Jour 47 : la Grande Muraille (4/11)

Mardi, nous nous réveillons de bon matin pour partir à l'assaut de la Grande Muraille.

Plusieurs tronçons de murs sont présents et peuvent être visités au Nord de Pékin, certains rénovés, d'autres non (donc théoriquement interdits aux visiteurs).

Aventuriers que nous sommes, nous voulons découvrir les deux facettes de la muraille, et partons donc avec Julien et Lisa en direction du tronçon laissé à l'état brut de Jiankou.

Nous prenons le bus n°916 express (il y a un signe derrière le n° du bus) à la gare routière de Dongzhimen (12RMB) pour un trajet d'1h10, jusqu'à la ville de Huairou (arrêt Mingzhu Guangchang). De là, nous négocions un taxi pour 4 jusqu'au village de Xizhazi pour 150 RMB à 1h de là. De la ville de Huairou, nous constatons à quel point nous sommes encerclés par un nuage de poussière/pollution, et nous sommes bien heureux de voir le taxi s'échapper de la ville vers les montagnes.

Mais arrivés à Xizhazi, hécatombe : l'accès au village est tout bonnement fermé à cause du congrès de l'APEC (Asia Pacific Economic Cooperation). On comprend maintenant mieux pourquoi nous avons vu tout au long de la route des personnes avec des gilets fluo qui surveillaient les environs, et surtout que nous n'avons croisé personne en chemin. Et là, on se retrouve donc au milieu de nulle part, avec une mamie chinoise qui se prend pour la Police et nous crie qu'on ne peut pas passer, et le chauffeur de taxi qui se frotte les mains en se disant que désormais on est ultra-dépendants de lui. Un guide parlant anglais avec deux touristes qui se trouvent dans la même situation que nous, nous indique que nous n'avons aucune autre solution que de rebrousser chemin, et de nous diriger vers la muraille de Mutianyu. Le chauffeur nous demande 250 RMB pour nous y emmener, et menace de nous laisser en plan là si on ne se décide pas vite. Forcément, la situation est à son avantage, et il en profite bien !

Nous voilà donc repartis pour 1h30 de route. Nous arrivons finalement (délestés de pas mal de billets) à Mutianyu à 12h30, sachant que l'on est parti de l'hôtel à 7h ce matin : on n'a pas du tout perdu notre matinée :-)

Info pratique Muraille de Mutianyu : 58RMB l’entrée pour la montée à pied, 60 RMB complémentaires pour prendre le téléphérique. Possibilité de descendre également en toboggan pour 80 RMB.

Ce tronçon de muraille est donc accessible soit en téléphérique, soit à pied (après avoir prix une navette pendant 5 minutes). Nous partons pour la montée à pied, 

et aboutissons au bout de 25 minutes sur le monument peut-être le plus populaire de Chine. Et c'est véritablement fabuleux, un mur parsemés de tours de guet à perte de vue (la brume/pollution environnante limite pas mal notre visibilité à l'horizon).

Oui, oui, on va marcher (parfois grimper) jusque tout là-haut, et encore plus loin !

Nous qui craignions en nous retrouvant dans un endroit si touristique de ne pouvoir profiter pleinement du lieu à cause d’un trop grand nombre de visiteurs, nous sommes au final agréablement surpris. On est certes pas seuls, mais la fréquentation reste limitée.

Pour info, la muraille représente 6 260km de murs environ.

Tout au loin, l'escalier de la mort : une vraie montée presque à pic, qui va finir de tuer nos jambes.

Nous allons passer 5h sur cet amas de pierres, qui tout à l'ouest laisse place à une partie de muraille non rénovée (un panneau indique que l'on a pas le droit d'y aller, mais nous défions le panneau!).

Début de la section "déconseillée aux touristes"

Dans cette partie non encore rénovée, on voit à quel point la nature reprend le dessus. Par endroits, le mur est presque complètement effondré.

Bon là on fait genre, mais en réalité on est au bout du rouleau !

Nos jambes souffrent : à flan de montagnes, la muraille adopte la forme de ces dernières et n'est donc qu'une succession de montées et de descentes, aux marches plus ou moins régulières.

Le temps passe vite tout là-haut, et lorsque nous redescendons à 17h30, la nuit est tombée, et il n’y a plus personne.

Bien sûr aucun bus pour nous ramener à Huairou, et un seul chauffeur de taxi visible : il nous propose 100 RMB pour le trajet, nous négocierons au final 60 RMB (ce qui doit être bien au-dessus des vrais prix mais une fois de plus, on a que lui !). 30 minutes plus tard, il nous dépose à un arrêt du bus 916 (il circule a priori jusque 19h, cf Lonely Planet), et nous revoici partis pour Pékin.

Nous arrivons à proximité de l’hôtel à 19h30, exténué, sentant que l’on a sûrement un peu trop forcé, mais ravis de cette belle journée (qui n’avait pourtant pas si bien commencé).