela, nous faisons appel à des Easy Riders, conducteurs de moto locaux qui connaissent le coin comme leur poche et propose de le faire découvrir. On les reconnaît à leurs manteaux ou vestes bleues et noires (d'autres conducteurs indépendants abordent également les touristes). Dans notre cas, c'est avec Viet et Trung (surnommé David) que nous partons mercredi pour 6h d'excursions (moyennant 18$ par personne). Au programme, marche sur les hauteurs d'une colline pour profiter d'un beau panorama, visite d'une plantation de café, une ferme de fleurs, une pagode, la cascade des Eléphants, une distillerie d'alcool de riz, une fabrique de soie, et la vieille gare de Dalat.
Nos deux chauffeurs roulent tranquillement, nous donnent des bonnes explications sur ce que l'on voit. On apprécie vraiment cette journée.
Recommandation restaurant Dalat : en remontant le rue Nguyen Chi Thanh depuis le bas de la rue, on arrive sur une restaurant de grillades sur la droite (on le reconnaît aux deux affiches devant montrant les différents animaux pouvants être grillés). Régal garanti à prix mini.
Ferme de fleurs, elles sont exportées à travers tout le Vietnam |
Plantation de café, nous apprenons que le Vietnam est le deuxième exportateur de café derrière le Brésil |
L'animal en question : une sorte de furet, qui est malheureusement maintenant enfermée pour assurer une production plus intense de crottes |
La Chute des éléphants |
En bas, les rochers dont on dit qu'ils ressemblent à des dos d'éléphants |
Ancienne gare construite par les Français. Le chemin de fer qui menait à Dalat a été détruit durant la guerre du Vietnam. Seul un tronçon de 7km vers le village voisin a été reconstruit. |
Recommandation restaurant Dalat : en remontant le rue Nguyen Chi Thanh depuis le bas de la rue, on arrive sur une restaurant de grillades sur la droite (on le reconnaît aux deux affiches devant montrant les différents animaux pouvants être grillés). Régal garanti à prix mini.
Nous quittons Dalat en ce mercredi soir. Notre prochaine étape : Ho Chi Minh (ex Saigon) !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Laissez-nous un petit coucou, un avis ou une question !
Nous pré-validons désormais tous les commentaires publiés avant qu'ils n'apparaissent sur le blog. A très vite ;-)