vendredi 9 janvier 2015

Jour 112 : passage éclair à Ho Chi Minh Ville (08/01)



Ho Chi Minh aura été pour nous l'expérience d'un jour, au coeur de l'effervescence, la folie mais aussi la mémoire de cette ville.
Retour sur notre trajet pour arriver là, et la longue journée qui s'en est suivie.


De Dalat à Ho Chi Minh Ville (HCMV)

Seule solution pour faire un trajet direct entre ces deux villes : le bus.
Alors que toutes les agences de tourisme dans Dalat ne proposait que des bus partant à 8h le matin, pour une arrivée à HCMV à 15h, nous avons pris des billets de bus (240 000D) directement depuis la gare routière de la ville (bon, il faut bien marcher 35 minutes pour y arriver), depuis laquelle des bus partent toutes les heures pour HCMV (compagnie Phuong Trang).
Nous optons donc pour un bus de nuit, départ 23h de la gare routière (une navette vient nous chercher gratuitement à l'hôtel).

Mauvais choix stratégiques lors du choix des places dans le bus : on a pris les places côte à côte tout au fond du bus pour être à côté l'un de l'autre, mais nous avons aussi été du coup collés à des Vietnamiens toute la nuit. Privilégiez donc toutes les places sauf celles du fond !

Autre surprise : alors que l'on nous avait dit que le bus nous déposerait à HCMV à 7h environ, nous arrivons en fait à 4h30 du matin ...  On a roulé comme des fous toutes la nuit, on avait même peur de tomber de nos couchettes par moments !
Le bus nous dépose directement dans le centre-ville, rue Pham Ngu Lao, où se trouvent tous les hôtels pas trop chers et le quartier qui bouge (sympa car un dépôt à la gare routière nous aurait obligé à prendre un taxi).
Choc climatique à la descente du bus : il fait 25°C et la chaleur est étouffante.

Grande question : que faire au milieu de la ville, la tête enfarinée, à 4h30 du mat ???

Journée découverte condensée

Etonnamment, il y a du monde dans la rue à cette heure fort matinale. Vietnamiens qui boivent des cafés sur des petits tabourets dans la rue, mais aussi touristes dans les bars qui prolongent la fête jusqu'au bout de la nuit.
Les seuls hôtels que l'on trouve ouverts sont trop chers, on se pose dans un café pour attendre que le jour se lève.
6h du mat, on reprend notre recherche d'hébergement dans les petites ruelles, jusqu'à arriver au Bee Saigon, où un jeune homme pas du tout réveillé (on se demande même s'il n'est pas en train de décuvé, on découvrira plus tard que le gars est juste tout le temps à l'ouest) nous indique qu'il a une chambre dispo à 15$. On la visite : ça a l'air propre, il y a la clim, on est crevé ... on prend !

On essaie de finir notre nuit jusque 10h pour tenir le reste de la journée.
En sortant de l'hôtel, la patronne nous dit qu'on nous a attribuée une chambre déjà réservée. Elle nous propose donc un surclassement dans une chambre plus grande, avec douche et baignoire. Elle tente quand même de nous la faire plus chère mais on reste ferme et elle cède.

A nous la ville ! Qui a d'ailleurs bien eu le temps de se réveiller depuis notre arrivée, puisque maintenant c'est la cohue de scooters qui nous entoure.

Le reste de la matinée, nous voguons dans les rue de la vieille ville (District 1). Il fait 30°C, on va mourir, mais les Vietnamiens eux sont en doudoune, chaussettes sous les claquettes, et cagoules sous les chapeaux. En gros, ils se cachent du soleil autant que possible.

Cache-cache avec la maraîchère
Quelle drôle de façon d'attendre le client ...
Des bulots fous !
L'Opéra


La Cathédrale Notre-Dame
La Poste centrale
Cette marche d'un bon 3h nous a épuisés.
Mais on continue, on n'a qu'une journée ici, donc il faut la vivre à fond !

On passe donc aux visites culturelles et historiques.
En commençant par le Palais de la Réunification (30 000D): cette grande demeure qui fut jadis la maison du gouverneur français de Cochinchine, fut ensuite la résidence des présidents du Vietnam du Sud (le pays fut coupé en deux dans les années 1950 suite à la guerre d'Indochine), jusqu'à la prise des lieux par le Viet Cong en 1975. La réunification du pays s'en suivit.





A quelques pas de là se trouve le Musée des souvenirs de guerre (15 000D). Ici sont illustrées à travers des photos et de manière prenante les atrocités affligées aux Vietnamiens par les Américains durant la guerre du Vietnam. L'objectivité du regard apporté par ces clichés sur ces évènements est avérée : nombre d'entre eux provient des Etats-Unis et de reporters présents sur les lieux pendant la guerre.
Deux parties du musée nous ont principalement marquées :

  • celle où l'on peut voir les sévices infligés aux habitants : villages brûlés, personnes torturées, décapitées, enfants tués sur le bord des routes
  • pire encore, celle dévoilant les conséquences de l'usage de l'agent chimique appelé Agent Orange pendant la guerre : pans entiers des campagnes détruits, et surtout implications sur les générations d'alors et futures. Des bébés nés déformés, sans jambes, des foetus morts montrant des enfants à double tête. On n'a pas pris de photos car le moment ne s'y prêtait pas, et aucun mot ne peut décrire l'horreur des ces actes humains. Les conséquences sont encore visibles dans la sociétés d'aujourd'hui : des enfants naissaient encore avec des malformations à la fin des années 2000, et on croise parfois dans les rue des personnes par exemple aveugles, mais qui n'ont même pas d'orbites, juste de la peau à la place des yeux.
On sort de là complètement retournés. Ces images donnent envie de vomir et de pleurer, elles amènent à réfléchir.

La visite de la ville s'arrête là pour nous. Nous regagnons nos quartiers et dînons à l'hôtel (très bon repas et pas très cher, on recommande).
En guise de marche de digestion, on traîne un peu dans les rues autour pour avoir un aperçu de la vie nocturne locale. Et là, on est choqué. Des jeunes prostituées plein les bars, des vieux blancs qui les tripotent en pleine rue ou assis aux tables des bars, fiers d'eux et le sourire aux lèvres. On ne s'attendait vraiment pas à ça ici. Après la Thaïlande et Bangkok, HCMV serait-elle le nouvel eldorado du tourisme sexuel?

La journée s'achève. Une journée ici nous a bien suffi : le vieux quartier de la ville est très sympa, mais tout ici grouille dans tous les sens. Les campagnes du Delta du Mékong nous attendent les bras grands ouverts, et on va s'y jeter avec plaisir !

1 commentaire:

  1. C'est tout simplement superbe... des endroits paradisiaques, les rencontres et nuit chez l'habitant, les bonnes bouffes... ça fait rêver
    Je vous vois en pleine forme et ça fait plaisir
    Plein de gros bisous à tous les deux et à bientôt pour vous lire

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