Jour 58 et 59 : Bienvenue dans le Sichuan (15 et 16/11)

Bienvenue de Mao, sur Tianfu square

Nous avons posé les pieds à Chengdu, chef-lieu de la province du Sichuan, ce samedi à 12h30, après une nuit dans le train (ponctuée une fois encore de ronflements, bien évidemment :-)

Nous avons même été l’attraction pour deux petites chinoises dans le train qui sont venues nous toucher les mains, accompagnées de leur maman car elles avaient peur de nous approcher seules. Mais ça nous a fait quant même beaucoup moins rire quand c’est tout le wagon qui vous regarde parce que vous êtes … différents !

La ville de Chengdu nous apparaît tout de suite plus à notre goût : boulevards plus larges et plus ouverts, et un « on ne sait quoi » qui se dégage de l’atmosphère (c’est bien sûr une image puisque l’atmosphère en tant que tel est chargé de pollution).

Nous n’irons pas chez notre hôte finalement ce soir, manque de coordination avec lui, il ne pourra nous recevoir qu’à 20h et en attendant on doit se coltiner les sacs. On se dirige donc vers le Mrs Panda’s Hostel (ce qui colle bien avec le thème de notre court séjour ici). L’auberge est chaleureuse, proche du métro et du centre, et on a une chambre avec un grand lit pour 12€ !

Débarrassés des sacs, c’est au Temple de Wen Shu que nous nous rendons.

En chemin, nous apercevons une longue file d’attente dans la rue. On s’approche ; tous ces gens attendent pour se faire préparer une sorte de sandwich. Du coup, on fait la queue nous aussi, et quelques minutes plus tard, nos estomacs nous en remercient (bon comme d’hab c’est épicé, et on doit boire beaucoup d’eau après).

C’est la fin d’après-midi,  donc certaines salles du temple ne sont plus ouvertes, mais en contrepartie, c’est gratuit (ou peut-être que ça l’est toujours …).

Le quartier alentour a l’air beaucoup trop commerçant et surfait pour s’y attarder, et nous partons donc pour le quartier tibétain autour du temple Wuhou. Il est 18h30, donc trop tard pour visiter le temple, par contre les illuminations des rues piétonnes autour et les stands d’en-cas qui s’y accumulent ne nous font pas regretter d’être venus à ce moment de la journée.

 Les spécialités locales sont encore une fois à notre goût : riz à l’ananas servi dans un ananas, viande sautée servie dans une feuille de bambou, brochettes, yaourts à boire à la paille, il y a de quoi faire.

Bon ça, on avoue, on a pas goûté

Cette journée s’achève par une balade le long de la rivière pour rejoindre l’hôtel : rien de bucolique vu le trafic de voitures, mais on aperçoit des groupes sur l’autre rive s’adonner à des chorégraphies dansées et c’est très sympathique.

Réveil à 6h en ce dimanche … dur dur.

Mais nous avons une bonne raison de nous bouger : les pandas nous attendent.

Un thé/café et 1h de bus plus tard, nous voici arrivés au centre de recherche et d’élevage du Panda géant de Chengdu, à quelques kilomètres au nord de la ville.

Il est 8h30, les hordes de touristes ne sont pas encore arrivées, et nous avons le plaisir de pouvoir admirer en toute tranquillité ces gros pépères pendant leur petit-déjeuner : du bambou, du bambou et encore du bambou !

Plusieurs enclos sont éparpillés à travers ce parc, qui se veut protéger l’espèce et l’aider à se reproduire pour empêcher son extinction. Le panda géant ne vit presque plus en liberté, et est principalement concentré désormais dans des centres comme celui-ci ou dans des zoos. Pour information, tuer un panda peut être passible de la peine de mort en Chine.

Nous avons d’ailleurs l’occasion de voir les bébés du cru 2014 à la nursery.

Une fois le petit-déj avalé, le panda se voue à sa deuxième activité favorite : dormir, peu importe le confort de la position dans laquelle il est.

Quelques jeunes ont encore assez d’énergie pour grimper aux arbres et se chamailler.

Nous approchons également une deuxième catégorie de pandas, le panda roux. Beaucoup plus petit que son grand congénère,  il ne lui ressemble pas du tout et se rapproche plutôt d’un raton laveur. Ici, les pandas roux se baladent en liberté, et nous avons même la chance d’en croiser un à nos pieds (qu’il renifle d’ailleurs, au cas où ça se mangerait, mais il n’est pas convaincu et continue sa route).

Nous passons 3h ici, puis rejoignons le centre-ville.

Info pratique Centre des pandas : depuis Chengdu, prendre le bus n° 1 ou 49 (notamment, 2 RMB) direction le Nord de la ville jusqu'au terminus, puis le bus n°87 (2 RMB) jusque l'arrêt Xiangmaoji.

Entrée du parc : 58 RMB.

Mais c’est qu’il se fait faim. Et nous honorons ce midi la cuisine  de Chongqing (province voisine du Sichuan), et plus particulièrement sa fondue : un grand récipient avec un bouillon, dans lequel on trempe différents aliments pour la cuisson.

Pour nous pauvres occidentaux aux papilles fragiles, le récipient est divisé en deux parties : d’un côté le bouillon traditionnel ultra-pimenté, de l’autre celui non pimenté.

Et en guise de garnitures : des tranches de bœuf, des os de poulet avec que de la peau autour (pas fameux), du poisson (encore vivant !), des patates et des champignons. Heureusement que l’une des serveuses baragouinait un peu l’anglais car la carte était sans image et tout en chinois :-)

On se régale, et nous explosons notre budget repas du jour, avec une note de 27€ (on sait c’est pas cher pour vous autre qui avait encore un salaire mensuel, hihihi), mais ça valait vraiment le coup.

Lundi, nous prenons le train pour Shanghai, soit environ 30h de voyage.

Nous faisons pour l’occasion nos provisions de bouffe : que du naturel, ça donne envie non ???