Les maladies à prévenir et à guérir

Avec un total de 9 piqûres pour Nico et 7 pour Lucie (et encore, parce qu'on était déjà vacciné contre certaines maladies), le médecin des voyages (et ses vaccins) a été notre meilleur ami tous les mercredis soirs du mois de juillet.

Nous avons consulté le Dr Garcia à l'Hôpital Suisse d'Issy-les-Moulineaux, spécialisée dans les voyages et autorisée à faire les vaccins qui ne peuvent être vendus en pharmacie.
Les deux gros avantages que nous avons trouvés à aller dans cet hôpital étaient :
  1. Les créneaux horaires des rendez-vous : le Dr Garcia consulte le mercredi jusque 20h, et le samedi matin
  2. Les tarifs appliqués : 25€ pour l'ensemble des consultations à deux, et des vaccins moins chers qu'à l'Institut Pasteur
Un troisième avantage s'est vite rajouté, à savoir que le Dr Garcia a été très sympathique, à l'écoute et pleine de conseil pendant toutes les consultations. Et surtout, elle prend son temps pour tout expliquer.

Au total, nous avons eu cinq rendez-vous avec elle, étalés de fin juin à fin juillet, pendant lesquels elle a étudié notre planning de voyage, fait les vaccins en conséquence, expliqué les différents risques de maladies et les attitudes à adopter face à celles-ci.

Les vaccins


Au total, une enveloppe de près de 340€ pour chacun de nous, non remboursés (notre mutuelle ne couvrait pas les vaccins non pris en charge par la Sécurité Sociale).

L'Hépatite A



Ce vaccin est celui de tout voyageur, la maladie se transmettant par l'eau et les aliments contaminés par des matières fécales (et apparemment, ce n'est pas rare...).
Une injection + un rappel 12 mois plus tard.
Nous étions déjà vaccinés (Nico a juste eu à faire le rappel).

La Typhoïde



Deuxième maladie transmise  par l'eau et les aliments contaminés par les matières fécales.
Une injection, pour une protection pendant 3 ans.
Nous avons déjà été vaccinés en 2013.

L'Hépatite B



La maladie est transmise par contact avec le sang (donc lors de transfusions en cas d'accident) ou lors de relations sexuelles ou intimes (entre la mère en l'enfant).
Trois injections, normalement a intervalle de plusieurs mois (prévoir 8 à 9 mois pour le plan de vaccination classique).

Nico a dû faire les trois injections en accéléré, ce qui lui vaudra un rappel dans environ un an. Lucie avait reçu deux injections il y a 15 ans, la troisième a donc été faite ce coup-ci.

Ce vaccin est remboursé par la Sécurité Sociale (et peut donc être fait chez n'importe quel médecin).

La Rage



Obligatoire pour tous les pays où les animaux, et surtout les chiens, sont abandonnés et se baladent librement et souvent en meutes.
Trois injections à titre préventif à J0, J7 et J21 (ou J28).

L'objectif est de simplifier le traitement en cas de contact avec un animal enragé (morsure principalement, mais aussi griffure ou contact avec une plaie). En cas de contact, nous n'aurons que deux injections à recevoir (au lieu de cinq), et un peu plus de temps pour nous rendre dans un centre de soin.

Tarif par injection : 40€, non remboursé par la Sécurité Sociale

L'Encéphalite Japonaise



Cette maladie est présente de la Chine à toute l'Asie du Sud-Est (jusque l'Inde), et est transmise par certains moustiques en zones de rizières, particulièrement durant la saison des pluies.

Deux injections à J0 et J28.
Tarif par injection : 95€, non remboursé par la Sécurité Sociale

Les rappels obligatoires


C'est bien beau de penser à toutes ces maladies lointaines, mais il ne faut pas oublier les rappels obligatoires de chez nous. En ce qui nous concernait:
* La DTPolio : rappel à 25 ans (nous l'avions loupé ...), puis 45 ans
* Le ROR (Rougeole - Oreillons - Rubéole) : deux injections chez les nourissons; Lucie n'en avait reçu qu'une car elle a eu finalement la Rougeole petite, la deuxième lui a donc été faite par précaution.

Ceux que nous n'avons pas faits



* L'encéphalite à tiques : transmise par morsure de tiques sur la ligne allant de l'Europe centrale au Japon, en passant par la Russie et la Chine du Nord, dans les zones rurales que nous fréquenterons très peu sur cette portion du voyage.
* La méningite à méningocoques : transmise par les gouttelettes de salives, particulièrement conseillée lors de voyages au cours desquels il y a une forte proximité avec la population (missions humanitaires, etc...)

Le paludisme / La dengue / Le chikungunya


L'un de nos pires ennemis durant ce voyage sera : le moustique, enfin les moustiques, qui chacun transportent leurs propres maladies.

La dengue

La dengue est une sorte de grosse grippe, qui se manifeste par de fortes fièvres, maux de tête, vomissements, douleurs articulaires et musculaires, etc... Guérison en général dans les 15 jours.
Dans des cas très sévères, elle peut conduire à des hémorragies ou à ... la mort. Enfin bref, comme la grippe quoi!

Le moustique vecteur de la maladie est présent dans toutes les régions tropicales., principalement dans les zones urbaines dans les conteneurs d'eau, qui créent ainsi un endroit propice au développement des larves.
La femelle se nourrit le jour, et est très active tôt le matin, et le soir avant le crépuscule.

De toute façon, il n'y a pas de vaccin, donc les protections anti-moustiques seront de rigueur.


Le chikungunya

Le chikungunya provoque fortes fièvres, douleurs articulaires, souvent accompagnées de maux de tête, nausées et fatigue, qui disparaissent généralement au bout de quelques jours (parfois un peu plus long pour les douleurs articulaires).

Le moustique vecteur de la maladie (le même que celui qui transmet la dengue!!!) se balade principalement dans une grande partie de l'Afrique (hors Maghreb) et de l'Asie du Sud Est (à partir du Sud de la Chine, et y-compris l'Inde). Le moustique pique en journée, principalement tôt le matin et en fin de journée.
Là encore, à vos anti-moustiques!!!!

Le paludisme

Sans doute la pire des trois maladies, en tout cas celle qui fait le plus peur : le paludisme, également connu sous le nom de Malaria.
Contrairement aux idées reçues, on guérit du paludisme, même si certains cas sont mortels.
La maladie existe sous différentes formes, et se caractérise par des états de grande fébrilité, accompagnés de fièvre, maux de tête, frissons et vomissements.

Le moustique vecteur de la maladie est principalement présent en Afrique, et dans des proportions beaucoup moindres en Asie du Sud-Est. Les saisons des pluies sont propices au moustique. Celui-ci pique uniquement la nuit.

S'il n'est pas traité dans les 24h, un certain type de paludisme peut provoquer la mort.

Des traitements préventifs antipaludiques existent, plus ou moins efficaces selon le type de zone dans lequel on se trouve, et souvent accompagnés de potentiels effets secondaires (source : institut pasteur, sur la base des informations 2014) : 
  • La méfloquine (Lariam) : un comprimé une fois par semaine, à poursuivre pendant trois semaines après avoir quitté la zone à risque. L'apparition de troubles neuro-psychiques a été constaté chez certains sujets. 
  • L'association Atovaquone - Proguanil (Malarone) : un comprimé par jour, à poursuivre  une semaine après avoir quitté la zone à risque. A priori ce traitement ne peut être pris pendant plus de trois mois du fait de l'absence de recul sur ses effets secondaires. Il est aussi le plus coûteux.
  • La doxycycline : un comprimé par jour, à poursuivre pendant quatre semaines après avoir quitté la zone à risque. Ce traitement peut engendrer une sorte d'allergie au soleil.
C'est ce dernier traitement que nous avions évoqué avec le médecin des voyages. Nous étions de prime abord plutôt contre le fait de devoir prendre une traitement médicamenteux pendant 8 mois non-stop. Nous avons conclu de nos discussions avec le médecin que le risque d'être touchés par la maladie reste faible en Asie, et nous opterons donc uniquement pour une protection contre les moustiques (qui de toute façon est obligatoire) :
  • Porter des vêtements longs et imprégnés d'insecticide
  • Protéger la peau en direct avec de l'insecticide
  • Dormir sous une moustiquaire imprégnée d'insecticide (nous l'imprègnerons nous-mêmes pour être sûrs de l'efficacité de l'insecticide).

 Conclusion : à vos anti-moustiques


Dans tous les cas, le message à retenir concernant ces maladies, toutes caractérisées par de la fièvre, c'est que par définition, en cas de fièvre, c'est direction l'hôpital direct!

Sauf que les hôpitaux, à l'autre bout du monde, il n'y en a pas partout.
Nous partons donc avec un traitement de réserve contre le paludisme, que nous devrons prendre par nous-mêmes le temps de rallier un centre de soin, en cas de crise symptomatique. En gros, nous aurons en cas de fièvre trois jours pour trouver un médecin.

C'est donc surtout armés de nos insecticides (pour le corps et pour imprégnation) que nous allons lutter. Nous emmenons avec nous un répulsif Insect Ecran peau "Zones infestées", et un autre pour les vêtements (peu utile car perd très vite de sont efficacité lorsque les vêtements sont lavés, autant vaporisés les vêtements avec le spray pour la peau).



Nous avons refait notre stock en Asie (attention, c'est pas toujours évident en Birmanie), où ils vendent des produits largement adaptés.



La pharmacie


Le médecin des voyages que nous sommes allés voir nous a fait une ordonnance et une liste de ce qu'il fallait absolument emporter pour gérer les imprévus du parcours :

* Désinfectant antiseptique

* Solution hydro-alcoolisée
* Produits anti-moustiques : 2 Insect Ecran zones infestées pour la peau, 2 pour vaporiser les vêtements et 1 pour imprégner la moustiquaire
* Pansements, pince à tique, thermomètre, pince à épiler
* Gouttes pour les yeux
* Médicaments : paracétamol, antibiotiques en cas d'infections ou lourde diarrhée, traitement pour diarrhée légère, anti-inflammatoire en cachet et en crème, traitement d'urgence contre le palu
* Contraceptif : un an de pilules


Contre les moustiques, les sprays pour vêtements sont à notre sens peu utiles car efficaces très peu de temps dès lors que l'on lave les vêtements. 




Les deux sprays pour la peau ont été vite épuisés une fois arrivés au Cambodge, nous en avons toujours retrouvé sur place dans les pharmacies ou les épiceries. Forcément, ils étaient moins puissants en DEET mais ils ont fait l'affaire.

Les mesures d'hygiène et d'alimentation incontournables


Turista, infections diverses et variées, ... on n'y échappera pas.
Mais quelques règles de base sont à respecter : 
  • Désinfecter automatiquement la moindre petite plaie
  • Se laver les mains fréquemment 
  • Ne consommer que des aliments sans la peau, ou qui ont cuit et bouilli (et qui fument encore!) - au final, on a mangé plein de crudités, de boissons avec des glaçons, et on est toujours vivants !
  • Ne boire que de l'eau en bouteille ou filtrée
Conernant l'eau, plutôt que de consommer de l'eau en bouteille à tout va (pas bon pour l'environnement !!!), nous partons équipés d'un filtre à eau, de la marque Katadyn.


Aller chez le docteur une fois sur place


Les médicaments de notre pharmacie nous ont été utiles pour les petits coups de pas bien (avoir un stock de Paracétamol est quand même bien), et les gros coups de bas bien loin de tout.

Mais force est de constater que c'est bien mieux d'aller voir un médecin lorsqu'on se sent mal, comme on le ferait à la maison. Des médecins, il y en a partout, ou presque. Dans les villes moyennes et grandes, on peut facilement trouver un médecin qui parle anglais, et c'est d'ailleurs une expérience !

Une assurance voyage est plus que conseillée, même si les petits frais médicaux sont souvent moins chers que chez nous.

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